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créée le 01.01.1970 à 01:00, mise à jour le 01.01.1970 à 01:00.

"Innovation" en système irrigué

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Sylvain Cédat (IRAM)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Marcel Kuper (CIRAD), Tarik Hartani (ENSA Alger)
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : AVSF, GRET
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée, Autres régions
Terrains concernés : 1ères études de cas proposées en Algérie, au Maroc et en Mauritanie (ou Niger)
Types de systèmes irrigués : Terrains concernés :
les études de cas seront à définir sur la base des expériences du COSTEA et d’un inventaire des innovations en système irrigué : lien avec l’action proposée « Mise en place d’une plateforme de veille d’innovation dans le domaine de l’irrigation et du drainage» :
Pour la première année, trois études de cas sont d’ores et déjà identifiées :
- Algérie : essor du mini-pivot dans la région du Souf (suite à la présentation pendant les doctoriales à Hydro Gaïa)
- Mauritanie (éventuellement aussi le Niger) : essor du réseau californien pour la petite irrigation privée (Capitalisation du projet mené par l’agence de coopération espagnole (AECID) en Mauritanie : « Valorisation de l’irrigué pour la souveraineté alimentaire » : VISA).
- Maroc : émergence de l’irrigation solaire (suite à la discussion sur le nexus eau-énergie, discuté en COSTEA 1)
Contexte et problématique : L’innovation, qu’elle soit technico-économique ou sociale, est au cœur des processus de développement et constitue un des moteurs du développement économique des territoires. Elle est, au sens où nous l’entendons, le fruit d’une initiative collective locale résultant d’une réponse à une contrainte (adaptation/résilience) ou à une opportunité économique et a pour effet l’amélioration de la performance ou de la résilience du système de production. Elle peut ainsi prendre la forme d’une innovation technique ou sociale endogène à un territoire ou d’une appropriation/adaptation locale d’une technologie ou de bonnes pratiques exogènes.

Le développement de l’agriculture irriguée doit être abordé de manière systémique. Au-delà d’aménager des hectares irrigués, il est nécessaire de créer des conditions favorables au développement économique des territoires en créant de l’emploi rural (insertion professionnelle des jeunes, par exemple), en offrant du conseil et des services aux agriculteurs ainsi que les moyens de financer leurs campagnes, en valorisant les filières de production jusqu’à la commercialisation, mais aussi en améliorant les conditions de vie en milieu rural pour limiter l’exode rural et revaloriser le métier d’agriculteur.
Dans un contexte de développement de nouveaux périmètres irrigués avec une approche plus intégrée des processus socio-économiques et environnementaux, les conditions de performance et de pérennité des systèmes irrigués posent aujourd’hui question, que ce soit pour la grande irrigation ou pour la petite irrigation.
L’appui à l’innovation locale, souvent en lien avec des acteurs à d’autres échelles, apparait comme une approche « par l’aval » constituant un moyen intéressant d’appréhender les processus informels opérant dans un système et de trouver des leviers pour structurer et appuyer ces processus afin d’améliorer la performance du système tout en le pérennisant par le renforcement de sa résilience.
De plus, la capitalisation des processus vertueux d’innovation en système irrigué est une étape nécessaire pour systématiser la diffusion des « bonnes pratiques » - et éviter de reproduire les mêmes erreurs - sur d’autres territoires semblables, au-delà de la frontière des Etats. C’est notamment l’ambition de l’initiative irrigation sahel au travers son approche régionale.
Identifier, analyser et capitaliser les expériences fructueuses en matière d’innovation en système irrigué et analyser les facteurs de succès au plan technique, économique, social et environnemental et les conditions de durabilité peut ainsi contribuer à (1) constituer une base de connaissance disponible pour les acteurs opérationnels du domaine et (2) orienter les décideurs en matière d’approche efficiente pour le développement des systèmes irrigués.
Implication des acteurs de l'irrigation : Opérateurs de terrain : Organisations de producteurs, ONG et BET intervenant en système irrigué, etc.
Structures de conseil et de formation
Centres de recherche, établissements d’enseignement agronomique
PTF, institutions locales
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’action ambitionne à travers plusieurs études de cas de :
- Alimenter la réflexion collective sur une manière d’aborder les projets de développement en système irrigué, par une approche par l’aval : sous l’angle de l’innovation locale.
- Etablir un certain nombre de recommandations aux porteurs de projet et bailleurs de fond pour mieux appréhender les processus d’innovation en système irrigué afin d’adapter les logiques d’intervention pour une meilleure intégration de ces initiatives collectives souvent informelles et locales (intérêts d’appropriation et de pérennité des actions conduites par les projets), mais en forte interaction avec des processus plus globaux.
- Alimenter le projet l’Initiative Irrigation Sahel (2IS) qui base son approche sur des « solutions d’irrigation » capitalisant les expériences positives et les bonnes pratiques au Sahel.
- Servir de base pour d’autres études de cas ultérieures (diversité des contextes).
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : 3 phases :
1. Cadrage méthodologique
2. Etudes de cas
3. Synthèse et mise en commun

(1) Etape préalable aux études de cas : concevoir, à partir des expériences existantes au sein du COSTEA et de la littérature existante sur le sujet, une approche méthodologique pour l’analyse de l’innovation en système irrigué : sous les aspects techniques, économiques, sociaux, environnementaux.
(2) En première année, trois études de cas seront analysées :
- Essor du mini-pivot artisanal dans la région du Souf (Sahara algérien). L’expérience de la mise en place de pivot importé pour la production de céréales, à l’instar d’autres pays arides de la région (Libye, Arabie Saoudite) est généralement vu comme un échec. Pourtant, à partir de cette expérience un réseau socioprofessionnel dans la région du Souf a conçu et mis en place par un processus d’innovation incrémentale des pivots artisanaux irrigant la pomme de terre mais aussi d’autres cultures. La région est devenue le premier producteur de pommes de terre du pays (35% de la production nationale).
- Emergence de l’irrigation solaire dans le Tafilalet (Maroc). Le passage à l’irrigation sous pression (aspersion, goutte à goutte), en lien avec l’utilisation croissante de l’eau souterraine pompée, a considérablement accru l’utilisation de l’énergie pour l’irrigation. Dès lors, différents acteurs sont à la recherche de solutions peu coûteuses et durables pour assurer leur irrigation. L’irrigation à l’aide de systèmes solaires photovoltaïques est actuellement expérimentée par plusieurs irrigants, en particulier dans les régions (semi)arides. Plusieurs problèmes sont rencontrés (durée d’irrigation limitée ; puissance ; dimensionnement etc.) pour lesquels des solutions innovantes sont actuellement testées par les acteurs locaux. Par ailleurs, l’état marocain est en train de mettre en place des procédures de subvention de l’irrigation solaire.
Il est proposé d’affecter un stage de 6 mois par étude de cas. Cursus de stagiaire recherché : master 2 en géographie / agronomie –génie rural/ socio-anthropologie du développement / gestion sociale de l’eau. L’objectif est de tester l’approche méthodologique sur des études de cas pour lesquelles nous disposons déjà de références. En deuxième année, d’autres études de cas seront identifiées pour une analyse élargie et comparative (par exemple, sur la gestion des biens communs).
(3) Synthèse et valorisation des résultats à travers les COSTEA (rapport, plateforme web, vidéo)

Calendrier :
[image]

Chaque stagiaire aura notamment pour mission de :
- Contextualiser l’étude de cas : contexte productif et commercial, contexte environnemental et social.
- Caractériser et documenter l’innovation étudiée
- Analyser les processus inhérents à l’innovation (aspects techniques, économiques, sociaux, environnementaux) et à sa diffusion. Le référentiel temporel sera adapté selon l’étude de cas.
- Evaluer les effets et impacts de l’innovation sur le système irrigué / sur le territoire (selon le choix de référentiel qui aura été choisi).
- Analyser ce qui aurait pu être amélioré en termes d’approche participative, aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre et le suivi.
- Tirer des enseignements et établir des recommandations pratiques pour mieux appréhender les processus inhérents aux innovations en système irrigué.

Un encadrement de chaque stagiaire sera prévu, à travers au moins 2 missions d’expert au cours de la durée du stage.
Livrables : Chaque stage résultera en :
• Un mémoire de stage reprenant les éléments de caractérisation et d’analyse des processus inhérents à l’innovation et à sa diffusion.
• Une fiche synthétique documentée et illustrée pour la plateforme de veille innovation.
• Une sélection de photos/vidéos/recueil d’interviews pour illustrer le travail réalisé.
• Des actions de dissémination des résultats auprès des acteurs locaux : ex : vernissage suivi d’un débat avec des agriculteurs et leurs partenaires, etc …

Une synthèse sera établie par la mise en commun des études de cas afin d’en tirer un certain nombre d’enseignements méthodologiques et opérationnels valorisables auprès des porteurs de projet à travers le réseau COSTEA.
NB : ce travail pourrait aussi faire l’objet d’un article scientifique destiné à être publié.

Proposition complémentaire : un film court (10-15min) de capitalisation pourrait être réalisé pour une meilleure valorisation de ce travail. Il reprendrait des éléments illustrés des différentes études de cas (séquences vidéo et interviews tournés lors des missions de suivi des stages) en vue de réaliser une synthèse et de mettre en lumière les enseignements tirés de ces études de cas. Ce film serait valorisable au sein du réseau COSTEA et alimenterait la plateforme innovation. Budget à prévoir : 15.000€ à 20.000€.
Budget détaillé : Cadrage méthodologique :
6 jours * 750€ = 4500€

Budget par étude de cas (stage de 6 mois) en première année :
Coût mensuel stagiaire (indemnité, logement) 1000€ x 6 mois = 6 000€
Vol A/R* 1 500 € x 2 = 3 000€
Divers mensuel (transport, interprète, etc.) 400 € x 6 = 2 400€
Total = 11 400€

Encadrement stagiaire :
Mission (2 * 6 jours) 750€ x 12 = 9 000€
Vol A/R 1 500€ x 2 = 3 000€
Hôtel + Perdiem (2 * 6 jours) 150€ x 12 = 1 800€
Temps bureau + appui technique (1 jours par mois) 750 x 6 = 4 500€
Total = 18 300€

NB : l’encadrement des stages pourrait être partagé avec des membres du COSTEA résidant dans les pays choisis, ceci afin de limiter les coûts et améliorer le suivi et l’appui des stagiaires.

Synthèse et mise en commun :
6 jours * 750€ = 4500€
Total d’environ 30k€ par étude de cas + 10k€ de cadrage méthodologique amont et synthèse avale/mise en commun
Option réalisation vidéo : 15 à 20k€
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Quelques références :
- Pour l’étude de l’irrigation par pivot artisanal : Rebai, A. O., Hartani, T., Chabaca, M. N., & Kuper, M. (2017). Une innovation incrémentielle: la conception et la diffusion d'un pivot d'irrigation artisanal dans le Souf (Sahara algérien). Cahiers Agricultures, 26(3), 35005.
- Pour l’étude sur l’irrigation solaire : Closas, A., & Rap, E. (2017). Solar-based groundwater pumping for irrigation: Sustainability, policies, and limitations. Energy Policy, 104, 33-37.
- Pour le réseau californien : AECID (2011). Capitalisation d’expériences sur le mode d’irrigation par réseau californien
ARID/FAO/IWMI/PRACTICA (2010). Capitalisation d’expériences sur le développement de la petite irrigation privée pour des productions à haute valeur ajoutée en Afrique de l’Ouest
InnovationEnSystemeIrrigue (Ma proposition )
créée le 02.10.2017 à 16:14, mise à jour le 03.10.2017 à 10:38.

Action Structurante REUSE - Actions dans le cadre du Thème 3 : Analyses environnementales et économiques

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Nicolas CONDOM (ECOFILAE) nicolas.condom@ecofilae.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Rémi DECLERCQ (ECOFILAE), remi.declercq@ecofilae;fr
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Dijella BAGOUDOU (CACG) d.bagoudou@cacg.fr ; Philippe ROUX (IRSTEA – ELSA PACT) philippe.roux@irstea.fr ; Bruno MOLLE (IRSTEA) bruno.molle@irstea.fr
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Maghreb et Méditerranée
Terrains concernés : Algérie, Maroc, Tunisie
Contexte et problématique : La REUT est une alternative particulièrement attractive sur les territoires à fort stress hydrique : elle constitue une ressource complémentaire majeure et permet également d’améliorer la qualité des ressources naturelles de surface et souterraines (Asano, 1998; Lazarova et al., 2001, Condom et al, 2017).
Les projets et, à plus grande échelle, les stratégies territoriales mis en oeuvre doivent cependant être durables et rentables (cf equation de la durabilité de la REUT – Rapport Ecofilae COSTEA 1 2017).
Actuellement les projets de REUT font rarement l’objet d’analyses économiques et environnementales complètes comme c’est le cas pour d’autres types de projets structurants (Molinos-Senante et al., 2011). Lorsque c’est le cas les impacts environnementaux et les coûts et bénéfices indirects ne sont généralement pas correctement pris en compte ou quantifiés.
Un des freins est la difficulté à identifier et à quantifier correctement les impacts environnementaux (ex : sur le milieu naturel et les masses d’eau…) et économiques externes (ex : nombre d’emplois créés…) (Segui, 2004). Les études menées en Méditerranée (Molinos-Senante et al., 2011; Condom et al., 2012) ont mis en évidence que le nombre de projets durables augmentait lorsque la totalité des impacts environnementaux et économiques étaient considérés.
Des analyses environnementales et économiques sont donc d’importance majeure pour : (1) évaluer la durabilité des projets ; (2) identifier la meilleure alternative et (3) fournir aux décideurs les éléments clés de décision.
Des outils et méthodologies adaptées au contexte Méditerranéen, et plus particulièrement au pays du Maghreb, doivent donc être développés et mis en oeuvre.
Une approche via la méthodologie d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) territoriale sera mise en oeuvre pour évaluer les impacts environnementaux. La méthodologie d’Analyse Coûts-Bénéfices (ACB) sera utilisée pour évaluer les rentabilités économique (pour le territoire) et financière (pour chacun des acteurs impliqués).
Aires géographiques concernées : Pays du Maghreb (Tunisie, Maroc et Algérie)
Implication des acteurs de l'irrigation : Les terrains d’études envisagés sont localisés dans les 3 pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie).
L’échelle territoire utilisée dans ce document est définie par la région locale directement ou indirectement impactée pas les stratégies locales de REUT mise en oeuvre : à l’échelle d’une agglomération il peut par exemple s’agir d’une ou plusieurs STEP et de l’aire agricole périphérique.
Le contexte global de gestion de l’eau et de la REUT aux échelles pays et territoire considérées est détaillé : (1) dans le rapport COSTEA de Phase 1 (Condom et al., 2017) ; et (2) dans les Fiches Pays déposées par les partenaires de l’Action structurante REUT du COSTEA 2.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Les 2 critères (environnementaux/préservation des ressources et économiques) sont des éléments clés pour les décideurs locaux. Si l’ACV territoriale vise à évaluer les impacts environnementaux mais également agronomiques et les risques sanitaires, elle n’intègre pas la composante économique qui, elle, est prise en compte par l’ACB.
L’ensemble des méthodologies et outils mis en oeuvre seront orientés « décideurs » et « utilisateurs ». Ils visent ainsi à (1) être adaptés aux besoins des « décideurs » en leur apportant les clés pour convaincre sur leur territoire et pour décider sur la base d’éléments complets et clairs ; et (2) être facilement réutilisables par des « utilisateurs » locaux sur d’autres territoires méditerranéens. Elles devront donc être simples d’utilisation et réplicables.
Les 2 méthodologies seront donc co-construites et mises en oeuvre avec les équipes projets locales (décideurs et acteurs locaux) constituées au début de chaque Phase d’analyse.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place :

Analyse de Cycle de Vie territoriale

L’analyse de cycle de vie facilite la prise de décision et fournit une évaluation rigoureuse de la durabilité environnementale d’un produit, d’un service ou d’un procédé. Elle est actuellement considérée comme l'outil d’évaluation environnemental le plus holistique. Elle tient compte de tous les impacts amont et aval liés à un processus.
L’ACV territoriale permet d’élargir les échelles d’évaluation à celles de la ville ou de la région.

Analyse Coûts-Bénéfices

La méthode traditionnellement utilisée pour évaluer les rentabilités économique et financière d’un projet est l’Analyse Coûts Bénéfices (ACB).
Dans l’ACB on distingue l’Analyse économique de l’Analyse financière : le terme ‘’économique’’ par opposition au terme ‘’financier’’ signifie que l’on se place délibérément du point de vue de la collectivité dans l’analyse économique (identifier les projets à soutenir, à subventionner), et du point de vue des différents agents particuliers dans l’analyse financière (identifier qui perd, qui gagne et les mécanismes à mettre en place : tarification, subvention…).

Déroulement de l’Action

L’Action Analyses environnementales et économiques se déroulera en 2 Phases réparties sur 2 ans (1 année par Phase):
- Phase 1 – Année 1: Les méthodologies seront dans un premier temps « calées » et « calibrées » sur un territoire où la REUT a déjà été mise en oeuvre (« sucess story »);
- Phase 2 – Année 2 : Elles seront ensuite appliquées sur un territoire où des stratégies REUT (sur 1 ou plusieurs STEP) sont en réflexion et en cours de construction.

Les sites d’étude

1 terrain d’études est prévu pour chaque Phase.
Plusieurs sites ont été pré-identifiés pour la Phase 1 :
- Maroc : le projet de REUT agricole de Settat (cf Fiche Maroc - Thème 1 de l’Action REUT : Gouvernance)
- Tunisie : le projet de Korba en Tunisie avec une recharge de lagune et une recharge de nappe puis REUT agricole indirecte (cf rapport du COSTEA 1 (Condom et al., Ecofilae 2017)) ;
- Algérie : Les sites du périmètre irrigué de Mascara et de la plaine de Chenoua à Tipaza (cf Fiche Algérie - Thème 1 de l’Action REUT : Maîtrise Technique)

1 site a pour l’instant été pré-identifié pour la Phase 2 : le Gouvernorat de Nabeul en Tunisie (coordination avec le Thème 4 de l’Action REUT : REUT GIRE).

Equipe

L’équipe projet sera articulée autour d’un CDD Ecofilae.
Au-delà des experts Ecofilae et IRSTEA ELSA-PACT (expertise ACV), des experts locaux par pays devront être mobilisés.
4 missions terrain de 1 semaine doivent être prévues pour le CDD Ecofilae.
Livrables : - Un rapport de synthèse des résultats et une analyse des limites méthodologiques
- Un guide méthodologique ACV territorial et ACB
Budget détaillé : Poste (unité) - Nombre - Montant

CDD (2 ans - 1/2 temps/ Ecofilae - 2x25k€/an - 50 000 €
Experts Ecofilae (700€/jour) - 5 jours - 3 500 €
Experts IRSTEA (ELSA PAC) (700€/jour) - 5 jours - 3 500 €
Expert CACG (700€/jour) - 5 jours - 3 500 €
Experts Pays (700€/jour) - 5 jours - 3 500 €
Logistique mission Experts (1000€/mission) - 2 missions - 2 000 €
Logistique mission CDD (2000€/mission) - 4 missions - 8 000 €

TOTAL: 74 000 €
ActionStructuranteReuseActionsDansLeCad (Ma proposition )
créée le 27.09.2017 à 15:57, mise à jour le 27.09.2017 à 15:57.

Appui au renforcement du réseau des SAGI

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Cheikh Ahmed Khaly Fall, SAED, khalifall@hotmail.com, khaly.fall@saed.sn
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Seyni NDAO, Points focaux du réseau des SAGI, Sidy Mohamed Seck (UGB)
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Serge Marlet, CIRAD, UMR G-EAU, serge.marlet@cirad.fr
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : Zones d'intervention des SAGI membres du réseau
Contexte et problématique : Trois rencontres associant tout ou partie des Sociétés d?Aménagement et de Gestion de l?Irrigation (SAGI) ouest-africaines ont successivement été organisées par le Comité Scientifique et Technique Eau Agricole (COSTEA) en collaboration avec le PARIIS (Programme d?Appui Régional à l?Initiative pour l?Irrigation au Sahel) à Bamako en Juin 2015, à Ouagadougou en Mai 2016 et à Saint-Louis en avril 2017. Ce processus s?inscrit dans la perspective de la mise en place des actions du COSTEA et d?une collaboration entre le COSTEA et le PARIIS dans le domaine de la Grande Irrigation dans le cadre d?un partenariat avec les SAGI.
Le séminaire de Saint-Louis a vu la création d?un réseau régional entre les SAGI qui constitue un socle et une dynamique que le COSTEA et le PARIIS souhaitent accompagner. Un communiqué final a été rédigé et signé par les représentants de toutes les SAGI présentes, posant véritablement l?acte de naissance de ce réseau. Les moyens de coordination et d?animation sont dans un premier temps apportés par la SAED, et le processus de constitution du réseau est coordonné par la SAED (Khaly Fall) avec l?appui de l?UGB (Sidy Mohamed Seck).
Suite au séminaire de Saint-Louis, les SAGI participantes ont été sollicitées pour :
? désigner un point moral et un point focal au sein de chacune des SAGI afin de faciliter la coordination et le fonctionnement du réseau ;
? rédiger une fiche signalétique de présentation de chaque SAGI, permettant en outre de renseigner ou de mettre à jour les diagnostics produits par le COSTEA ;
? identifier leurs attentes afin de permettre l?élaboration de propositions communes ;
? fournir certaines informations préliminaires définies ensembles et figurant dans le compte rendu de la réunion de constitution.
Les actions entreprises depuis lors par la SAED avec l?appui de Sidy M. Seck pour la co-construction du réseau, montrent qu?un travail de proximité soutenu est indispensable pour que le réseau devienne une réalité vivante, s?organise autour de principes convenus, définisse ses priorités et mette en ?uvre avec ses partenaires, les actions visant à améliore la connaissance des dynamiques de leur environnement d?intervention et accroître les performances des SAGI. Le réseau des SAGI ne suffira sans doute pas à résoudre tous les problèmes rencontrés dans leurs zones d?intervention, mails il pourra y contribuer et favorisera dans tous les cas, le partage d?expériences et des bonnes pratiques des uns et des autres.
Implication des acteurs de l'irrigation : 11 Sociétés d?Aménagement et de Gestion de l?Irrigation (SAGI) du Sénégal, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L?objectif général de cette action est la consolidation et le renforcement des capacités du réseau des SAGI afin qu?il devienne opérationnel et un véritable partenaire associé à la mise en ?uvre du COSTEA, du PARIIS et de tout autre projet à vocation régionale les concernant. Elle visera plus spécifiquement:
? un renforcement de la coordination et des rôles des SAGI au travers l?organisation de réunions périodiques ;
? la mise en place d?une plateforme collaborative permettant de faciliter la communication entre les SAGI, leurs partenaires et les différents acteurs de leur zone d?intervention ;
? l?identification et la programmation collectives d?actions à conduire au bénéfice des SAGI, par les SAGI elles-mêmes avec l?appui de l?expertise du COSTEA, ces actions relèveraient de celles identifiées lors de l?atelier de Saint-Louis mais pourraient également traduire de nouveaux besoins identifiés par le réseau SAGI.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : 1. Consolidation du réseau des SAGI
A ce stade initial de co-construction du réseau, il apparait que des échanges épistoliers sont nettement insuffisants pour organiser et donner vie au réseau.
Une réunion annuelle des SAGI sera organisée autour du mois de février 2018 à l?invitation d?une SAGI membre du réseau. Les participants à cette réunion seront :
? Les membres de l?équipe de coordination du réseau (Khaly Fall et Sidy Mohamed Seck) qui seront chargés de l?organisation de la réunion en relation avec la SAGI invitante ;
? Les représentants des SAGI : point focal et point moral, ou les deux ;
? Les animateurs des groupes de travail du COSTEA
? L?équipe de coordination du COSTEA (chef de projet, coordinateur régional ?)
? L?équipe de coordination du PARIIS
? Les partenaires techniques et financiers (AFD, Banque Mondiale)
? ?
Les objectifs de cette réunion seront de :
? approfondir la réflexion sur la bonne gouvernance du réseau et les initiatives à prendre en commun, identifier les moyens additionnels pour son fonctionnement opérationnel ;
? examiner l?avancement des différentes actions conduites dans le cadre du COSTEA auxquelles les SAGI sont associées, en particulier les groupes de travail sur les 3 thématiques majeures issues de la réunion de St-Louis;
? formuler des recommandations pour la réorientation ou la mise en place de nouvelles actions sur des thématiques d?intérêt commun dans le cadre du COSTEA et tout autre projet
? identifier, éventuellement, des actions ponctuelles, au bénéfice et à la demande expresse de SAGI et/ou d?acteurs de leurs zones d?intervention, que le réseau des SAGI pourra sélectionner et soumettre aux partenaires techniques et financiers (avec un accent mis sur les situations où des dynamiques sont à l??uvre : innovations techniques ou institutionnelles, émergence de nouvelles pratiques innovantes, ? );
? Echanger des informations sur les actions conduites par le PARIIS dans les Zones d?Intervention du Projet (ZIP) qui concernent une majorité des SAGI membres de ce réseau.
? Tout autre point mis à l?ordre du jour sur proposition des SAGI participantes
Cette réunion devra notamment, pour les actions initiées devant l?être, les calendriers de réalisation, les responsabilités des uns et des autres et en particulier en particulier, les membres des SAGI qui seront activement impliqués ainsi que les mécanismes de coordination et d?échanges.
Suivant le même principe et le même format, deux autres réunions dont les termes de référence seront définis, en prenant en compte les résultats acquis et les expériences vécues seront organisées début 2019 et début 2020..
Entre ces réunions, des tournées seront organisées pour l?animation continue du réseau .
2. Plateforme collaborative
- Phase initiale et de formation
La mise en place de la plateforme collaborative s?appuiera sur le transfert des outils collaboratifs ébauchés pendant le séminaire de Saint-Louis, qui seront complétés pour prendre en charge les besoins spécifiques relatifs à l?alimentation et à l?animation du réseau dont certains éléments seraient déjà définis lors de la réunion
La première étape prendra la forme d?une formation à destination d?agents des SAGI qui sera co-organisée par le réseau des SAGI, le COSTEA et le PARIIS à Ouagadougou vers la fin du mois de novembre 2017. Les participants devront avoir les aptitudes permettant de s?approprier de tels outils pour les déployer au profit des besoins de leur SAGI et des échanges à distance entre agents des différentes SAGI à travers la plateforme. Cette formation sera animée par Laurent MARSAULT (outils-réseaux) avec l?appui d?Omar CISSE BA qui a été mandaté par le SAED pour cette activité. Les SAGI seront invitées à identifier chacune un agent pour assister à cette formation.
Elle permettra également d?identifier les besoins complémentaires de renforcement des SAGI, liés à leur métier et/ou visant l?amélioration de leurs pratiques, en vue d?un programme de formation qui pourra être déroulé par la suite.
  • Fonctionnement de la plateforme
Au-delà de la formation de Novembre, les SAGI pourront bénéficier d?un accompagnement du COSTEA pour favoriser le bon fonctionnement et le développement du réseau et de la plateforme. Un appui sous forme de dotation en matériel informatique pourra également être envisagé pour l?animation du réseau, notamment pour les SAGI rencontrant des difficultés.
L?opérationnalité du réseau et de la plateforme, mais également leur pérennité doivent d?ores et déjà être une préoccupation forte des SAGI, de leurs partenaires et du COSTEA. Dans ce sens, au-delà de ses appuis techniques, un soutien du COSTEA, sous forme de subvention institutionnelle est nécessaire pour la prise en charge des coûts de fonctionnement. Parallèlement, les SAGI doivent dès à présent se préparer, chacune à son niveau pour prendre le relais afin d?en assurer la pérennité (ressources dédiées sur les budgets nationaux, négociations avec les partenaires sur les budgets des projets mis en ?uvre, etc.). Cette question pourrait être abordée au cours de la réunion annuelle proposée pour février 2018 et approfondi durant celle proposée pour début 2019 et au cours de laquelle des engagements chiffrés devraient être pris par les SAGI.
Livrables : Compte-rendu des réunions annuelles des SAGI
Mise en place d?une plateforme collaborative sous la responsabilité du réseau des SAGI
Rapports de formation
Plan d?actions du réseau
Compte-rendus de missions
Budget détaillé : Réunions annuelles des SAGI : 90 000 Euros (30 000 x 3)
(22 représentants des SAGI + 2 coordinateurs + 6 animateurs de groupe de travail; Les autres participants se prendront en charge sur leur propre budget)
Plateforme collaborative
? Formation : 15000 euros
? Equipements informatiques : 10000 euros
? Honoraire animateur pour formation et appui à distance : pm
Animation du réseau : 30000 euros
AppuiAuRenforcementDuReseauDesSagi2 (Ma proposition )
créée le 25.09.2017 à 22:16, mise à jour le 18.12.2022 à 10:40.

Appui à la modernisation du SEEN-LHN et à son évolution vers des activités de R&D

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Bruno Molle, Irstea, bruno.molle@irstea.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Mohamed Laaroussi, SEEN-LHN
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Geoffrey Froment, Irstea, geoffrey.froment@irstea.fr
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée
Aires géographiques concernées : Maghreb et Méditerranée
Terrains concernés : Laboratoire de Rabat, parcelles expérimentales
Contexte et problématique : Le laboratoire de tests des matériels d'irrigation de Rabat, qui dépend de l'AGR, vient de réaliser une expertise, avec l’appui de la FAO (Convention FAO-UTF/MOR/038/MOR, Prêt n° 7875-MA), pour explorer diverses possibilités de modernisation de ses installations. Il s’agit de la mise en place de nouveaux essais sur les différentes composantes d’un système d’irrigation et de l’évolution du laboratoire pour aller vers une implication dans des travaux de R&D permis par les installations une fois modernisées et complétées.
Implication des acteurs de l'irrigation : AFD locale, IAV Hassan II, Offices de mise en valeur, bureau de la FAO
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’évolution du LHN, que le laboratoire du Cemagref devenu Irstea a vécu, prend beaucoup de temps. Il est proposé que le laboratoire d’Irtsea à Montpellier appuie le SEEN-LHN dans cette démarche afin de lui faire gagner du temps. Le projet est dans un premier temps :
- Appuyer le LHN dans la définition des cahier des charges de rénovation et de fourniture des installations ;
- Accueillir à Montpellier sur la plateforme PReSTI le personnel du LHN en vue de formation à la pratique des essais avec les nouvelles installations ;
- Définir ensemble, avec l’appui de l’IAV Hassan II, les contours d’une politique orientée vers plus de R&D ;
- Lancer, ensemble, des thèses de doctorat ou encadrer des stages d’ingénieurs, destinés à former les futurs ingénieurs du laboratoire ;
- Participer à certaines des activités de R&D, voire dupliquer entre les deux rives de la Méditerrannée certaines expérimentations.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Décrivez précisément les différentes composantes de votre proposition (encadrement de stages, appui à un travail doctoral, mobilisation d'experts, organisation d'ateliers, de journées thématiques, de formation...) leur articulation et leur planning
Définition des cahier des charges de rénovation et de fourniture des installations: lors des accueils à Montpellier
Accueillir à Montpellier du personnel du LHN:
- Formation sur les nouvelles installations: encadrement par le personnel d'Irstea, 1 semaine, 3 binômes LHN, à Montpellier ;
- Mise en oeuvre des essais à Rabat: 3 missions 2 jours, 1 personne Irstea;
- Définition, avec l’appui de l’IAV Hassan II, des contours d’une politique orientée vers plus de R&D, 2 missions, 3 jours, 1 personne en France et 2 missions, 3 jours, 1 personne au Maroc ;
- Lancement, de 2 thèses de doctorat: 3 missions, 2 jours, 1 personne au Maroc, accueil 2 doctorants, 4 périodes de 3 mois, en France;
- Participation aux activités de R&D au travers des travaux de thèse, duplication de manips entre Rabat et Montpellier:
AppuiALaModernisationDuSeenLhnEtASonE (Ma proposition )
créée le 05.10.2017 à 15:41, mise à jour le 05.10.2017 à 15:41.

Appuyer la production de connaissances, la mise en débat et l’action sur le foncier irrigué en Afrique de l’Ouest

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Aurore MANSION (Gret; mansion@gret.org); Sidy Mohamed SECK (UGB; sidysecksn@yahoo.fr); Samir EL OUAAMARI (AGter; samir.elouaamari@agter.org)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Amandine ADAMCZEWSKI (CIRAD; amandine.adamczewski@cirad.fr); Jérôme KOUNDOUNO (GWI, jerome.koundouno@iucn.org); Jamie SKINNER (GWI; jamie.skinner@iied.org); William's Daré (CIRAD; williams.dare@cirad.fr);
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Mariam SOW (ENDA; mariam@endatiersmonde.org); Babacar DIOP (CNCR; prfongs@yahoo.fr); P. HOCHET (INSUCO; peter.hochet@insuco.com); Mamadou GOITA (IRPAD; mamadou_goita@yahoo.fr); S. VAUMOURIN (Gret; vaumourin@gret.org); A. BENKAHLA (Gret; benkahla@gret.org)
Défis du cadre stratégique : Contribuer au développement économique et social des territoires
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
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Contexte et problématique : REMARQUES PRÉLIMINAIRES

Cette proposition est le fruit d’un travail collectif réalisé par une partie des participants aux journées de réflexion « Enjeux fonciers et modèles de développement sur les périmètres irrigués en Afrique de l’Ouest» co-organisées par le CTFD et le Costea en mai 2017. Elle n’est pas complètement aboutie, et demande à être affinée sur un certain nombre de ses hypothèses (modes opératoire et organisationnel, budget, calendrier, etc.), mais illustre une logique d’intervention s’articulant autour de la production de connaissances et de leur mise en débat à différentes échelles (nationale et régionale). Elle prend corps à partir de groupes pays réunissant les acteurs concernés et intéressés par le foncier irrigué, qui trouveraient leur ancrage dans des plateformes mises en place par le CTFD pour appuyer les processus de réforme en cours et les débats publics qu’ils sous-tendent. Elle s’articule au groupe de travail sur le foncier des SAGI (Sociétés d’Aménagement et de Gestion de l’Irrigation) appuyé par le Costea dans le cadre de l’Initiative Sahel (se référer à l’annexe). Cette proposition sera mise en débat et soumise au CTFD dans les prochains mois, dans le cadre de la préparation de sa nouvelle convention actuellement en cours d’instruction par l’AFD. Sa soumission au Costea n’est donc à ce stade qu’informatif, et a d’abord pour objectif de susciter l’intérêt de ses membres à accompagner une telle initiative en partenariat avec le CTFD, à la condition d’obtenir le soutien de ce dernier.


JUSTIFICATION DE L’ACTION ET DE SON CIBLAGE GEOGRAPHIQUE

1. Pourquoi s’intéresser au foncier dans les projets d’aménagement hydro-agricole ?

Parce que les aménagements hydro-agricoles bouleversent profondément le paysage, le statut et la valeur des terres, comme leurs modalités de gestion, le foncier est une question stratégique à plus d’un titre lorsqu’on s’intéresse à ce type de projets. Ces derniers suivent en effet des logiques hydrauliques qui sont le plus souvent contradictoires avec la répartition existante des droits sur la terre et induisent des recompositions foncières plus ou moins radicales suivant les modèles d’irrigation adoptés, qui soulèvent plusieurs questions à la fois.

Les modèles de développement agricole par l’irrigation et, particulièrement, leurs implications sur le devenir des acteurs détenant des droits sur les territoires concernés et leur accès à des terres aménagées
Le développement de l’irrigation à grande échelle, en particulier en Afrique sahélienne, répond aujourd’hui à des modèles qui appellent à faire des choix stratégiques quant à la place relative des différentes formes d’agriculture (familiale vs patronale vs capitaliste). Deux grandes tendances peuvent être identifiées actuellement au niveau des projets mis en œuvre dans la région par les Etats : (i) la promotion de partenariats entre des grandes entreprises agricoles et les exploitations familiales locales ; (ii) la consolidation d’exploitations locales « émergentes », sans exclure l’installation d’entreprises agricoles extérieures de taille modérée. Ces deux approches peuvent parfois concerner simultanément un même territoire et ne donnent pas la même place aux exploitants vivant sur les espaces à aménager. En ciblant de manière préférentielle les agents économiques les plus solvables (pour répondre aux besoins d’investissement en capital pour le développement des aménagements et s’assurer de leur mise en valeur, mais souvent sans considérer ex ante leurs performances en termes de création de richesse et d’emplois), les projets favorisent l’instauration d’une course inégale sur les terres potentiellement irrigables. Une telle course peut se faire au détriment non-seulement des exploitations les plus efficientes, en termes de création de valeur ajoutée et d’emploi, mais également des réserves foncières nécessaires aux générations futures. Par ailleurs, l’envergure des projets et des surfaces aménagées selon ces deux grands modèles exclut d’emblée des formes alternatives de développement de l’irrigation, dont celles reposant sur les initiatives villageoises et l’irrigation à petite échelle.

L’indemnisation et de la compensation des ayants droit sur la terre
Sous l’impulsion des organisations internationales , l’indemnisation et la compensation des ayants droit présents sur les espaces à aménager tendent à se systématiser dans les pays. Elles impliquent néanmoins la création de catégories standardisées (le ménage, les personnes affectées par les projets - PAP, etc.) en profond décalage avec la réalité des exploitations agricoles existantes, dont le fonctionnement est très souvent sous-tendu par des rapports sociaux qui s’établissent à d’autres échelles que celles de la famille nucléaire (famille élargie, lignage, groupe de voisinage, etc.). La compensation prévue pour les exploitations agricoles concernées par les projets est souvent réduite à l’attribution d’une parcelle irriguée, parfois en monoculture avec un cahier des charges techniques ad hoc, sans prise en considération des autres activités des exploitants (agriculture pluviale, pêche, élevage, etc.) et leur intégration fonctionnelle à l’échelle des systèmes de production. Elle donne lieu à une définition des conditions de « viabilité économique » des exploitations qui est problématique, notamment en ce qui concerne l’établissement, suivant les catégories d’acteurs, d’une surface minimale qui, soit se situe bien en deçà des besoins des exploitants familiaux, soit est hors de leur portée compte-tenu de leurs capacités d’investissement, de mise en valeur limitée, et de contribution au fonctionnement et entretien des aménagements.

La nature et l’étendue des droits et devoirs attribués sur les parcelles aménagées et le statut foncier des parcelles irrigués
Les droits fonciers attribués dans les aménagements hydro-agricoles sont régis par le principe de domanialité. En raison des importants investissements publics qui sont consentis sur ces espaces aménagés, la terre y est en général la propriété de l’Etat et se prête à l’immatriculation. A quelques exceptions près, les droits d’usage distribués aux exploitations agricoles sont souvent révocables, personnels, non transférables et non transmissibles. Les attributaires doivent suivre un système de culture relativement rigide, avec un type de spéculation à développer, un calendrier à tenir, un mode d’exploitation à respecter, etc., qui sont définis dans un cahier des charges. Ils sont également soumis au paiement de la redevance hydraulique, pour continuer à bénéficier de leurs droits d’exploiter. Enfin, le parcellaire d’un périmètre ne permet pas de faire varier les surfaces de culture selon les années et les aléas rencontrés par les exploitations, ni d’augmenter les superficies mises en valeur pour tenir compte de l’évolution du nombre d’actifs au sein de l’exploitation. Conçues dans le but d’assurer une mise en valeur à la hauteur des investissement réalisés, ces règles sont pourtant source d’insécurité pour les agriculteurs, car elles limitent leurs capacités d’adaptation aux aléas de l’économie agricole sahélienne. Les exploitants recourent alors à des arrangements informels, qui, tout en pouvant constituer une réponse à la rigidité des cadres de gestion foncière formels, risquent de favoriser les phénomènes de concentration foncière et de différenciation socioéconomique au bénéfice d’élites et au détriment des exploitations les plus vulnérables.

• Les mesures mises en place pour accompagner l’exploitation et la mise en valeur optimale des parcelles
Dans de nombreux projets d’aménagement hydro-agricole, l’agriculture familiale est assimilée, sans démonstration rigoureuse à l’appui, à une « agriculture de subsistance » et est présentée comme le volet « social » des projets, alors que l’agriculture entrepreneuriale est associée à des qualités en termes de « solvabilité », de « viabilité économique », « d’intégration aux marchés », de « modernisation » et « d’intensification de l’agriculture », etc. Les mesures d’accompagnement qui résultent de ces présupposés, conduisent très souvent à creuser cette dichotomie et à entraver la transformation des exploitations familiales que l’accès à l’irrigation serait censé amener. Dans la réflexion sur les choix des modèles de développement par l’irrigation se pose donc la question de comment mieux saisir les logiques de fonctionnement des différents types d’exploitations ; leurs capacités différenciées à profiter des retombées des projets d’aménagement ; les performances économiques, environnementales et sociales qui leur sont associées ; les trajectoires dont elles résultent et les modes d’intervention les plus appropriés pour favoriser l’amélioration de ces performances.

Souvent appréhendée en termes de « sécurisation », l’analyse des questions foncières doit permettre de comprendre qui faut-il sécuriser, face à quelles sources d’insécurité et comment. En ce sens, les réflexions qui précèdent invitent à considérer 4 dimensions interdépendantes de la sécurisation :
- la dimension juridique, notamment le respect et la protection des droits dans leur diversité, la révision éventuelle des régimes fonciers, les outils de sécurisation des droits fonciers à promouvoir ;
- la dimension de gouvernance, notamment les processus d’attribution des parcelles, les systèmes d’acteurs en présence et leurs rôles, les mécanismes d’élaboration et de suivi du respect des règles régissant les périmètres (cahier des charges, redevance hydraulique, etc.) ;
- la dimension économique, notamment la taille des parcelles et leur intégration dans les systèmes de production, la viabilité des exploitations installées, les mesures d’accompagnement prévues pour favoriser la performance économique des exploitations, etc. ;
- la dimension politique : notamment les choix des formes d’agriculture à privilégier par les projets (critères retenus) et leur registre de justification, le besoin d’harmonisation des pratiques et approches des projets relatifs à la gestion du foncier sur un même territoire national, les cadres de réflexion et d’action des décideurs nationaux et des bailleurs de fonds.

2. Pourquoi cibler l’Afrique de l’Ouest ?

En Afrique de l’Ouest, et en particulier dans les zones sahéliennes, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et le développement des territoires sont fortement tributaires de la contrainte pluviométrique. Ceci invite à réfléchir à la place que pourrait occuper l’irrigation dans le développement agricole, et donc aux enjeux économiques, politiques, sociaux et environnementaux nombreux et complexes qui accompagnent celle-ci.
Les différents enjeux et défis que le foncier pose aux acteurs de l’irrigation dans leur diversité (Etats, SAGI, Collectivités locales, ONG et organisations de producteurs, bureaux d’études et partenaires internationaux), ont été intégrés au Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS-SIIP) coordonné par le CILSS et visant à aménager 1 million d’hectares de superficies irriguées supplémentaire d’ici à 2030 dans 6 pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). La dynamique actuelle du Costea, associé en Afrique de l’Ouest au projet PARIIS pour l’irrigation au Sahel, est une opportunité à saisir pour renforcer la prise en compte des enjeux du foncier irrigué dans les politiques publiques et les projets de développement. Cet enjeu est d’autant plus prégnant que de nombreuses réformes juridiques sont en cours dans les pays, que de nouveaux modèles de développement de l’irrigation voient le jour, et que le positionnement des différents groupes d’acteurs, notamment des organisations paysannes, prend une place de plus en plus importante dans les débats.
Cet enjeu est bien perçu par les autorités régionales, qui ont fait un focus sur le foncier dans le nouveau cadre stratégique pour l’eau agricole au Sahel (avril 2017, Partie IV, « Une gestion efficace et juste du foncier irrigué : l’une des clés de voûte de la performance», p. 31). La plateforme initiée par les SAGI ouest-africaines dès 2014 a également fait de la gestion du foncier et de l'attribution des terres aux agriculteurs, l’un de ses trois thèmes principaux de travail et d’échanges. Enfin, les organisations issues de la société civile et les organisations paysannes dans les pays d’Afrique de l’Ouest, parmi lesquelles le ROPPA et ses plateformes nationales, ont fait de la sécurisation des exploitations familiales dans les grands périmètres irrigués une de leur priorité dans les années à venir.
Implication des acteurs de l'irrigation : Organisations de producteurs, Sociétés d'Aménagement et de Gestion de l'Irrigation, ONG, universités, bureaux d'expertise, agences de développement, bailleurs de fonds.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : OBJECTIFS DE L’ACTION

Les différentes initiatives en cours ont besoin d’être alimentées en références et en expériences pour dialoguer plus efficacement et promouvoir des projets d’aménagement tirant les leçons des expériences passées.
En ce sens, l’étude réalisée avec l’appui financier de l’AFD pour le compte du PARIIS-SIIP a permis de construire une grille d’analyse ex ante d’aide à la décision pour prendre en charge la dimension foncière dans le montage des nouveaux projets d’aménagements. Elle a été mise en débat dans différents espaces avec les acteurs et autorités régionales (Bamako et Montpellier 2015, Ouagadougou 2016, Saint-Louis 2017, Nogent-sur-Marne 2017). Elle a également permis de spécifier les caractéristiques juridiques et institutionnelles propres de chaque pays, et de mettre à jour certaines dynamiques actuelles liées à la gestion et au développement des espaces aménagés (pratiques informelles de location ou sous-location, processus de concentration foncière, tentatives de réforme du foncier irrigué, etc.). L’étude n’a néanmoins pas pu analyser finement les situations locales dans leur détail et s’est concentrée sur une revue de la documentation disponible.
Les journées organisées par le CTFD, le Costea et le pôle foncier de Montpellier en mai 2017 ont montré combien les situations et les stratégies pour gérer le foncier pouvaient être différenciées suivant les pays, et souligné le besoin d’approfondir les connaissances sur la diversité des expériences en cours, afin de mieux éclairer les prises de décision et actions à venir.
Un consortium d’acteurs issus du CTFD et du Costea propose donc un programme d’actions au financement de ces deux réseaux avec pour objectif de nourrir les réflexions des différents acteurs de l’irrigation dans la zone sahélienne, faciliter les échanges d’expériences entre acteurs et entre pays, et alimenter les dialogues politiques, pour in fine aider à une meilleure prise en compte du foncier dans le montage des projets aménagements hydro-agricoles. Ce programme d’actions ciblera les 6 pays du PARIIS-SIIP (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), et articulera des actions nationales et régionales.

Ce programme d’actions vise cinq objectifs spécifiques :

1. documenter et produire des connaissances nouvelles autour des problèmes pré-identifiés ci-dessus (cf. I.1) et de ceux qui seront proposés au sein des plateformes nationales dans les premières étapes de l’action structurante ;

2. partager et diffuser ces connaissances et recommandations avec les acteurs de l’irrigation en Afrique de l’Ouest et faciliter les dialogues politiques aux niveaux national et régional ;

3. renforcer leur compréhension et la construction d’une vision partagée des enjeux de la gestion du foncier irrigué ;

4. faire des recommandations et produire des outils d’aide à la décision et à l’opérationnalisation de démarches alternatives en matière de gestion du foncier irrigué ;

5. alimenter les communautés d’idées du réseau (CTFD et Costea) et les dialogues de politique à l’échelle internationale.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : ORGANISATION ET METHODOLOGIE DU PROGRAMME D’ACTIONS

1. Axes de travail
La présente proposition d’action structurante a été élaborée suite au partage d’expériences et aux réflexions d’acteurs du Sud et du Nord, qui s’est tenu le jeudi 4 mai 2017 à Nogent-sur-Marne, à la suite du séminaire sur le foncier irrigué organisé par le CTFD et le Costea. Sa rédaction a mobilisé une partie des personnes présentes, ainsi que d’autres acteurs de la société civile fortement impliqués sur cette problématique . Lors de cette réunion, plusieurs axes de production, de partage et de diffusion de connaissances ont été identifiés :

- les modèles d’aménagement et leur rentabilité économique (sociologie des différents exploitants, analyse économique, etc.) ;
- les méthodologies d’élaboration des projets (études préalables, ancrage politique et insertion socioéconomique dans les territoires, prise de décision, dispositifs de concertation, etc.) ;
- les politiques et pratiques d’affectation et de gestion des parcelles (choix des affectataires, processus d’attribution, localisation au sein de l’aménagement, gestion des conflits, etc.) ;
- les politiques et pratiques d’indemnisation et de compensations (matrice des pertes et des compensations, unité de compensation, nature des droits fonciers compensés, bénéficiaires des compensations, etc.) ;
- les liens entre sécurisation foncière et obligations des attributaires (paiement de la redevance, respect du cahier des charges, type de spéculation, etc.) ;
- les articulations entre sécurisation foncière, arrangements agraires et transactions foncières (logiques, déterminants, nature des arrangements, cadre de régulation, risques, etc.).

Plusieurs expériences d’aménagement en cours ou passées, ayant fait des choix opérationnels spécifiques sur ces différentes dimensions et méritant d’être mieux documentés et analysés, ont commencé à être identifiées dans les différents pays à cette occasion (à titre indicatif mais cette liste méritera d’être affinée par la suite : Namardé Goungou et Konni au Niger, Di, Mogtedo et Bagré au Burkina Faso, Ngalenka, PDMAS et 3PRD au Sénégal, office du Niger et Sélingué au Mali, etc.).

2. Méthodologie, activités et phasage de l’action
Le programme d’actions proposé sera mis en œuvre selon les 4 principes méthodologiques suivants :

- appui et renforcement des plateformes et cadres de concertation nationaux et régionaux qui existent, et en particulier ceux des SAGI et des organisations de la société civile, en les alimentant en connaissances fondées sur des diagnostics empiriques documentant les réalités produites par des équipes mixtes de recherche et d’experts du Nord et du Sud;
- impulsion de dialogue pluri-acteurs à ces différentes échelles, pour faciliter la construction d’une vision commune et partagée des enjeux, des problèmes à résoudre et des solutions à mettre en œuvre ;
- hiérarchisation d’axes de travail prioritaires au regard de la situation de chaque pays, des fenêtres d’opportunité offertes par les dialogues publics et politiques en cours et des opérations d’aménagement à l’œuvre, en appuyant l’élaboration de plans d’actions par pays intégrant différents types d’activités, portant sur (i) la production de nouvelles connaissances sur des opérations en cours ou passées, (ii) l’élaboration d’outils d’aide à la décision pour de nouvelles opérations, et (iii) l’organisation d’échanges et de dialogues entre acteurs ;
- partage des résultats et conclusions des travaux menés dans les pays et à l’échelle régionale avec les réseaux et coalitions d’acteurs travaillant sur le foncier irrigué, et en particulier ceux du CTFD et du Costea, en publiant les études réalisées dans les collections offertes par ces réseaux (fiches pédagogiques, études de cas, etc.).
Ce programme d’actions suivra les étapes clefs suivantes qui seront mises en œuvre de manière spécifique dans les pays, suivant les attentes qui seront exprimées par les acteurs de l’irrigation dans les pays.

• Etape 1 : Priorisation des axes de travail et définition d’un plan d’action par pays
Cette première étape sera stratégique à plus d’un titre. Elle permettra à la fois de :
- prioriser les axes de travail à approfondir dans chacun des pays à partir des préoccupations des acteurs de l’irrigation à l’échelle locale et nationale , ainsi que de l’actualité des débats dans les pays. Un travail de revue des travaux existants et l’organisation d’un cycle de discussions pour mettre en débat leur contenu, leur pertinence, et/ou le besoin d’éclairages complémentaires ou de problématisations nouvelles est également prévu à ce stade ;
- définir un plan d’action précis dans chacun des pays, qui articule la production de nouvelles connaissances et/ou d’outils d’aide à la décision, et l’organisation de dialogues entre acteurs;
- appréhender les préoccupations communes entre les pays (approche géographique des problèmes) qui pourront structurer par la suite les échanges transversaux à l’échelle régionale (approche thématique des problèmes).
Ce travail de priorisation des axes de travail et de définition d’un plan d’action sera réalisé par pays, dans le cadre de plateformes réunissant un panel d’acteurs clefs du foncier irrigué (Etat, SAGI, organisations de producteurs, ONG, universités, bureaux d’expertise, Partenariats Techniques et Financiers, etc.). Une coordination régionale, permettra de saisir, structurer et favoriser des approches thématiques et des regards croisés entre les pays sur des préoccupations communes.

• Etape 2 : Elaboration des TDR et constitution des équipes pour la production de nouvelles connaissances et outils d’aide à la décision
Sur la base des priorités définies dans les différents pays, des termes de référence détaillés pour documenter les problématiques prioritaires retenues dans les différents aménagements sélectionnés seront produits.
Des équipes de recherche et d’expertise pour prendre en charge et réaliser ces travaux seront constituées, en privilégiant des partenariats Nord-Sud entre des organismes d’études, de recherche et des personnes ressources dans chacun des pays.

Ces travaux seront suivis, encadrés et animés par les porteurs de l’initiative qui veilleront au respect des calendriers fixés et aux méthodologies définies, grâce à des points d’avancement régulier avec les équipes de recherche et d’expertise mobilisées. Ils feront également le point, au besoin, lors de sessions partagées du CTFD et du Costea.

En parallèle de ces travaux de productions de nouvelles connaissances et d’outils d’aide à la décision, des échanges sur les matériaux d’ores et déjà disponibles seront organisés. Ils mobiliseront de manière privilégiée les matériaux disponibles au sein des deux réseaux (CTFD et Costea), et en particulier les supports de type pédagogique. Ils permettront de commencer à faire vivre les groupes et de les aider à se construire des définitions communes des concepts clefs du débat et de leurs controverses.

• Etape 3 : Synthèse intermédiaire et première mise en débat avec chaque type d’acteurs de l’irrigation dans les pays
Des documents de synthèse intermédiaires seront produits par les équipes de recherche et d’expertise mobilisées avec l’appui des porteurs de l’initiative, dans des formats courts et accessibles, permettant l’appropriation des résultats par les acteurs de l’irrigation dans les pays. Ils seront ensuite présentés et discutés avec les différents groupes d’acteurs concernés par l’irrigation dans les pays, avec pour objectif d’affiner les conclusions et recommandations. Cette étape sera particulièrement importante pour les acteurs aujourd’hui les moins impliqués dans les débats sur le foncier irrigué, notamment les organisations de producteurs et de pasteurs, en vue de les accompagner dans leur participation dans des débats contradictoires pluri-acteurs. Les synthèses et conclusions des travaux seront affinées et complétées sur la base de ces premiers échanges, avant d’être mis en débat dans des ateliers nationaux.

• Etape 4 : Organisation d’ateliers nationaux multi-acteurs
Les ateliers nationaux réuniront tous les acteurs clefs de l’irrigation issus des plateformes. Les débats seront structurés autour des conclusions des travaux menés sur le terrain dans les pays. Une place sera donnée de manière privilégiée aux résultats des travaux réalisés dans d’autres pays, s’ils font échos aux problématiques du pays, pour éclairer les débats et favoriser l’échange d’expériences. Les points de consensus, de divergence et les éventuelles recommandations issus de ces ateliers seront formalisés et diffusés largement auprès de tous les acteurs clefs de l’irrigation dans chacun des pays.

• Etape 5 : Synthèse régionale et échanges d’expériences
Les porteurs de l’initiative produiront un document de synthèse valorisant les spécificités et points communs des différents travaux menés dans les pays. Cette synthèse régionale et tous les matériaux produits dans le cadre des plans d’actions pays seront mis en ligne sur la plateforme collaborative du Costea et relayé sur le portail www.foncier-developpement.fr. Plusieurs temps d’échanges régionaux pourront ensuite être organisés en fonction des moyens disponibles :
- des temps d’échanges spécifiques avec la plateforme des SAGI d’une part, et celle des OP d’autre part en s’appuyant de manière privilégié sur le ROPPA pour cette dernière ;
- un atelier régional organisé sous l’égide du PARIIS mobilisant les différents acteurs clefs de l’irrigation dans les 6 pays.

• Etape 6 : Publication et valorisation des travaux dans les réseaux
Les synthèses et matériaux produits dans le cadre de ce programme d’actions viendront alimenter :
- les lignes éditoriales du CTFD et du Costea (fiches pédagogiques, rapports de recherche, etc.) et seront mis en ligne et accessibles au grand public ;
- une journée de réflexion CTFD et Costea en présence d’un panel d’acteurs clefs de l’irrigation dans les 6 pays concernés ;
- un ouvrage sous le label CTFD et Costea, synthétisant les connaissances produites et restituant les grandes conclusions des échanges ;

MODALITES D’EXECUTION
1. Coordination et composition du dispositif opérationnel

Proposition à discuter :
- équipe de coordination : UGB-Girardel, Gret, AGter, Cirad, IIED, UICN, CILSS avec pour mandat de coordonner/animer l’ensemble, appuyer la production de documents de synthèse par pays, produire la synthèse régionale et valoriser les travaux dans des collections dédiées du CTFD et du Costea ;
- des animateurs pays et régionaux, chargés d’animer les cadres de concertation par groupes d’acteurs/multi-acteurs et d’appuyer l’organisation des ateliers. Plusieurs experts du réseau CTFD/Costea sont d’ores et déjà pressentis :
o échelle nationale : Sidy Seck pour le Sénégal, Mamadou Goita pour le Mali, Kiari Zeibada pour le Niger, etc. ;
o échelle régionale : Sidy Seck pour la plateforme des SAGI, Mamadou Goita pour les OP, Clément Ouedraogo et Serge Marlet pour le CILSS sur la partie régionale multi-acteurs/PARIIS.
- des équipes de recherche et d’étude Nord/Sud par pays (à titre indicatif : UGB Saint-Louis, ISRA, IRPAD, Cirad, IRD, Insuco, Agro-Paris tech, etc.) constituées de manière ah doc en fonction des besoins et plans d’actions définis par pays.

2. Calendrier

Un programme sur 4 ans :
- 6 mois pour définir les priorités pays et sélectionner les équipes qui mèneront les travaux de terrain ;
- 24 mois pour réaliser les travaux de terrain et alimenter des dialogues réguliers
- 6 mois pour mettre en débat les résultats dans les pays et finaliser les travaux pays
- 1 an pour les synthèses, échanges régionaux et valorisation/publication des travaux
Décrivez précisément les différentes composantes de votre proposition (encadrement de stages, appui à un travail doctoral, mobilisation d'experts, organisation d'ateliers, de journées thématiques, de formation...) leur articulation et leur planning
Budget détaillé : LES MOYENS MIS A DISPOSITION SERONT UTILISÉS POUR...

- la coordination et l’animation générale ;
- la coordination et l’animation régionale ;
- une enveloppe par pays pour des travaux de recherche et d’étude : production de nouvelles connaissances, capitalisation et élaboration d’outils d’aide à la décision ;
- l’animation des dynamiques dans les pays (1 animateur dédié par pays) et les plateformes régionales (SAGI et OP) ;
- l’organisation d’échanges nationaux et régionaux ;
- la synthèse, la valorisation et la publication des travaux.
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Le document en pièce attachée reprend tous les éléments de la proposition ci-dessous détaillés ainsi qu'un schéma indiquant les modes d'articulation possibles entre cette action structurante et le travail du groupe "foncier irrigué" de la plateforme des Sagis.
AppuyerLaProductionDeConnaissancesLaMise (Ma proposition )
créée le 24.09.2017 à 12:55, mise à jour le 24.09.2017 à 12:55.

Assessment of insects, diseases and weeds occurrence in rice farming systems in Cambodia: opportunities for agroecological management and reduction of pesticides

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Mathilde, SESTER, CIRAD, mathilde.sester@cirad.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Florent TIVET, CIRAD, florent.tivet@cirad.fr; Régis GOEBEL, CIRAD, regis.goebel@cirad.fr
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est
Terrains concernés : Cambodia– Rice fields around the Tonle Sap
Types de systèmes irrigués : A large diversity of rice farming systems will be studied, from upper sandy terraces to flood plains, rainfed management to irrigated schemes.
The diversity of rice farming will be crossed by a range of intensification strategies, from one rice crop a year to two rice crops a year, from monocrop to the use of legume as relay crop, from intensive use of chemicals to organic crop management.
Contexte et problématique : Rice production in Cambodia has increased during the last decades and the country has been exporting rice since 1996 and more significantly since 2010 (Ricepedia.org). Cambodia’s rice yield was estimated at 3.3 t/ha in average (FAOSTAT, 2014). The increase in rice production was mainly due to a better water management but also to an increase in crop intensification with a high level of input and pesticide use in certain regions. The vast hydromophic fields around the Tonle Sap, represent 700,000 ha of rice crops in Cambodia, on a total of 2.5 million ha. One part of the rice fields benefit from water management systems. These fields, in general, can produce two rice seasons. An efficient water management system should limit rice susceptibility to biotic constraints; however irrigated areas exhibited in many situations the highest level of intensification in term of fertilizer and pesticide use. Even under lower efficiency of water management, pesticides are also used as soon as the first symptoms appear. Farmers are mainly advised by pesticide salesmen and chemicals spraying look sometimes inappropriate to the constraint. Intensive pesticide use, according to application rate, chemical formulation and way of spraying, can be detrimental for human, animal health but also raise concerns on food safety (national and international markets). To improve the sustainability of rice farming and to benefit from appropriate water management systems, it is crucial to strengthen famer’s knowledge on biotic constraints, their impacts on yield losses and the accurate methods to control them.
Implication des acteurs de l'irrigation : The General Directorate of Agriculture (GDA) through his own departments and partnership with IRRI will be the main stakeholders involved in this study.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Our aim in this project is to better know, through field surveys/interviews the importance and impact of biotic constraints in rice crops in different irrigation and cropping systems, and to link them to farmers practices in term of pesticides use. The final objective of the project is to propose innovative solutions for insects, disease and weeds management to farmers, based on agroecological crop management and reduction of pesticide use.
This action will be developed in three related work Packages:
1. Assessment of insects, diseases and weeds prevalence and occurrence in rice crops: An inventory of the pests, diseases and weeds will be conducted in fields all along transects of contrasted water management (from rain-fed, irrigation scheme to flood plains); their evolution during the crop development will be monitored. Simple identification procedure will be used to confirm the presence of diverse biotic constraints, and the potential impact of the most important ones will be assessed in each cropping system. Models have been developed in Asian countries to assess the impact of several constraints on yield, including diseases, insects and weeds (Willocquet et al., 2002). The damage mechanisms corresponding to 8 types of injuries were described and used to estimate their impact on yield losses. This model will be used or adapted to major constraints identified in Cambodia’s rice crops, if different of those studied by Willocquet.

2. Built a participatory platform for a better characterization of farmer management strategy:
• Characterize farmers’ knowledge regarding biotic constraints (insects pests, diseases and weeds): field survey frequency, estimation of incidence and impact on yield,
• Build a knowledge database on pesticides, application rates and method of spraying, as well as all agronomic practices currently in use and their impact on insects, diseases and weeds, with the objective of establishing a decisional framework of farmer practices.

3. Measure the impact of agroecological crop management strategies on rice biotic constraints: Monitoring will be completed by surveys in and around experimental fields that have been set up to optimize agroecological irrigated rice cropping systems. Complementary experimentations
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : WP1: Field surveys monitoring diseases, insects and weeds prevalence
- Constitution of a team of local experts to identify the targeted areas and conduct an inventory of major constraints
- Field surveys, monitoring and methods to check and confirm the identifications (insects, diseases and weeds)
- Implementing local recruitment to conduct field surveys during the different cropping seasons
- Estimation of constraints potential impact on yields according to a literature review

WP2: Participatory platform
Setting up participatory platforms with farmers and development operators (GDA, NGO, Provincial department of agriculture) and conduct individual interviews to characterize the agricultural practices in terms of pesticide use (treatments, application rates, spraying methods, farmer’s protection): 2 Master students will be involved.

WP3: Field surveys in agroecological crop management experiments
Setting up of field experiments to evaluate the impact of agroecological practices on pests/diseases/weeds occurrence and of crop susceptibility.
Livrables : WP1: Database for biotic constraints occurrence, assessment of their potential impact on yield losses
WP2: 2 master thesis, farmer’s platform constituted, decisional framework on farmer practices in different context of water management established.
WP3: identification of agroecological practices impacting biotic constraints and their impact on rice development and yield establishment
Budget détaillé : (total : US$ 52,000 on 3 years)

WP1: US$ 28,500
Field mission (CIRAD staff): US$ 3,500
Local recruitement (2 years): US$ 20,000
Local experts meetings (3): US$ 3,000
Monitoring and small equipment for constraints analysis: US$ 2,000

WP2: US$ 18,500
Field mission (CIRAD staff): US$ 3,500
Master Thesis: 2 x US$ 5,000
Organization of farmers’ platforms: US$ 5,000

WP3: US$ 5,000
Field experiments (2 years): US$ 5,000
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier :
  • Activities are implemented by GDA and CIRAD in the irrigation scheme of Stung Chinit (Santuk district, Kampong Thom) since 2011 under different sources of funding (AFD, CIRAD and USAID) and in the flood plains of the Tonle Sap lake in Battambang province (Banan district). Main objectives are (i) to improve crop diversification after wet season rice and (ii) enhance soil ecosystem services through the use of a large diversity of cover/relay crops.
AssessmentOfInsectsDiseasesAndWeedsOccur (Ma proposition )
créée le 13.10.2017 à 10:34, mise à jour le 13.10.2017 à 10:34.

Conception et mise en place d'une estimation du coût de l'irrigation et implications en termes de règles collectives

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Jean-Christophe, Poussin, IRD G-eau, poussin@ird.fr
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : Vallée du fleuve Sénégal
Types de systèmes irrigués : Irrigation de surface par pompage
Périmètre irrigué collectif
Contexte et problématique : La redevance hydraulique, qui correspond au coût de l'irrigation, est calculée à l'hectare cultivé. Elle comprend principalement le coût de fonctionnement de la station de pompage et elle est déterminée avant chaque campagne de culture. La durée de l'irrigation, depuis la mise en eau jusqu'au dernier drainage, est donc un élément déterminant.
Dans un périmètre, la station de pompage est gérée soit directement par l'OP qui cultive le périmètre (il n'y a qu'une seule OP), soit par une OP spécifique et plusieurs autres OP cultivent le (ou les) périmètre(s) desservi(s). Dans tous les cas, le coût de l'irrigation dépend non seulement de la surface cultivée, mais aussi de sa répartition à l'intérieur du périmètre. Un plan de campagne permet d'estimer ce coût, mais ce dernier doit être révisé s'il y a des retards d'implantation des cultures.
Comment déterminer ce coût sur la base du plan établi et le réviser en fonction des semis réalisés ? S'il y a un surcoût dû au non respect du plan (à cause d'un retard de préparation du sol ou d'accès au crédit, ou d'une absence des producteurs), qui doit le prendre en charge et comment ? Comment cet outil peut engendrer des changements de relations entre producteurs au sein d'une même OP, ou entre OP desservis par une même station de pompage ?
Implication des acteurs de l'irrigation : SAED, Fédération de Périmètres Autogérés (FPA)
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Concevoir un outil d'estimation et de révision du coût de l'irrigation.
Evaluer comment cet outil peut être adopté par les OP, notamment en cas de non respect du plan de campagne et de dépassement de l'estimation.
Mesurer les effets de l'usage de cet outil sur les relations entre producteurs, OP, structure de crédit et SAGI.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : 1er semestre 2018 : Conception et développement d'un outil Web fondé sur un modèle de développement du riz irrigué au Sahel (RIDEV2) ; experts CIRAD, IRD, SAED et FPA + stage d'un étudiant. Réflexion sur les règles collectives à mettre en place.
2nd semestre 2018 : Test sur quelques périmètres dans le Delta du fleuve Sénégal. Experts + stages d'étudiants (2 ou 3) pour observer comment l'outil est mis en oeuvre, quelles règles collectives sont mises en place, et comment ces règles sont respectées/adaptées.
1er semestre 2019 : Répétition du test (la campagne de saison chaude est différente de celle d'hivernage, et impacte plus fortement la campagne d'hivernage qui suit). Experts + stages d'étudiants (2 ou 3).
2nd semestre 2019 : Bilan du test et conditions de généralisation (réunion des fédérations d'OP, structures de crédit, SAED). Experts + stage d'étudiants.
Ce travail (évolution des relations entre acteurs) pourrait faire l'objet d'une thèse.
Livrables : - Outil d'estimation/révision de la redevance hydraulique ;
- Règles collectives liées à l'usage d'un tel outil et contractualisation ;
- Impact de l'usage de cet outil sur les relations entre acteurs : producteurs, OP, fournisseurs (travail du sol, semences, engrais...), SAED
Budget détaillé : - stages d'étudiants : 3 000 €/stage, 10 stages, 30 000 €
- (thésard : 100 000 €)
- temps experts : 5 experts (recherche et opérateurs), 2 à 6 mois pour chaque expert, total 20 mois 100.000 €
ConceptionEtMiseEnPlaceDUneEstimationDu (Ma proposition )
créée le 14.07.2017 à 18:17, mise à jour le 18.09.2017 à 15:46.

Conseil aux irrigants

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Sylvain Cédat (IRAM, s.cedat@iram-fr.org)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Christophe Rigourd (IRAM, c.rigoud@iram-fr.org), Philippe Deygout (IRAM, ph.deygout@iram-fr.org), Jean-Marie Brun(IRAM, jm.brun@iram-fr.org)
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Jean-François Kibler (GRET, kibler@gret.org), Frédéric Apollin (AVSF, f.apollin@avsf.org), Mostafa Errahj (ENA Meknes, merrahj@enameknes.ac.ma)
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée, Autres régions
Terrains concernés : Mali, Cambodge, Haïti, Maroc
Types de systèmes irrigués : Variables suivant les pays :
• Afrique Subsaharienne : Mali, Office du Niger : grand périmètre irrigué gravitaire (> 1000ha), rizicole/maraîchage
• Asie du Sud Est : Cambodge : moyens et grands périmètres irrigués, notamment parmi les membres de Farmer Water Net (Fédération des organisations d’irrigants) + quelques périmètres à identifiés soutenus par d’autres projets avec des approches méthodologiques du service différentes. A confirmer, possiblement Stung Chinit, Sdau Kaong, etc.
• Caraïbes : Haïti, Région du Sud-Est, petits à moyens périmètres gravitaires (max 200ha), polycultures
• Maghreb : Maroc, à déterminer.
Contexte et problématique : Relance du conseil agricole : La problématique de l’accompagnement des producteurs est ancienne et différentes approches ont été adoptées au fil des époques : i) animation rurale (années 1960-70) ; ii) vulgarisation agricole suivant l’approche Training &Visit (Banque Mondiale) (années 1970-80) ; iii) période de grande faiblesse des dispositifs à l’issue de l’abandon de l’approche T&V (années 1990) ; iv) relance du conseil agricole sous différentes formes (années 2000). Le conseil agricole et les politiques qui intègrent le conseil à l’exploitation familiale et ses organisations suscitent, ces dernières années, un regain d’intérêt au niveau des politiques agricoles et de l’aide au développement qui les appuie. Par ailleurs le conseil « non-étatique » (sous toutes ses formes : organisations professionnelles, fournisseurs d’intrants, bureaux d’études et ONG) se développe de plus en plus pour faire face à l’insuffisance des dispositifs de vulgarisation étatique. Ce conseil privé est par ailleurs souvent encouragé par l’Etat. L’enjeu actuel est donc souvent de réformer des dispositifs de conseil essentiellement étatiques et/ou de promouvoir des dispositifs de conseil émergents.
• Quelles tendances observe-t-on dans les mécanismes de « conseil aux agriculteurs » aujourd’hui ? Quels en sont les effets, impacts, viabilité… ?
• Quels dispositifs de conseil viables et efficaces, capables de répondre aux enjeux d’un développement agricole « durable » sous toutes ses dimensions (agroécologie, résilience) et de permettre aux agriculteurs / filières de développer des modes de production « durables » ?
Regain d’intérêt pour l’irrigation et nécessité du conseil aux irrigants : Suite à un certain désengagement des Etats et des bailleurs des zones irriguées, les irrigants ont dû assumer de nombreuses responsabilités, souvent au-delà de leurs capacités propres (financières, techniques, organisationnelles et institutionnelles). Les performances et la pérennité de nombreux aménagements sont faibles or les zones irriguées sont des zones à forts enjeux alimentaires, sociaux, économiques. On note actuellement un regain d’intérêt pour l’irrigation. Pourtant dans cette nouvelle dynamique, le conseil aux irrigants reste encore le plus souvent considéré comme une mesure d’accompagnement alors qu’il devrait être partie intégrante du développement de l’irrigation. L’enjeu est que le conseil aux irrigants soit partie intégrante du développement (ou du maintien) de l’irrigation.
• Comment élargir le champ d’intervention des structures de « conseil aux irrigants », de façon à renforcer les capacités des paysans et leur donner plus de voix dans la conception des projets d’irrigation, « en amont » ?
Intégration de services non seulement « techniques » mais aussi de services sur l’aval de la production (commercialisation, mise en relation entre producteurs et acheteurs, etc.).
• Pertinence / faisabilité de conjuguer ou faire se rencontrer de façon complémentaire les conseils / services aux agriculteurs dans 4 domaines :
o Conception des projets irrigation
o O&M dispositifs d’irrigation
o Développer des modes de production durables
o Commercialiser
Innover dans le conseil aux irrigants, pérenniser et changer d’échelle : La relance de l’irrigation et la relance du conseil Agricole se rejoignent donc sur la question du conseil aux irrigants. L’appui à l’émergence d’acteurs intermédiaires – ou le renforcement d’organisations existantes – comme structures de services est une voie intéressante pour accompagner durablement les irrigants. Pour autant il n’y a pas de modèle unique. L’expérience du projet ASIrri (2008-2012) au Cambodge, en Haïti et au Mali, a montré que la mise en place de dispositifs de services aux irrigants est un processus d’innovations institutionnelles adapté à chaque contexte : organisation paysanne de services d’appui-conseil au Mali, faîtière d’organisations d’irrigants internalisant et mutualisant un dispositif de services en Haïti, ou centre privé – émanation d’une équipe projet – ouvrant sa gouvernance aux paysans au Cambodge. L’enjeu pour ces dispositifs est leur pérennisation et leur changement d’échelle.
Cet enjeu suscite un certain nombre de questionnements :
• Quelle contribution des acteurs intermédiaires dans l’offre actuelle de services (les 4 domaines identifiés plus haut) aux paysans dans le pays, aujourd’hui ? (champ d’intervention sectoriel et géographique, pérennité, qualité / efficacité des services….)
• Quel potentiel / pertinence / faisabilité / modalités d’un « élargissement de la palette des services » offerts par les acteurs intermédiaires aux 4 domaines ?
• Quel potentiel / pertinence / faisabilité / modalités de « passage à l’échelle », de contribution des acteurs intermédiaires aux politiques publiques (conception, suivi, mise en œuvre) ?
Implication des acteurs de l'irrigation : Le sujet du conseil aux irrigants concerne en particulier :
• Les irrigants eux-mêmes au travers de leurs associations d’usagers ou de leurs organisations paysannes ;
• Les acteurs intermédiaires de services dans leur diversité (centres de services, organisations paysannes, ONG, bureaux d’études, etc.) ;
• Les services de l’Etat (souvent anciennement en charge de l’accompagnement des irrigants et/ou des infrastructures d’irrigation) ;
• Dans certains cas les collectivités territoriales ;
• Les bailleurs de fonds.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Objectif global : A partir d’une analyse comparée multi-pays (Cambodge, Haïti, Mali et Maroc), Apprécier et discuter la contribution actuelle et potentielle des acteurs intermédiaires dans l’offre de conseils / services aux irrigants.
Objectifs spécifiques :
• Faire un état des lieux comparé des dispositifs ASIrri de conseil aux irrigants dans trois pays (Mali, Cambodge, Haïti) 5 ans après la fin du projet. Où en est-on 5 ans après la fin du projet ? ou, les centres de services aux irrigants à l’épreuve du temps ?
• Compléter/enrichir cet état des lieux par une identification et analyses d’autres modèles expérimentés dans les mêmes pays (par exemple par le projet CAVAC au Cambodge).
• Etendre le questionnement des modèles de conseil aux irrigants au cas du Maroc.
• Tirer des leçons en termes de pérennisation des dispositifs de conseil et de changement d’échelle pour nourrir les réflexions des décideurs et pour formuler des interventions concrètes.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Méthodologie provisoire :



L’ensemble du processus peut être conduit sur une période de 6 mois.
Livrables : • Rapports d’auto-évaluation par pays (1 rapport / pays)
• Rapport d’évaluation comparée 4 pays ;
• Rapport de l’atelier final d’échange.
Budget détaillé : Budget indicatif :
https://framapic.org/hw8DvpQoWGrh/jaxVqNLuT7jA.png
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Ce chantier permettrait de nourrir plusieurs autres initiatives en cours touchant à l’irrigation et/ou au conseil et augmentera donc le visibilité du COSTEA sur ce sujet :
• L’initiative irrigation au Sahel qui s’intéresse également à la question des services aux irrigants et dans lequel le COSTEA est impliqué ;
• Le GFRAS, Forum mondial pour le conseil rural ;
• Une initiative conjointe AFD – Inter-Réseaux – Iram sur le conseil Agricole et devant permettre à l’AFD de structurer des interventions sur le conseil Agricole (discussions en cours pour des actions en 2018).
Ce chantier se construit sur une expérience réussie de recherche-action menée conjointement par l’Iram, le GRET et AVSF pendant 4 ans (2008-2012) sur le sujet et dont les résultats ont été présentés au tout début du COSTEA. Ces actions avaient déjà été largement capitalisées à l’époque : http://www.innovations-irrigants.com/projet-asirri/index.html . De plus l’Iram entretien des relations étroites avec l’ENA-Meknès au Maroc ce qui va permettre d’étendre l’analyse à un autre contexte qui intéresse particulièrement le COSTEA.

Travaux antérieurs sur le sujet :
En particulier le projet ASIrri d’appui aux irrigants et aux services aux irrigants (2008-2012) mis en œuvre par IRAM-GRET-AVSF au Mali, Cambodge et Haïti sur un financement de l’AFD/FISONG.

Lien avec d’autres actions :
Ce chantier pourrait s’articuler avec deux autres chantiers proposés au COSTEA :
• Etude sur les approches participatives proposé par BRLi et Lisode ;
• Etude sur les dynamiques de changements des organisations proposé par BRLi.
ConseilAuxIrriguants (Ma proposition )
créée le 02.10.2017 à 16:53, mise à jour le 02.10.2017 à 17:07.

Echanges de connaissances et d'expériences sur le développement et la structuration des filières agricoles (Dominique Olivier)

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Dominique OLIVIER, BRLi, dominique.olivier@brl.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Mamadou TOGOLA, OPIB, dmaok2002@yahoo.fr
Défis du cadre stratégique : Contribuer au développement économique et social des territoires, Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : SAGI d’Afrique Sub-saharienne
Types de systèmes irrigués : Tous les types de systèmes irrigués sont concernés. Il s’agit majoritairement de systèmes rizicoles en gravitaire, mais les systèmes sous pression seront également intégrés dans les travaux. Le groupe travaillera également sans limitation concernant le type de culture abordé (riz, autres céréales, oléagineux, protéagineux, maraîchage, culture de rente, plantes médicinales et aromatiques, autres…)
Contexte et problématique : L’atelier de Saint-Louis en avril 2017 a posé les bases du réseau des SAGI. Lors de cet atelier plusieurs thématiques ont été présentées comme des enjeux forts pour les SAGI. L’une de ces thématiques était la question du développement et de la structuration des filières agricoles au sein des périmètres irrigués d’Afrique Sub-saharienne. Cette thématique a fait l’objet d’une séance de travail spécifique où une analyse a permis de faire ressortir les difficultés, les solutions envisageables et à proposer des actions à mettre en œuvre. La richesse des échanges lors de cette séance de travail a conduit les participants à proposer de continuer les échanges sous la forme d’un groupe de travail qui pourrait vivre au travers des outils collaboratifs en ligne et de rencontres régulières.
Un constat important qui a été fait, est qu’une importante quantité d’information est produite concernant les filières agricoles mais que le plus souvent la diffusion de cette information fait défaut. La première des actions qui a alors été proposée par le groupe de travail était de mettre en place une plateforme d’échange afin que les différentes SAGI puissent partager la connaissance et les expériences spécifiques dans chaque pays.
Implication des acteurs de l'irrigation : - BRLI et OPIB pour l’animation du groupe de travail
- toutes les SAGI
- possibilité de mobiliser des partenaires techniques au cas par cas sur certaines thématiques soulevées par le groupe : organisation des marchés, transformation post-récolte, conservation, transport, agrobusiness, etc.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Le principal objectif de l’action issu de l’atelier de Saint-Louis est le partage de l’information entre SAGI sur les filières agricoles. Pour cela une plateforme interactive de collaboration en ligne a été mise en place et devra servir de base pour la communication du groupe de travail.
Pour cela :
• Action 1 : Alimenter une base de données sur les filières agricoles
Les différentes SAGI disposent de plusieurs études sur les filières agricoles dans leur zone respective. Ces études sont riches d’enseignement et concentrent des informations sur les aspects techniques, économiques et sociaux qui sont profitables aux autres SAGI. Il s’agira pour cette action de rassembler l’ensemble de ces documents dans une base de données accessibles en ligne afin de partager ces documents avec l’ensemble des SAGI.

• Action 2 : Réalisation de fiches de synthèses par filière
Une fois la phase de collecte décrite précédemment réalisée, il s’agira de faire la synthèse de ces documents sous forme de fiche synthétique par filière rassemblant l’ensemble des informations. En effet, les rapports de certaines études sont conséquents et les participants au groupe de travail ne pourront prendre connaissance de ces informations sous cette forme. Ces fiches seront alors facilement accessibles aux SAGI et alimenteront les discussions à l’intérieur du groupe de travail.

• Action 3 : Réalisation d’étude sur une à deux filières porteuses
Sur proposition du Groupe de Travail, il sera désigné une à deux filières porteuses. Ces filières qui intéressent particulièrement les SAGI feront l’objet d’une recherche bibliographique plus approfondie et donneront lieu à la rédaction d’un rapport de 10 à 15 pages. Ce rapport présentera l’état des lieux de ces filières en Afrique de l’Ouest et présentera les intérêts agronomiques, économiques, sociaux… Suite à ce premier travail, le groupe de travail pourra décider de poursuivre certaines investigations en année 2.

• Action 4 : un atelier annuel sera tenu pour présenter les résultats de l’année écoulée et programmer les actions de l’année à venir.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Fin 2017 : diffusion des fiches descriptives des filières à remplir par les SAGI
Fin 2017 : mise en place de la Base de Données filière et stockage des documents pertinents
1er semestre 2018 : collecte des informations sur les filières agricoles. Réalisation de synthèses, cartes et tout autre document permettant de diffuser l’information sur les filières agricoles. Diffusion d’un bulletin électronique mensuel aux SAGI avec les principales informations collectées durant le mois.
Réalisation des études sur les filières porteuses.
Fin du 1er semestre 2018 : tenue de l’atelier avec programmation des actions pour l’année suivante
L’équipe d’animation du groupe de travail sera en charge de faire vivre le réseau en réalisant des recherches permettant d’identifier les documents, outils ou partenaires pouvant aider les SAGI dans le développement et la structuration des filières agricoles
Livrables : - Base de données d’échange interactive en ligne pour partager les informations sur les filières agricoles
- réalisation de fiches descriptives des filières (filières déjà développées ou à développer)
- Réalisation d’un rapport sur une à deux filières porteuses identifiées.
- Comptes-rendus des ateliers de travail du groupe (si réunion, visioconférence, Skype, en dehors de l’atelier annuel)
- Compte-rendu de l’atelier annuel
Budget détaillé : Le budget présenté est celui de l’année 1. Nous proposons que les actions à mettre en œuvre et les budgets correspondants soient rediscutés chaque année.
Année 1 :
- animation du groupe de travail : 30j/an ingénieur (15j OPIB / 15j BRLI)
- Réalisation des études filières porteuses : 20j/an ingénieur (10j OPIB / 10j BRLI)
- tenue d’un atelier annuel pour 25 personnes : x€ ?
- Préparation de l’atelier : 2 x 5j ingénieur (OPIB+BRLI)
EchangesDeConnaissancesEtDExperiencesSur (Ma proposition )
créée le 12.10.2017 à 10:32, mise à jour le 12.10.2017 à 10:32.

Estimation des surfaces et des rendements rizicoles par analyse d'images (satellites et drone) et sondages

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Jean-Christophe, Poussin, IRD G-eau, poussin@ird.fr
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : Vallée du fleuve Sénégal
Types de systèmes irrigués : Riziculture irriguée
Contexte et problématique : La SAED doit estimer pour chaque campagne la production de riz, et l'Etat sénégalais, qui vise une auto-suffisance en riz, peut utiliser cette estimation pour planifier ses exportation de riz blanc (brisure et riz entier). Pour ce faire, la SAED utilise des relevés (par enquête) de surface emblavée et des sondages de rendement sur 10% de ces surfaces.
L'analyse d'images satellites en cours de culture permet d'une part d'évaluer les surfaces emblavées, et d'autre part d'évaluer l'évolution de la LAI et donc le rendement. L'hétérogénéité entre parcelles (date de semis, variété, enherbement...) et leur taille réduite (généralement moins d'un hectare) est un obstacle pour cette estimation par classification. Cet obstacle peut être en grande partie levé en utilisant des images aériennes prises par drone. La classification obtenue, plus précise, permet alors de décider dans quelles parcelles effectuer les sondages de rendement, et obtenir ainsi une estimation de la production totale.
Le paddy récolté doit être décortiqué. Sa qualité détermine en grande partie de "rendement usinage" et la proportion de brisure. Jusqu'à maintenant, les sondages de rendement se font souvent sans mesure de la qualité des grains avec leur taux d'humidité et leur poids spécifique, deux caractéristiques essentielles des céréales.
Implication des acteurs de l'irrigation : SAED, appui CACG, voire appui Cente de Suivi Ecologique (Dakar)
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Estimer la production "en temps réel" et sa qualité lors de chaque campagne de culture.
Redynamiser les services "télédétection" et "laboratoire" de la SAED : le premier étant chargé des analyses d'images satellites, de prise d'image par drone, pour l'estimation des surfaces emblavées et la classification des parcelles, le second étant chargé de l'organisation des sondages de rendement, de la gestion des équipements de mesure et de la calibration (relation poids spécifique - poids de 1000 grains).
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : 1er semestre 2018 : Formation des agents SAED à l'analyse d'images satellites pour l'estimation des surfaces emblavées et la caractérisation de la LAI. Formation à l'usage d'un drone (type eBEE avec capteurs 4 longueurs d'onde) et à l'analyse des images. Formation des agents du laboratoire à la gestion des matériels de mesures. Formations des conseillers agricoles à l'usage de ces matériels.
2nd semestre 2018 : Détermination des traitements d'images (drone puis satellite) pour réaliser la classification des parcelles.
Détermination des parcelles (et des dates) pour la réalisation des sondages de rendements. Mise en place d'un test sur échantillon (surface suivie, conseillers agricoles) pour la réalisation des sondages stratifiés de rendement.
1er et 2nd semestre 2019 : Première mise en oeuvre du dispositif à l'échelle de l'ensemble de la vallée pour les deux campagnes rizicoles.
Cette opération doit faire l'objet d'une thèse CIFRE (accueil CACG-SAED).
Equipements :
- Connexion internet haut débit pour le téléchargement d'images Sentinel, ordinateurs et logiciels ;
- 1 drone eBEE équpé d'un capteur Sequoia 4 bandes ;
- Humidimètres (avec mesure du poids spécifique) et tablettes ou smartphones à usage des conseillers agricoles ;
- Ordinateur, étuve, numigral et balances de précision pour le laboratoire SAED.
Livrables : - Dispositif SAED d'estimation des surfaces et des rendements (à croiser avec les données issus des enquêtes) ;
- Protocoles de traitement d'images drones et satellites ;
Budget détaillé : - Equipements : 60 000 €
- Stages étudiants : 4 x 6 mois = 12 000 €
- Thèsard : 100 000 €
- Temps experts (CACG, IRD) : 6 mois / an. Total 12 mois 60 000 €
- Frais de terrain : 40 000 €
EstimationDesSurfacesEtDesRendementsRizic (Ma proposition )
créée le 14.07.2017 à 19:26, mise à jour le 18.09.2017 à 15:43.

Etat des lieux diagnostic du transfert de gestion aux associations d'usagers de l'eau dans les pays de l'initiative irrigation Sahel (2IS)

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Vincent KULESZA (SCP) Vincent.Kulesza@canal-de-provence.com
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : El Hadj SAMINOU DANGO (ONAHA) saminou.elhadj@yahoo.fr;
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Les personnes « impliquées » du GT AUE (voir plus loin)
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : AMVS, ONAHA, SAED, SODAGRI, ODRS
Types de systèmes irrigués : Périmètres irrigués gravitaires principalement rizicoles ou maraîchers
Contexte et problématique : L’intérêt porté au secteur de l’agriculture en général et à l’irrigation en particulier dans les pays du Sahel a connu une période de déclin après les ajustements structurels des années 90 qui a été interrompue par la crise alimentaire de 2008. Par la suite, 6 pays sahéliens ont signé la déclaration de Dakar relative à l’Initiative pour l’irrigation du Sahel (2IS) qui visait à relancer massivement l’investissement dans ce secteur et à porter les surfaces de terres irriguées dans la région de 400 000 à 1 million d’hectares d’ici à 2020.

Le regain d’intérêt pour ce secteur et l’échelle de cette ambition, qui porte sur 6 pays, ont fait émerger l’idée de favoriser les échanges pour améliorer les capacités de maîtrise d’ouvrage et de gestion des périmètres irrigués et favoriser les innovations techniques ou institutionnelles. Parmi les améliorations institutionnelles possibles, celles permettant une gestion des périmètres au plus près des territoires et des enjeux des usagers font partie des principaux axes de progrès.

Dans le domaine de la gestion des périmètres irrigués, des expériences réussies de transfert de gestion à des associations d’usagers ont eu lieu à partir des années 90. Des transferts ont eu lieu dans plusieurs pays mais de façon hétérogène en termes d’ambitions, de périmètres fonctionnels transférés et de succès.

Le sujet a été abordé lors des rencontres de Saint Louis d’avril 2017, organisées par le COSTEA, et son intérêt a été confirmé par les participants comme justifiant la création d’un groupe de travail, le GT AUE. Il est apparu le besoin des participants de mieux connaitre et de partager les diverses expériences des pays participants. Une feuille de route a été établie lors de l’atelier et les actions identifiées en première priorité font l’objet de la présente proposition.
Implication des acteurs de l'irrigation : Le GT AUE est structuré avec 3 niveaux d’implication :
- Niveau « 1 - informé » : les personnes qui souhaitent seulement être informées des résultats et des activités du groupe
- Niveau « 2 - participe » : celles qui souhaitent participer au groupe de travail : contribuer aux réflexions, participer aux échanges et aux journées techniques
- Niveau « 3 - s’implique » : celles qui souhaitent s’impliquer activement : définir et conduire le chantier 2018, piloter un stage, contribuer à la production écrite, contribuer aux réflexions, participer aux échanges et aux journées techniques,…

A ce jour les personnes du 2IS enregistrées sont les suivantes :

Organisme Interlocuteur Implication
ONAHA El Hadj SAMINOU 3-S'implique
AMVS COMPAORE Emmanuel 3-S'implique
SAED Ibrahima NIANE 3-S'implique
SODAGRI Mouhamed Lamine BA 3-S'implique
PARIIS KELEYO GOLNDEY Kouramailaou 2-Participe
ORS Dramane DIARRA 2-Participe
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Les objectifs de l’action sont :
1. De mettre en relation les acteurs des pays de l’initiative Sahel impliqués dans la délégation de gestion aux associations d’usagers de l’eau
2. de constituer un référentiel commun pour favoriser une vision commune, permettre à chacun d’évaluer sa situation par rapport celle des autres et capitaliser les expériences réussies.
3. constituer et démarrer l’activité du « GT AUE »

Objectifs pratiques :
- Réaliser un état des lieux du transfert de gestion aux AUE dans les différents pays participants
- créer un serveur permettant le partage de documents types
- Organiser des échanges Sud-Sud et Nord Sud sur le sujet
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place :

Etape n°1 : Collecte et partage de documents et préparation de la méthodologie d’état des lieux

Collecte des documents et partage

Les documents à collecter pour alimenter les réflexions sont les suivants :
- Lois et décret sur l’irrigation et le transfert
- Statuts et règlements types + quelques exemples pour des AUE de la liste
- Documents contractuels ou réglementaires liant l’Etat et la SAGI, l’Etat et l’AUE et la SAGI et l’AUE
- Liste des périmètres transférés et des AUE avec quelques caractéristiques
- Etudes existantes
- Exemples de documents spécifiques d’AUE
- 1ers éléments de comptabilité des AUE et de statistiques agricoles
Les documents qui peuvent intéresser les autres membres du groupe de travail seront stockés sur le serveur de partage de documents.

Cette liste sera complétée au cours des premiers échanges avec les membres du groupe de travail.

Atelier de fin de l’étape n°1 et de lancement de l’étape n°2

Un atelier sera organisé avec les membres du groupe de travail pour définir une grille d’analyse et la méthodologie de l’état des lieux. Ce travail aboutira à la rédaction des termes de référence de l’étape n°2.

A l’occasion de cet atelier, un échange particulier sera fait sur les méthodes de mise en place et d’appui aux AUE pour les rendre opérationnelles.

Selon les calendriers respectifs, cet atelier pourra être couplé avec une réunion des membres du réseau SAGI ou la réunion d’un autre groupe de travail du COSTEA.

Etape n°2 : état des lieux des AUE

Etat de la situation des AUE dans les différents pays

Analyse à dires d’experts des aménagements transférés : étendue, technicité, robustesse, normes d’aménagement… état de fonctionnalité actuel.
Analyse de la liste des associations existantes, définition d’une typologie et d’un échantillon.
Entretiens avec des personnes ressource et enquête de terrain auprès d’un échantillon.
Analyse de la répartition des responsabilités entre les institutions pour les différentes fonctions du gestionnaire.
Analyse des moyens juridiques, économiques et techniques dont disposent les institutions pour mener leurs missions.
Quelle est la place des AUE dans la gouvernance des ressources en eau et en sol ?
Quel rôle jouent les AUE dans le développement agricole ?

Modalités de mise en place des AUE

Des entretiens avec des personnes ressources seront menés pour :
- Reconstituer l’historique du transfert
- Quel a été le processus de mise en place des AUE
- Rappeler ce qui justifiait le transfert et les objectifs qui lui ont été assignés si cela a été explicite
- Quels ont été les programmes de renforcement des capacités et d’accompagnement du transfert – de quel appui les AUE ont-elle bénéficié
- Combien a coûté le transfert
- Quel rôle et quel lien les AUE entretiennent-elles avec le développement agricole
- Quel suivi a été mis en place par l’institution délégante ? Comment cette institution s’est-elle réorganisée ?

Gestion financières (selon avancement)

Le cadre comptable et l’organisation mise en place pour le mettre en œuvre seront identifiés.
Une description des différents types de ressources financières des AUE sera effectuée sur la base des entretiens ainsi que leurs modalités de mise en place.

Une attention particulière sera apportée à la question de la gestion de la redevance hydraulique : tarification et organisation de la structure pour facturer les redevances, modalités de recouvrement des redevances, solutions mise en place pour les mauvais payeurs, transparence de la gestion

La collecte des comptabilités et tarifications d’AUE rencontrées sera complétée au cours des enquêtes dans la mesure du possible. Selon le rythme d’avancement de l’action et les données qui auront pu être collectées, des analyses financières pourront être effectuées sur les comptes des AUE. L’analyse systématique pourra aussi être effectuée lors d’une action ultérieure.

Organisation

Deux possibilités sont envisageables pour la réalisation de l’étape n°2 : soit le recrutement d’experts ou d’un bureau d’études régional, soit la réalisation par des stagiaires.
Les deux cas ont des avantages et des inconvénients. Le choix de l’option sera discuté lors du CST d’octobre 2017 (si l’option des stages est retenue, il faudra lancer leur recrutement en fin d’année 2017).

Option stages

Si l’option des stages est retenue, le travail d’enquête et d’analyse sera effectué principalement par des stagiaires en fin d’études.
Chaque pays participant recrutera un stagiaire pour travailler sur le cas de son pays.
Un stagiaire du Nord pourra établir une analyse comparative des situations des AUE dans les différents pays.
Les stagiaires sont des étudiants recrutés pour leur stage de fin d’étude d’une école d’ingénieurs (type 2IE pour les pays 2IS, type GSE - gestion sociale de l’eau pour le Nord). Ils seront co-encadré par le référent du pays dans le GT AUE et par les animateurs du groupe de travail.

Option bureau d’étude

Si l’option bureau d’étude est retenue, des bureaux d’études régionaux seront consultés par le COSTEA sur la base des termes de référence définis à la fin de l’étape n°1.

Atelier de travail du GT AUE

Un atelier de travail du GT AUE sera organisé, au cours duquel des sujets répondant à des attentes spécifiques des membres seront aussi abordés. Cet atelier pourra être couplé avec une réunion des membres du réseau SAGI ou la réunion d’un autre groupe de travail du COSTEA.

Restitution

La restitution du travail sera faite à l’atelier COSTEA suivant au cours duquel une nouvelle feuille de route sera établie en fonction de l’avancement et des conclusions de cette action.

Calendrier

Etape n°1 : octobre 2017 à février/mars 2018
• Atelier : mars 2018 (à adapter en fonction du CST du COSTEA pour permettre la validation du contenu et du budget de l’étape n°2)
Etape n°2 : d’avril à novembre 2018
• Atelier en cours d’étape n°2 à planifier lors de la fin de l’étape n°1
Livrables : Etape n°1 :
- Partage des documents de référence et des documents type sur le serveur SAGI-AUE – a priori sur https://cocotier.xyz/saintlouis/wakka.php?wiki=RessDoc
- Compte rendu de l’atelier
- Termes de référence / méthodologie et grille d’analyse pour l’étape n°2
Etape n°2 :
- Rapport général + éventuels rapports intermédiaires
- Compte rendu de l’atelier
- Fiche pour chaque type d’institution précisant l’objet et l’étendue des missions, les droits et obligations, la structuration institutionnelle, les prérogatives, le mode financement…
- Fiche pour chaque pays précisant les surfaces irriguées selon les différentes catégories de périmètre irrigués (selon grille du PARIIS) et leurs modes de gestion
- Documents préparatoires de l’atelier COSTEA à la fin de l’action
Budget détaillé : Pour l'étape n°1 :
- Animation du groupe de travail, gestion et mise en valeur des documents : 20 000 €
- billets d'avion + frais d'atelier sur la base de 10 personnes prises en charge : 15 000 €
- préparation de l'atelier, comptes rendus et finalisation de la méthodologie : 10 000 €

Pour l'étape n°2 :
- chiffrage détaillé impossible à ce stade ; nécessité de finaliser la liste des membres du groupe de travail et de définir puis chiffrer la méthodologie qui sortira de l'étape n°1
EtatDesLieuxDiagnosticDuTransfertDeGesti (Ma proposition )
créée le 21.09.2017 à 19:18, mise à jour le 21.09.2017 à 19:18.

Etude des dynamiques de changement dans des organisations impliquées dans le développement agricole

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Romain VIDAL - romain.vidal@brl.fr - +33466875223 / BRLi
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : François Gaël LATASTE – francois.lataste@brl.fr - +33466875103 / BRLi
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée, Autres régions
Terrains concernés : A définir - Idée de base de partir sur les SAAO mais nécessite d'être discuté
Contexte et problématique : De nombreuses études visant à améliorer la gestion des systèmes irrigués dans les zones d’action des SAAO ont été menées au cours des 30 dernières années. Le degré d’appropriation des recommandations et conclusions formulées d’une étude à l’autre est toutefois variable. Les changements recherchés peinent parfois à se mettre en place. Combinée au manque de capitalisation, cette situation résulte en la multiplication d’études dont la pertinence peut parfois être questionnée et dont les effets sont difficilement mesurables.

Afin d’améliorer les approches et accompagner le changement de manière plus efficace, une étude institutionnelle mobilisant sociologie des organisations et théories du changement et de l’innovation apparaît nécessaire. Ce choix fait suite au constat qu’en matière de développement et de gestion de l’irrigation, les porteurs de recommandations sont le plus souvent issus des sciences « dures », ce qui se traduit parfois par une moins bonne appropriation ou compréhension des enjeux institutionnels internes et des facteurs de résistance au changement.
Implication des acteurs de l'irrigation : Pour garantir de bonnes conditions de réalisation de ce travail il est indispensable d'engager des consultations amont afin d'identifier une SAAO (ou autre acteur en fonction de la discussion) qui pourrait montrer un intérêt dans ce travail. Le stagiaire doit avoir une position d'auditeur. C'est à dire que la mission doit être officiellement demandée par l'organisation retenue et le stagiaire serait porté par BRL. C'est une garantie d'acceptation de l'entrée du stagiaire dans le fonctionnement interne tout en permettant une indépendance du rapport.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Au cours du stage, les stagiaires auront pour mission de :
• Analyser l’organisation de la SAAO en mobilisant revue de la littérature, entretiens et immersion dans le quotidien de la SAAO.
• Mener des entretiens approfondis à différents niveaux de responsabilité et de domaines de compétences afin d’analyser de quelle manière les études sont reçues/perçues au niveau de la SAAO, comment les recommandations sont prises en compte et portées en interne, comment/à quelles conditions la production technique de consultants constitue (ou pas) un driver de changement au sein de l’organisation, avec quelle récurrence, avec quelle dynamique, quels sont ces changements (techniques, institutionnels, autres) ? Ce travail sera croisé avec une revue de la littérature et des entretiens avec quelques bureaux d’étude ou consultants ayant travaillé sur la zone d’action de la SAAO.
• Sur la base de ce diagnostic et des conclusions, formuler des recommandations méthodologiques destinées à plusieurs catégories d'acteurs (bureaux d'études, bailleurs, SAAO...), notamment en termes d’approches pratiques, pour la définition et mise en œuvre de futurs projets.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Il est proposé de mettre en place un stage d'une durée de 6 mois de master 2 en sociologie des organisations, sociologie du changement ou socio-anthropologie du développement, dont le terrain d’étude sera la zone d’action d’une des Sociétés d’Aménagement d’Afrique de l’Ouest (SAAO). Les stagiaires devront maîtriser les outils de la sociologie des organisations et des théories du changement et de l’innovation.
BRLi encadrerait le stage en collaboration avec un acteur spécialisé en sociologie des organisations et théorie du changement.
Livrables : Le stage résultera en :
• une analyse des modes d’actions jusqu’ici employés en termes d’appui au changement dans la SAAO retenue ;
• une analyse des facteurs de résistance au changement dans la SAAO retenue ;
• une ouverture sur les autres SAAO et sur les organismes de gestion des systèmes irrigués en général ou organisations impliquées dans le développement agricole ;
• la production de recommandations permettant de revoir les méthodologies d’action des bailleurs et bureaux d’étude en appui à ces organisations, de mieux accompagner le changement et avoir une approche à terme plus efficiente en termes d’utilisation de ressources et d’impact.
Ce travail pourra faire l’objet d’un article scientifique destiné à être publié.
Budget détaillé : Budget de l'ordre de 40 000€
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : De nombreux travaux portent sur les SAAO. Toutefois, ceux-ci se sont intéressés dans la majorité des cas aux interactions entre la SAAO et son environnement, en lien avec ses missions. Lorsque des travaux ont porté sur la SAAO elle-même et son fonctionnement interne, ils ont plus spécifiquement abordé les questions d’optimisation de la maintenance et de gestion des infrastructures. Il n’existe à notre connaissance pas de travail sur une SAAO avec une entrée en sociologie des organisations et sociologie du changement.
EtudeDesDynamiquesDeChangementDansDesOrg (Ma proposition )
créée le 11.09.2017 à 14:40, mise à jour le 11.09.2017 à 14:40.

Etude des perspectives de développement du pompage solaire pour l’irrigation

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Aurélie SHEIK-CASSIM, Société du Canal de Provence, aurelie.sheik-cassim@canal-de-provence.com
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Clément KAMBOURIAN, Société du Canal de Provence, clement.kambourian@canal-de-provence.com; Jean-François CLOAREC, Société du Canal de Provence, jean-françois.cloarec@canal-de-provence.com
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Clément KAMBOURIAN, Aurélie SHEIK-CASSIM, Vincent KULESZA, Jean-François CLOAREC
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée, Autres régions
Terrains concernés : Maghreb et Afrique de l’Ouest
Types de systèmes irrigués : A définir lors de l’étude. L’étude permettra de déterminer pour quel type d’irrigation le pompage solaire est le plus approprié, en fonction des besoins en eau, des modes d’irrigation, du gisement solaire, des plages de fonctionnement, du système de pompage existant, du type d’agriculture …
Contexte et problématique : Le principe du pompage solaire est d’alimenter une pompe avec de l’énergie solaire. Selon les besoins, l’eau pompée est éventuellement stockée dans un réservoir puis utilisée pour l’irrigation. Le réservoir est dimensionné pour éviter au plus possible l’usage de batteries et du réseau électrique. Le stockage est effectué sous forme de volume d’eau et non sous forme d’énergie.

L’actualité dans ce domaine, notamment au Maroc par le programme de promotion de l’usage de l’énergie solaire en agriculture à l’horizon 2021, ainsi que de récentes sollicitations de nos clients et partenaires nous ont permis d’identifier un réel besoin en pompage solaire. Afin d’étudier le système en détail, nous souhaitons faire un état des lieux pour des zones rurales, avec des petits périmètres à irriguer, et pour des sites déconnectés du réseau, une analyse de l’intérêt d’un tel système et du potentiel de développement du pompage solaire dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Maroc, Tunisie, Sénégal notamment). Les résultats des études menées permettront de conclure sur la conception d’une installation de pompage solaire pour l’irrigation dans ces zones. Cela passera par des ateliers de concertation et co-création avec les agriculteurs.
Implication des acteurs de l'irrigation : AFD, maitres d’ouvrage locaux, SAGI , décideurs (selon pays dont le potentiel a été identifié).
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’objectif est de développer un ou plusieurs projet(s) de pompage solaire répondant aux besoins de l’irrigation et in fine de limiter le coût de l’irrigation pour les agriculteurs voire de rendre faisables certains projets isolés des réseaux électriques. L’état des lieux permettra de déterminer la gamme de pompage solaire la plus pertinente à développer et définir une cible de projets à satisfaire.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Contenu :
- Phase 1 : Etude d’opportunité du développement du pompage solaire en Afrique de l’Ouest et au Maghreb : état des lieux des projets existants, recherche bibliographique, étude des sites potentiels
- Phase 2 : Etude de cas, analyse de la pertinence, discussions avec des aménageurs (maîtres d’ouvrages publics ou privés) pour définir les besoins et co-création du projet pilote de pompage solaire. Cette phase permettra de déterminer les paramètres de réussite d’un projet de pompage solaire (milieu / équipements / taille / caractéristiques les plus adaptées, compatibilité avec les modes d’irrigation, le type de culture, etc.).

Moyens :
- 2 ingénieurs énergie
- 1 ingénieur agronomie / environnement
- Exploitation et maintenance

Calendrier :
- Phase 1 : 4 mois
- Phase 2 : 4 mois.
Livrables : - Phase 1 : 1 rapport d’étude d’opportunité
- Phase 2 : comptes rendus des discussions, 1 rapport d'analyse
Budget détaillé : Environ 12 jours * 5 contributeurs : 36 000 €
Déplacements : 6000 €
TOTAL : 42 000 €
EtudeDesPerspectivesDeDeveloppementDuPomp (Ma proposition )
créée le 16.10.2017 à 17:54, mise à jour le 16.10.2017 à 17:54.

Formations numériques pour renforcer la capacité des acteurs de l’irrigation sur les thèmes de l’économie et de la gouvernance des systèmes irrigués

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Damien Jourdain, UMR G-EAU/CIRAD , damien.jourdain@cirad.fr
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée, Autres régions
Types de systèmes irrigués : Tous types
Contexte et problématique : Le développement de projets d’irrigation qui soient durables requiert la présence d’acteurs locaux qui puissent participer activement aux processus de développement puis de gestion de ces projets. Cette participation sera d’autant plus productive et « génératrice de durabilité » que ces acteurs auront une formation solide sur les enjeux et les méthodes liés à l’économie et la gouvernance de l’eau. En effet, beaucoup des acteurs traditionnels de l’irrigation tendent à chercher des solutions techniques pour résoudre des problèmes qui relèvent plus souvent de la gouvernance et/ou des incitations économiques des différents acteurs.
Beaucoup des partenaires impliqués dans le projet COSTEA, ainsi que leurs partenaires du Sud, disposent d’une expérience importante sur les thèmes de l’économie et de la gestion de l’eau dans des contextes très contrastés : Afrique (Nord/Ouest/Australe), Asie du Sud-Est notamment. Ces expériences combinent des expériences concrètes de développement de gestion de l’eau par les différents partenaires, notamment pour le développement de l’irrigation en agriculture, et des expériences de formation diplômantes ou non-diplômantes (chercheurs impliqués dans des formations académiques ou dans la formation par la recherche des futurs acteurs de l’eau). Certains participent également à l’enseignement dans des Universités françaises ou pratiquent directement la gestion de l’eau.
Pour remplir son rôle/objectif de « diffusion/dissémination de connaissances et références nouvelles », le projet COSTEA pourrait mettre en valeur ces expériences croisées de pratique du développement et d’enseignement/recherche par le développement de formations numériques ciblées. En effet, les formations numériques permettraient à chacune des institutions impliquées, qu’elle soit institution de recherche ou actrice du développement, de contribuer aux outils pédagogiques d’une portée plus large que leur zone initiale d’intervention : par exemple présenter des cas d’études fouillés d’Afrique du Nord à des étudiants d’Afrique Australe ou d’Asie du Sud-est par les acteurs eux-mêmes. Elles permettraient également de donner une couverture plus large à des enseignements/formation existants mais souvent développés spécifiquement pour et par un partenaire et/ou pour une zone géographique.
Implication des acteurs de l'irrigation : Les acteurs de l’irrigation seront impliqués de manière forte sur au moins deux étapes du projet. Durant la phase d’identification les différents acteurs seront considérés aussi bien comme contributeurs potentiels de formation (restitution de cas d’études intéressants pour les autres acteurs ou en tant que fournisseur actuel de formation), que comme récepteurs potentiels de formation (identification de leurs faiblesses en termes de leur qualification propre ou des acteurs avec qui ils travaillent). Ils participeront donc activement à l’identification de l’offre existante de formation ainsi que des besoins non-couverts.
Ensuite, il est attendu que parmi l’ensemble des acteurs, se dégage une équipe pluri-acteurs qui prenne en charge le développement d’un module spécifique de formation.
Enfin, les acteurs seront également récepteurs de formation et évalueront le premier produit de formation.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Le thème de l’économie et de la gestion de l’eau parait particulièrement adéquat pour le développement d’une telle initiative. L’axe III de la première phase du projet COSTEA a déjà conduit une réflexion approfondie sur le thème de l’analyse économique des projets d’irrigation. Le but de cette nouvelle proposition serait de s’appuyer sur cette première phase pour développer des produits de formation qui s’appuient sur l’ensemble des expériences des acteurs intéressés de COSTEA, et qui permettent l’échange d’expériences croisées entre les différents types d’acteurs, et entre les différentes zones géographiques.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Nous envisageons trois types d’activités successives:

1. Une phase d’identification des besoins de formations (notamment numériques) dans les zones de projet qu’elles soient diplômantes ou non, qui permettraient aux futurs projets de développement de l’irrigation de disposer d’acteurs ayant une formation de qualité sur le thème de l’économie de l’eau et des projets d’irrigation. Cela inclurait a) un premier état des lieux des formations existantes, b) une analyse des besoins de formation des différents acteurs, et c) une analyse des « gaps ». Cela suppose donc l’organisation d’au moins un atelier réunissant les acteurs potentiellement intéressés par le développement des formations et des utilisateurs potentiels de ces formations.

2. Une phase de formation à la formation numérique des différents acteurs impliqués. En effet, le passage de formation traditionnelle à la formation numérique requiert des savoir-faire spécifiques d’ingénierie pédagogique. Cette formation s’adresserait à une équipe de trois ou quatre participants qui seront en charge du développement pédagogique.

3. Une phase de développement (et de test) d’au moins un module de formation numérique identifié comme première priorité par les différents partenaires.
Livrables : 1. Une identification des formations diplômantes et non-diplômantes en économie/gouvernance de l’eau sur les trois zones d’intervention ; Une analyse des gaps de formations et des équipes pouvant contribuer à les réduire.
2. Une équipe provenant des différents acteurs du développement formée à l’ingénierie pédagogique spécifique aux formations numérique
3. Un module de formation numérique développé et testé
Budget détaillé : 80,000 Euros

Le budget comprend l’organisation d’un atelier (30,000 Euros si l’on prend en compte les couts de déplacement des différents acteurs des trois zones), la participation de 4 personnes à des formations spécifique (10,000 Euros), et le développement d’un module court de formation (40,000 Euros).
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : On cherchera à augmenter l'impact et le développement de ce projet par la recherche de financements complémentaires, notamment pour des zones hors COSTEA comme l'Afrique Australe.
FormationsNumeriquesPourRenforcerLaCapacit (Ma proposition )
créée le 20.09.2017 à 07:43, mise à jour le 20.09.2017 à 07:43.

L'irrigation renforce-t-elle la résilience des territoires au regard des changements globaux?

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Pierre Strosser (ACTeon, p.strosser@acteon-environment.eu)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Florence Malerbe (indépendant/fderamalerbe@gmail.com)
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée
Types de systèmes irrigués : Tous les types de systèmes irrigués, avec une comparaison entre systèmes pour comprendre ceux qui contribuent au mieux à la résilience des territoires
Contexte et problématique : La gestion du risque et la résilience sont des enjeux centraux de l'élaboration et la mise en oeuvre d'infrastructures, de stratégies et de politiques conduisant à promouvoir durablement l'irrigation et l'agriculture irriguée dans les territoires. Dans le secteur de l'irrigation, cette question est souvent abordée autour de l'accès aux ressources en eau et de la variabilité/prédictabilité de ces ressources - en particulier dans un contexte où le changement climatique bénéficie d'une attention significative. Dans certains cas cependant, le changement climatique pourrait conduire à une raréfaction des ressources en eau et à des difficultés de remplissage d'infrastructure de stockage certaines années résultant en des incertitudes nouvelles pour l'offre en eau d'irrigation imposant des risques (nouveau) pour les agriculteurs irrigants, ou la nécessité d'investir à nouveau pour sécuriser l'offre. Le changement de systèmes agricoles résultant de l'accès à une eau d'irrigation (ou eau d'irrigation plu sécurisée) peut également conduire à "un transfert" du risque liés à l'écoulement de nouveaux produits vers des marchés caractérisés potentiellement par des fluctuations élevés des prix des produits agricoles. La mise en place de nouveaux systèmes irriguées peut également conduire à transformer fondamentalement des sociétés et cultures, y compris dans leurs liens avec des cultures nouvelles, pouvant poser des risques sociaux et remettre en question des cultures existantes.

Que nous soyons ingénieur d'irrigation, agronome, économiste agricole, sociologue ou spécialisés dans la gouvernance, nous sommes tous intéressés par les enjeux de risque et de résilience, par la manière d'appréhender le risque et "de le gérer", et par les mécanismes à mettre en place pour renforcer la résilience des systèmes. Très opérationnellement, donner la capacité aux systèmes d'agriculture irriguée de répondre d'une manière adaptée (et anticipée?) à des fluctuations et évolutions de variables exogènes (y compris climatique) et à des "chocs"...

Cependant, selon nos disciplines et les contextes dans lesquels nous vivons, nous avons sans doute des définitions et manières d'appréhender la question de risque et la résilience très différentes les uns des autres, restant souvent à l'échelle du concept et du débat philosophique - les réponses opérationnelles (sur les méthodes et outils d'analyse/d"évaluation et les "bonnes" pratiques de gestion à chaque niveau) que les acteurs de l'irrigation pourraient effectivement mobiliser restant rares.
Implication des acteurs de l'irrigation : Dans les trois régions ciblées par COSTEA, des décideurs, maîtrises d'ouvrage, AFD locale, chercheurs (de toutes les disciplines) et ingénieurs
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L'objectif principal de l'action est de partager (ou d'élaborer) des méthodes et des outils d'appui à la décision (projets/investissements, planification/stratégie...) permettant de caractériser le risque et la résilience des systèmes irrigués/agriculture irriguée dans tous ses états (approche multidisciplinaire) et de proposer des adaptations (dans les projets, des stratégies/planification, des politique...) qui renforceraient la résilience globale des systèmes/territoires.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Les activités suivantes sont proposées (les mois précisés):

Etape 1 (T0 à T6). Elaboration d'une note de positionnement "le risque et la résilience dans tous leurs état" par un groupe de 5 "multidisciplinaire"- à partir d'une revue de littérature (recherche et visée opérationnelle), d'un atelier de travail de deux jours (Montpellier, impliquant 2-3 chercheur/gestionnaires de chaque zone géographique)

Etape 2 (T7 à T20). Comment les différentes disciplines abordent la question? Bibliographie, questions clés de recherche qui se pose dans chaque discipline sur la question, manière d'appréhender le système "agriculture irriguée pour appréhender la question description de méthodes et outils/leurs forces et faiblesses, les enjeux que posent leurs applications. Travail collégial des membres du COSTEA avec partage croisé des méthodes et des outils

Etape 3 (T7 à T18). Comment les gestionnaires et acteurs opérationnels le long de la chaine (fournisseur d'eau brute, gestionnaire d'irrigation, agriculteur, fournisseurs de services autre que eau, acteurs des filières, potentiellement consommateur de produits agricoles) abordent la question? Bibliographie, entretiens dans les trois régions... voir si possibilité de trois stages pour couvrir les trois régions en parallèle, ou pour réfléchir à la question pour trois échelle (le périmètre irrigué, l'agriculteur, le territoire)

Etape 4 (T19 à T244. Croiser les regards dans la recherche d'opérationnalité des méthodes et des outils d'évaluation ex-ante (ou plus large?).
Trois ateliers régionaux, des synthèses, et un atelier de travail collectif à Paris (AFD) pour retours d'expériences, enseignements, facteurs clés pour une prise en compte effective des enjeux risques et résilience, écriture d'un document "Résilience: rendre les concepts opérationnels"
Livrables : Une note de positionnement
Une analyse critique des concepts, approches, méthodes et outils de la recherche (des différentes disciplines)
Une analyse de la perception et de la prise en compte du risque et de la résilience par les acteurs opérationnels
La synthèse de trois ateliers régionaux et d'un atelier de consolidation
Un document de synthèse "résilience: rendre les concepts opérationnels"
Budget détaillé : Atelier de travail 1 à Montpellier - frais de déplacement (y compris experts des trois régions), organisation.... 5 000 €

Trois stages => 3 fois 5 000 € = 15 000 € (y compris mission sur chacune des trois régions)

Organisation des trois ateliers régionaux: 4 000 € * 3 = 12 000 € (organisation sur place, déplacements de certains gestionnaires/experts de pays voisins)

Organisation de l'atelier final à Paris = 5 000 € (déplacements d'experts des trois régions)
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Importance d'une approche multidisciplinaire/mobilisation de chercheurs de différentes disciplines
Etablir une interface entre chercheurs et gestionnaires sur cette question - dans la recherche d'opérationnalité
LIrrigationRenforceTElleLaResilienceDes (Ma proposition )
créée le 22.09.2017 à 16:17, mise à jour le 22.09.2017 à 16:17.

La perception de l'entretien du réseau de drainage et sa solution selon les agriculteurs – Cas de Saga et Koutoukalé au Niger

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Amadou KEITA, 2iE, amadou.keita@2ie-edu.org
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Bruno LIDON, CIRAD, bruno.lidon@cirad.fr
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Jean-Louis Fusillier (CIRAD), Caroline COULON (IRSTEA), Sami BOUARFA (IRSTEA), Bernard VINCENT (IRSTEA)
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : Entretien des réseaux de drainage, dégradation des sols, statistique
Types de systèmes irrigués : Irrigation gravitaire - riziculture
Contexte et problématique : L’entretien des systèmes de drainage est une question récurrente dans les périmètres aménagés d’Afrique de l’Ouest. Le déficit d’entretien est généralisé que ce soit le fait d’Offices de mise en valeur ou organismes para publics en charge des ouvrages d’ordres supérieurs (Bagré, AMVS au Burkina Faso; OPIB, ON au Mali; ONAHA au Niger, etc.), ou d’organisations d’usagers ou groupements paysans qu’ils soient liées ou non à un dépositaire d’autorité.
Les infrastructures de drainage ont pour handicape majeur de ne pas directement impacter les revenus de façon facilement quantifiables, sauf en cas d’évènements intenses lorsque la fonction principale de faciliter l’écoulement de l’eau vers l’aval n’est pas remplie, Si le bon déroulement de l'irrigation de la parcelle est primordial pour le principal acteur qu'est l'exploitant, cela semble moins évident quand on touche le réseau de drainage, un peu perçu comme la décharge de la parcelle, ce qui se trouve à l'aval de la production. Le défaut d’entretien est pourtant l’une des causes majeures de la dégradation des conditions d’exploitation à travers les baisses de la fertilité que l’engorgement des sols et/ou l’affleurement des nappes finissent par engendrer (anoxie, toxicité sodium, ferreuse et aluminique suivant les sites…..).
Aujourd’hui, les stratégies d’entretien sont en général binaires. Elles consistent en l’arrachage mécanique ou chimique de toute forme de végétation dans l’objectif unique de favoriser l’écoulement de l’eau. Pourtant les réseaux de drainage dans un système irrigué peuvent aussi contribuer à remplir d’autres fonctions, selon la façon dont ils sont conçus et entretenus. Avec un certain niveau de végétalisation et de stockage dynamique de l’eau, Ils peuvent participer à l’abattement des polluants issus des produits phytosanitaires exportés de la parcelle par l’eau qui atteint les drains, ou contribuer au maintien de zone humide pouvant accueillir une biodiversité en aval du système irrigué etc. Par conséquent, les drains peuvent avoir des fonctions de « génie écologique» conditionnant un certain type d’actions d’entretien plus douces que les actions classiques, au-delà même de celles de « génie rural » visant à retirer rapidement et efficacement l’excédent d’eau des parcelles. Ces fonctions ne sont bien entendu pas exclusives des services rendus par le drainage et classiquement reconnus, services qui sont soit recherchés ou, au contraire induits, ou subis : protection des cultures et des biens, protection des ouvrages eux-mêmes, lutte contre l’engorgement, ressource clandestine d’eau d’irrigation, lieu de lavages divers, réceptacle d’effluents non traités, décharge de détritus divers, etc.
Les riverains et les agriculteurs subissent des conséquences directes, mais rechignent en général à porter seuls l’entretien d’une infrastructure collective, ce qui leur vaut sanctions "verbales" et remontrances à la fois des responsables de l’aménagement public et des autres usagers.
De multiples actions de sensibilisation et de contractualisation des opérations de maintenance des systèmes de drainage ont été menées sans grand succès. Ces échecs ont rarement été analysés afin d’identifier les stratégies individuelles, collectives et institutionnelles qui les sous-tendent et conduisent à la dégradation des systèmes de drainage ou à des détournements de ses fonctions qui fragilisent la durabilité de l’aménagement. C’est en partie le cas pour le point de vue paysan sur la question du drainage qui reste insuffisamment exploré.
La présente étude est une suite de mise en œuvre d’une approche méthodologique générique développée et testée par l’équipe de ce chantier en 2016-2017 d’abord sur le périmètre de Tiéfora au Burkina Faso, puis mis en œuvre avec succès sur le périmètre de 3000 de Baguinéda au Mali. Il s’agit dans le cas présent d’exécutée la méthodologie au cas de deux aménagements hydroagricoles situés au Niger, dans des contextes organisationnels et d’échelles différent : Saga en banlieue et Koutoukalé à plus de 60 Km de Niamey la capitale.
Implication des acteurs de l'irrigation : Coopératives de Saga et de Koutoukalé (Niger)
Direction des des Etudes et Aménagements Ruraux Agricole (DAERA)
Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE)
CIRAD local
COSTEA local
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’objectif de cette étude est de parvenir à restituer – pour des cas d’aménagements typiques au Niger – la définition (ou la redéfinition en cas d’évolution contextuelle) le rôle des différents acteurs dans l’entretien des réseaux de drainage et, à terme, de parvenir à mieux prendre en compte les stratégies et perceptions des exploitants dans le cadre des négociations de règles consenties et applicables aux tiers.
Ce travail est à replacer dans le cadre de l'amélioration de la productivité et de la durabilité des aménagements hydroagricoles dans la perspective du développement projeté de centaines de milliers d'hectares dans les pays CILSS (e.g. Programme SIIP de la Banque Mondiale et du CILSS).
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Décrivez précisément les différentes composantes de votre proposition (encadrement de stages, appui à un travail doctoral, mobilisation d'experts, organisation d'ateliers, de journées thématiques, de formation...) leur articulation et leur planning

Deux étudiants Master II Infrastructures et Réseaux Hydrauliques de 2iE de 2iE en stage pendant 5 mois
Encadrement de deux étudiants Master II Infrastructures et Réseaux Hydrauliques de 2iE
Encadrement Interne à 2iE : Enseignant-chercheur (Amadou Keïta)
Encadrement COSTEA/CIRAD: 1 Chercheur (Bruno Lidon et/ou Jean-Louis Fusillier)
Voyages aller retour des 2 étudiants au Niger (depuis Burkina Faso); séjour des étudiants pendant 3 mois au Niger
Utilisation de deux traducteurs
Utilisation du petit matériel de mesure
Mission d'appui de terrain (voir budget détaillé ci-dessous et dans fichier de projet)
Production de documents et rapports
Livrables : Les résultats attendus de cette étude sur la perception paysanne du drainage sont essentiellement de trois ordres :
1. Deux Rapports dont l’un portera sur le périmètre de Saga, et l’autre sur le périmètre de Koutoukalé, qui seront en même temps les mémoires, mais aussi des productions de COSTEA.
2. Une synthèse, combinant les statistiques obtenues dans le cadre des deux enquêtes, l’analyse des informations obtenues et une formalisation de la méthode (publication de l’enseignant chercheur),
3. Des axes de recherche et de réflexion à développer pour améliorer les problèmes d’entretien des réseaux qui seront discuté dans le cadre du groupe de travail.
Le COSTEA s’appropriera le travail grâce à un suivi du chantier par Amadou Keita, en première ligne sur ce projet, Bruno Lidon ou Jean-Louis Fusillier, qui participent à la définition du chantier, effectuera une mission d’appui et contribuera à la relecture des livrables, et grâce à des échanges au cours de l’étude au sein d’un comité de suivi composé de Bernard Vincent, Sami Bouarfa, et d’agents de l’AFD.
Cette étape en 2017 constitue une étape dans la mise en œuvre du chantier visant au moins trois pays d’Afrique de l’Ouest sur la thématique de la question de manque d’entretien des réseaux de drainage et les solutions selon les acteurs.
Budget détaillé : Nature des dépenses U Qté PU Montant
  • CFA Euro
INDEMNITE DE STAGE ET FRAIS D’ENCADREMENT 12 481,84 €
Etudiant 1 2iE Niger Mois 5 120 000 CFA 600 000 CFA 914,70 €
Etudiant 2 2iE Niger Mois 5 120 000 CFA 600 000 CFA 914,70 €
Traducteur local Unités 2 50 000 CFA 100 000 CFA 152,45 €
Frais encadrement des étudiants Jours 10 700 € 7 000 €
Frais suivi CIRAD Jours 5 700 € 3 500 €
TRANSPORT 2 224,49 €
Voyage sur site des étudiants Unité 4 50 000 CFA 200 000 CFA 304,90 €
Voyage sur site de l’encadrant 2iE Unité 2 400 000 CFA 800 000 CFA 1 219,59 €
Voyage sur site correspondant CIRAD Unité 1 700 € 700 €
PETIT MATERIEL et IMPREVUS 1 293,68 €
GPS Unité 1 210 000 CFA 210 000 CFA PM
WASO pour les mesures objectives d’intensité d’opinion des acteurs Unité 2 30 000 CFA 60 000 CFA PM
Infiltromètre double anneau en PVC pour la mesure de la perméabilité Unité 2 30 000 CFA 60 000 CFA PM
Réflectomètre (ex. RQ-Flex Plus 10) à bandellette Fer pour la mesure de la concentration en fer ferreux du sol Unité 1 1 254 € PM
Bandelettes Réflectoquant Merck Fer : échelle de lecture de 20 à 200 mg/l - Pack de 50 Unité 1 100 € 100 €
Set Smart Aquamètre SAM-1 (avec les capteurs smart pH-temperature, smart-pH, smart pH-sol, smart-CE, smart-Redox) Unité 1 218 € 218 €
kit mini topo avec trépied à viseur laser Unité 1 320 € PM
Matériel d’enquête Forfait 1 100 000 CFA 100 000 CFA 152,45 €
Frais divers Forfait 1 540 000 CFA 540 000 CFA 823,23 €
TOTAL 16 000,01 €
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Etude précédente au Mali en employant la même méthodologie
Synthèse de l'étude précédente du Mali
LaPerceptionDeLEntretienDuReseauDeDrain (Ma proposition )
créée le 17.09.2017 à 00:31, mise à jour le 17.09.2017 à 00:31.

Les instruments économiques incitatifs ont-ils un sens dans la gestion de l'eau agricole?

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Florence Malerbe (indépendante, fderamalerbe@gmail.com)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Pierre Strosser (ACTeon, p.stroisser@acteon-environment.eu)
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée
Types de systèmes irrigués : Tous
Contexte et problématique : Les travaux du COSTEA 1 n'ont que peu abordé la question des instruments économiques (tarification du service d'irrigation, taxes et redevances environnementales, marchés...) et la question de l'incitation pour améliorer la performance des périmètres irrigués (efficacité et efficience) et réduire les pressions imposées (par des prélèvements potentiellement excessifs) au milieu naturel. Les instruments économiques ont été abordés dans le groupe économie sous l'angle uniquement du recouvrement des coûts (financiers) et la durabilité financière des services d'eau d'irrigation.
Est-ce que ceci résulte de l'absence d'intérêt pour de tels instruments - au regard de leur faible performance dans leur application à l'eau agricole, des contextes institutionnels et socio-économiques dans lesquels le COSTEA travaille? De l'absence de demande réelle de la part des bailleurs de fond et ministères publics en charge de l'irrigation... ou de l'absence d'une réflexion partagée entre économistes, institutionnalistes, hydrauliciens, agronome... et gestionnaire permettant de rappeler les forces, faiblesses, opportunités et menaces liés à la mise en œuvre de tels outils dans différents contextes?
Il semble pertinent, à la suite des réflexions économiques conduites dans le cadre du COSTEA 1, de développer cette réflexion partagée afin d’évaluer l’intérêt et l’applicabilité de tels instruments économiques dans la gestion de l’eau agricole.
Implication des acteurs de l'irrigation : Chercheurs, bailleurs de fond, représentants de ministères (eau, agriculture, irrigation, environnement)
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L'objectif de l'action est d'identifier les opportunités qui existent dans les différentes régions d'intervention de l'AFD pour l'application d'instruments économiques incitatifs - au regard des enjeux sociaux, économiques et environnementaux liés à la gestion de l'eau/eau agricole, de l'agriculture plus généralement, des territoires et des populations concernées...
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Etape 1 (T0 - T1) - Elaboration d'une note méthodologique
Etape 2 (T2-T6)- Revue de littérature (tous pays, y compris Europe, US, Australie, Amérique latine...), entretiens auprès de bailleurs de fond, de chercheurs et de gestionnaires (y compris agriculteurs) pour perception, SWOT, recherche d'opportunités et facteurs clés/conditions nécessaires à une mise en œuvre réussie et effective. Voir possibilité d'un stage dans deux à trois régions, voir possibilité d'entretiens dans des pays "hors zones géographiques"
Etape 3 (T7-T8) –
- Un atelier visio préparatoire associant des chercheurs et gestionnaires des régions ciblées, suivi par un workshop (à Paris/AFD ou en Suède, dans le cadre de la semaine de l'eau afin de contribuer à la visibilité du COSTEA).
- Développement d'une synthèse d'atelier et d'un "policy brief" à destination des décideurs sur les opportunités d'application d'instruments économiques appliqués à la gestion de l'eau agricole
Livrables : Un rapport technique
Une synthèse d'atelier (FR et EN)
Un policy brief (FR et EN)
Budget détaillé : Deux stages => 10 000 € + encadrement 12 000 €
Organisation d'un atelier (Suède, organisation plus frais de mission de 4-5 "invités"/intervenants) = 7 000 €
Total : 29 k€
LesInstrumentsEconomiquesIncitatifsOntIls (Ma proposition )
créée le 22.09.2017 à 16:47, mise à jour le 29.09.2017 à 10:16.

L’ingénierie participative dans le développement des périmètres irrigués : Analyse rétrospective et recommandations pour les mises en œuvre futures

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Romain VIDAL, BRLi, romain.vidal@brl.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Amar IMACHE, Lisode, amar.imache@lisode.com
Défis du cadre stratégique : Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée
Terrains concernés : A déterminer
Contexte et problématique : Dans un contexte de développement de nouveaux périmètres irrigués en lien avec les problématiques de sécurité alimentaire et de poursuite des processus de transfert de gestion, les approches participatives sont mises en avant pour assurer la durabilité des investissements. Celles-ci sont prônées à différents niveaux et avec différentes finalités : diagnostic participatif, co-conception des infrastructures, gestion participative du périmètre, etc.
En pratique, la conception et mise en œuvre de ces approches recouvre des réalités très différentes d’une zone à l’autre, d’un projet à l’autre. Le terme est souvent utilisé à tort et de nombreuses études pointent depuis une vingtaine d’années la mauvaise compréhension des approches participatives par les porteurs de projet, un intérêt de circonstance pour cette démarche, une vision « naïve » de l’action collective, une efficience questionnable, etc. L’utilisation des approches participatives ne sert pas toujours un objectif précis et peut résulter en des effets contraires à ceux recherchés : tensions au niveau local, résistances au projet, mauvais dimensionnement, etc.
Le développement d’un nouveau périmètre irrigué est long, coûteux et fait intervenir une diversité d’acteurs. Il est généralement impulsé par un projet politique puis mis en œuvre dans une logique d’ingénierie technique. Dans un cas comme dans l’autre, la place des usagers, jusqu’à la livraison des ouvrages, est généralement faible. Surgit également la question de la gestion de ces ouvrages, qui se révèle d’autant plus difficile que le projet ne résulte pas réellement d’une action collective impliquant les bénéficiaires directs.

Dès lors, et en considérant l’ensemble du temps du projet (de son inscription dans l’agenda politique des décideurs à la construction des infrastructures puis à leur gestion) quelle place peut-on réellement donner aux usagers et autres parties prenantes ? Quelles conséquences cette participation aura sur l’ingénierie « classique » du projet ? Qu’est-ce que l’ingénierie participative et quelle forme pourrait-elle prendre pour le développement de nouveaux périmètres irrigués (pourquoi, quand, comment, avec qui…) ? Quelles recommandations pour que cette forme d’ingénierie puisse être diffusée plus largement ?
Implication des acteurs de l'irrigation : Il conviendra d’identifier un à plusieurs périmètres ayant fait l’objet d’un aménagement récent. Nous pensons qu’il est pertinent d’envisager un stage par grande zone géographique (Maghreb, Afrique de l’Ouest, Asie du sud-Est). A ce stade la localisation reste toutefois ouverte.
Cette action a été conçue par un binôme d’acteurs complémentaires en prise directe avec la réalité des projets de développement de nouveaux périmètres irrigués : BRLi est un acteur qui œuvre à la fois dans l’ingénierie technique de ces projets et les approches participatives associées, Lisode intervient plus spécifiquement dans la conception et l’animation des approches participatives en lien avec ce type de projet.

Institution Type d’acteurs
AFD Bailleur
BRLi Bureau d’étude, pilote de l’action
Lisode Bureau d’étude, pilote de l’action

Processus de concertation
Réunion de cadrage
Réunion de suivi d’avancement tous les deux mois
Présentation d’une synthèse des résultats au COSTEA

Compte tenu de la difficulté du sujet il sera indispensable d’encadrer chaque stagiaire, à travers au moins 2 missions d’expert en complément au cours de la durée du stage.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Nous proposons une action qui vise à répondre à ces questions à travers l’analyse de plusieurs études de cas. Les objectifs spécifiques seront de :
• Analyser les processus d’ingénierie des projets de développement de nouveaux périmètres irrigués (séquençage technique du projet, analyse de la prise de décision tout au long du projet, analyse des rôles des différents intervenants, analyse de la dimension économique du projet, etc.) en lien avec le contexte d’intervention (situation sociopolitique et analyse du jeu d’acteurs, etc.)
• Renseigner et décrire la façon dont ont été associés les usagers ou parties prenantes dans le projet et caractériser les approches participatives mobilisées - pourquoi une approche de cette façon (temps, lieu, participants, format), avec cet objectif, sur ce terrain, avec ce prestataire, à cette étape du projet, , avec ces moyens, etc. ;
• Evaluer les conséquences de l’implication (ou de l’absence d’implication) des usagers/parties prenantes dans le projet et dans les conditions susmentionnées et en tirer des enseignements ;
• Concevoir un cadre méthodologique basé sur ces enseignements qui permette de définir, cadrer et accompagner la mise en œuvre d’une ingénierie participative (et qui clarifie notamment ses limites) dans les projets de développement de nouveaux périmètres.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Cette action est divisée en plusieurs étapes :

1) Conception d’une grille d’analyse des études de cas
Il s’agira, sur la base de la littérature et de nos expériences passées, de produire une grille d’analyse générique allant être déployée sur plusieurs études de cas.

2) Mise en place de plusieurs stages (en fonction du nombre d’études de cas) d’ingénieur en gestion sociale de l’eau ou développement rural.

Au cours du stage, pour chaque étude de cas, le ou la stagiaire aura pour mission de :
• Analyser la manière dont les approches participatives ont été conçues et mises en œuvre pour le développement du nouveau périmètre en croisant revue de la littérature, entretien avec les porteurs de projet, éventuels bureaux d’étude ou ONG et les bénéficiaires. Une typologie sera établie. Il sera indispensable de porter un regard approfondi sur les processus amont ayant abouti à la conception de la démarche participative.
• Evaluer l’intérêt de cette démarche du point de vue des bénéficiaires, porteurs de projet et durabilité du projet.
• Analyser ce qui aurait pu être amélioré en termes d’approche participative, aussi bien dans la mise en œuvre que dans la conception.

3) Analyse transversale des études de cas et développement d’un cadre méthodologique portant sur l’ingénierie participative

Sur la base des résultats des différentes études de cas, un cadre méthodologique sera développé. Il permettra d’établir des recommandations pratiques (p.ex. termes de références) pour les bailleurs de fond et acteurs de développement de l’irrigation de manière à mieux cadrer et valoriser l’ingénierie participative dans le cadre d’un projet de développement de nouveau périmètre.

4) Restituer les résultats de l’action auprès des parties prenantes directement impliquées dans le développement de nouveaux périmètres irrigués

L’objectif de cette dernière étape serait de transmettre ce cadre à des acteurs qui pourraient en avoir l’usage, de façon à s’assurer que cette action ait des conséquences sur le développement de nouveaux périmètres. Un format « séminaire de réflexion stratégique sur l’ingénierie participative » serait privilégié. Il mêlerait débat, formation et planification.

Planning de réalisation
Etape 1 : 1 mois, début 2018

Etape 2 : Stage(s) d’une durée de 6 mois devant débuter en avril/mai 2018

Les étapes 3 et 4 seront à planifiées en fonction du calendrier retenu pour les stages. Il peut être envisagé plusieurs stages au cours de la phase 2 du COSTEA.

Etape 3 : 2 mois, fin 2018, début 2019

Etape 4 : Séminaire de réflexion, une semaine y.c. préparation, mi 2019
Livrables : 1. Grille d’analyse des études de cas. Pourra être réutilisée dans le cadre de processus d’évaluation de projet.

2. Le stage résultera en :
• une analyse des approches participatives conçues et mises en œuvre ;
• la définition de recommandations applicables aux projets de développement de nouveaux périmètres.
3. Une synthèse sera établie par la mise en commun des études de cas. Définition d’un cadre méthodologique pratique portant sur l’ingénierie participative à destination des financeurs et porteurs de projet.

4. Note de séminaire destinée à être diffusée

Ce travail pourra faire l’objet d’un article scientifique destiné à être publié.
Budget détaillé : Par étapes :
1- Conception d’une grille d’analyse des études de cas
10j de travail Lisode, 10j BRLi (cout journalier 700€HT)

2- Mise en place de plusieurs stages (en fonction du nombre d’études de cas) d’ingénieur en gestion sociale de l’eau ou développement rural.

Le coût estimé est de l’ordre de 33 000 € par étude de cas.

3- Analyse transversale des études de cas et développement d’un cadre méthodologique portant sur l’ingénierie participative

20j de travail Lisode, 20j BRLi (cout journalier 700€HT)

4 - Restituer les résultats de l’action auprès des parties prenantes directement impliquées dans le développement de nouveaux périmètres irrigués
5j de travail Lisode, 5j BRLi (cout journalier 700€HT)
Une demi-journée par mois de coordination par intervenant sera nécessaire.

Pour limiter les coûts il pourra être envisagé de positionner le(s) stages au niveau d’un pays où des membres du COSTEA résidant sur place pourraient encadrer le stagiaire. Le coût approximatif du stage serait alors de l’ordre de 18 000 €.
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Il existe une documentation significative sur le sujet mais plus généralement centrée sur la question des approches participatives dans le développement rural. Dans le domaine de l’irrigation, les références sont moins nombreuses. Le plus souvent les travaux s’attachent à décrire les effets de la participation dans les projets mais ne renseignent que de manière succincte sur les approches en elles-mêmes. La question de la conception de l’approche participative mise en œuvre est le plus souvent ignorée.
Il conviendra de mobiliser à la fois la littérature relative à la gestion participative de l’irrigation (aux méthodes de mises en place d’associations), aux approches participatives et à leur utilisation et effets dans les projets de développement.

Exemples de biblio:
ADB. 2004. Effectiveness of participatory approaches: do the new approaches offer an effective solution to the conventional problems in rural development projects?

Campbell, J.R. (2001) 'Participatory rural appraisal as qualitative research: Distinguishing methodological issues from participatory claims'. Human Organization.
Cooke, B. and Kothari, U. (eds). (2001). Participation: The New Tyranny? London: Zed books.
Cleaver, F. (1999). Paradoxes of Participation: Questioning Participatory Approaches to Development, Journal of International Development, 11: 597-612.
D’Aquino, 2009. La participation comme élément d’une stratégie globale d’intervention : l’approche « gestion autonome progressive »
Daquino. Empowerment et participation : comment mieux cadrer les effets possibles des démarches participatives ? : Proposition d’un cadre d’analyse à partir d’une synthèse bibliographique. 2007.
DJOUKAM, J., & Görensdotter JANSSON, E. (1999). L'ingénierie participative pour un développement durable
Hickey, S. and Mohan, G. (eds). (2004). Participation: From Tyranny to Transformation? Exploring New Approaches to Participation in Development. London: Zed Books.
Mansuri, Ghazala, and Vijayendra Rao. 2013. Localizing Development: Does Participation Work? Washington, DC: World Bank. DOI: 10.1596/978-0-82138256-1. License: Creative Commons Attribution CC BY 3.0

Philippe Lavigne Delville. Du nouveau dans la ”participation” ? : populisme bureaucratique, participation cachée et impératif délibératif. Une anthropologie entre pouvoirs et histoire : conversations autour de l’oeuvre de Jean-Pierre Chauveau, Karthala ; IRD, pp.161-188, 2011.
EtudeDesApprochesParticipativesEnMatiereD (Ma proposition )
créée le 24.08.2017 à 16:35, mise à jour le 09.10.2017 à 14:57.

Mise en place d’une plateforme de veille d’innovation dans le domaine de l’irrigation et du drainage

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Etienne Dressayre; BRLi; etienne.dressayre@brl.fr
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée, Autres régions
Types de systèmes irrigués : Tous
Contexte et problématique : Chaque partenaire du COSTEA a, dans le cadre de ses missions, l’occasion de côtoyer différents processus ou technologies innovants, mais il es très difficile à chacun d'avoir une vision globale des solutions imaginées et pouvant resservir dans une autre contexte.

Les innovations concernées sont dans le domaine public, la donnée est disponible sur Internet mais disséminée, et peu facile d’accès.

Cette base de données pourra permettre d’alimenter d’autres actions du COSTEA en fournissant des domaines d’étude sur des sujets novateurs, notamment les actions « innovation ».
Implication des acteurs de l'irrigation : Plateforme à ouvrir le plus largement possible à tous les membres du costea. Voire au dela?.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Mettre en place une plateforme collaborative permettant de recenser les innovations pouvant intéresser les différentes actions du COSTEA.

Chaque partenaire peut facilement déposer les idées qui lui paraissent intéressante à partager sur la plateforme. En contrepartie les membres du COSTEA ont tous accès à la base de données qui représente un creuset d’idées et de solutions qui peuvent être valorisées dans son activité.

L'action consiste donc à créer un espace spécifique dans la plateforme collaborative du COSTEA. Cet espace recevra une base de données recensant les actions sous forme de meta-données et de liens ou documents existants. Le contributeur sera amené à rédiger quelques lignes sur la façon dont il a identifié l’innovation et l’intérêt qu’il y voit.
Différents types d’innovation peuvent être considérées : technologiques, informatique et communication, organisationnelle, sociale…. On pourra définir d’autres classes selon les besoins.
Du point de vue de la propriété intellectuelle, on peut différencier les innovations de type open hardware ou open source qui sont bien entendu favorisées car réutilisables sans limite, et les innovations de type commercial, qui sont liées à des brevets et à une rémunération.
Cette base de données pourra permettre aussi d’alimenter d’autres actions du COSTEA en fournissant des domaines d’études sur des sujets novateurs.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Conception et mise en place de la base de données et de la page du site : 1 à 2 mois.
Durée de vie : durant tout le COSTEA
Livrables : Base de données fonctionnelle
Rapport annuel des données recensées par grands types.
Budget détaillé : Essentiellement du temps du personnel d’administration de la plateforme COSTEA.
Voir si besoin de temps spécifique d'un référent expert?
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Lien avec d’autres actions :
Cette base de données pourra permettre d’alimenter d’autres actions du COSTEA en fournissant des domaines d’étude sur des sujets novateurs, notamment les actions « innovation ».
MiseEnPlaceDunePlateformeDeVeilleDinno (Ma proposition )
créée le 04.09.2017 à 09:28, mise à jour le 04.09.2017 à 09:28.

Méthode simple et opérationnelle d’analyse de la durabilité des exploitations agricoles et de leur capacité à payer le service de l’eau.

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Benjamin VENNAT – benjamin.vennat@brl.fr / BRLi
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Romain VIDAL – romain.vidal@brl.fr / BRLi
Défis du cadre stratégique : Contribuer au développement économique et social des territoires
Terrains concernés : Afrique de l’Ouest ou sont localisées les principales SAGIs
Contexte et problématique : Cette action vient du constat que pour tout nouveau projet d’irrigation, les mêmes questions se posent systématiquement par rapport aux modèles d’exploitation à privilégier sur le périmètre à développer : quelle surface et quels assolements pour garantir une durabilité des exploitations ? Comment définir la durabilité d’une exploitation ? Sur la base de quels indicateurs ? Comment relier facilement et de manière réaliste modèle d’exploitation et capacité à payer l’eau ? Quelle est la pertinence des indicateurs financiers classiques (TRI, VAN, CAF) en matière de durabilité d’un modèle ?

Une telle analyse de durabilité permet d’une part de proposer des modèles d’exploitation viables et répondant potentiellement aux objectifs de développement, mais également, via l’analyse de la capacité à payer pour le service de l’eau, de garantir une certaine durabilité des unités de gestion des périmètres irrigués.
Implication des acteurs de l'irrigation : Dans le pays (décideurs, maîtrises d'ouvrage, AFD locale...), en émergence et tout au long de la vie du projet
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’objectif de cette action serait donc (1) de faire une revue bibliographique des méthodologies et outils existants pour analyser la durabilité des exploitations et leur capacité à payer le service de l’eau (2) définir des indicateurs utiles à la décision et (3) sur la base de l’analyse précédente, développer un outil simple et opérationnel qui permettrait de calculer à partir de plusieurs variables, les principaux indicateurs utiles à une analyse de niveau faisabilité ; et estimer la capacité à payer l’eau.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Un stage d’élève ingénieur agro-economiste de 6 mois serait proposé pour effectuer cette étude.
Ce stage serait encadré par un expert agro-economiste / financier de BRLi, ainsi que par des experts de différentes disciplines issus des institutions de recherche partenaires du COSTEA et des sociétés d’aménagement travaillant sur cette thématique.
Ce stage consisterait en :
(i) une revue bibliographique permettant d’identifier les travaux existants sur le sujet (méthodologies/outils). A l’issue de cette revue, les principales variables à prendre en considération ainsi que les indicateurs les plus pertinents seront retenus et décrits.
(ii) développer un modèle simple et opérationnel pouvant être utilisé à un niveau étude de faisabilité pour définir en fonction des variables de base identifiées, les indicateurs de durabilité ainsi qu’une indication sur la capacité à payer l’eau.
Livrables : Une revue bibliographique composée des éléments suivants :
• Une analyse des méthodologies existantes
• Une analyse des outils existants avec leurs usages et une description succincte
Le développement d’un outil/méthodologie simple et opérationnel pour une analyse ex ante des exploitations et de la capacité à payer le service de l’eau et à contribuer aux investissements.
Budget détaillé : Coût de mobilisation
Préparation du stage: 700*3j = 2100
Stagiaire :1 200*6mois=7 200
Encadrement du bureau (1.5 jour par mois par encadrant): 700*22j=15 400

Autres frais
Communication (entretien à distance): 50*6=300
Transport Brli/Montpellier : 50*4=200
Transport (Nimes-Paris) : 200*3=600
Edition du rapport : A la charge du COSTEA
  • Total : 25 800 euros
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Il s’agirait de produire des connaissances sous forme d’un stage et d’expertise, sur un sujet souvent négligé dans le cas d’étude de faisabilité des projets d’irrigation. Le développement d’un outil/methodologie simple et opérationnel permettant d’analyser rapidement quelques indicateurs de durabilité des modèles d’exploitations à promouvoir sur les périmètres irrigués, permettrait aux SAGIs, aux bailleurs de fonds et aux divers intervenants, de s’assurer de la pertinence de leur projets sur du long terme.
MethodeSimpleEtOperationnelleDanalyseDeL (Ma proposition )
créée le 08.08.2017 à 11:58, mise à jour le 26.09.2017 à 17:00.

Prolongation de 9 mois du projet de recherche EFEO-AFD « Gouvernance et maîtrise des ressources en eau de Phước Hòa » (avril-décembre 2018)

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Olivier Tessier - EFEO, centre de Hô Chi Minh ville (olivier.tessier@efeo.net)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Mme. Huynh Thi Phuong Linh – EFEO, centre de Hô Chi Minh ville, (huynhtplinh@gmail.com)
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Emmanuel Pannier – IRD, laboratoire PADOC (manuelpannier@yahoo.fr) Pascal Bourdeaux - École Pratique des Hautes Etudes, (pascalbourdeaux@yahoo.fr) M. Le Thanh Sang, directeur de l’Institut des Sciences Sociales du Sud – Académie des Sciences Sociales du V
Implication des acteurs de l'irrigation : Dans le pays (décideurs, maîtrises d'ouvrage, AFD locale...), en émergence et tout au long de la vie du projet
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Décrivez précisément les différentes composantes de votre proposition (encadrement de stages, appui à un travail doctoral, mobilisation d'experts, organisation d'ateliers, de journées thématiques, de formation...) leur articulation et leur planning
ProlongationDe9MoisDuProjetDeRechercheE (Ma proposition )
créée le 13.10.2017 à 15:14, mise à jour le 13.10.2017 à 15:14.

Prolongation de 9 mois du projet de recherche EFEO-AFD « Gouvernance et maîtrise des ressources en eau de Phước Hòa » (avril-décembre 2018)

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Olivier Tessier - EFEO, centre de Hô Chi Minh ville (olivier.tessier@efeo.net)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Mme. Huynh Thi Phuong Linh – EFEO, centre de Hô Chi Minh ville, (huynhtplinh@gmail.com)
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Emmanuel Pannier – IRD, laboratoire PADOC (manuelpannier@yahoo.fr) Pascal Bourdeaux - École Pratique des Hautes Etudes, (pascalbourdeaux@yahoo.fr) M. Le Thanh Sang, directeur de l’Institut des Sciences Sociales du Sud – Académie des Sciences Sociales du V
Défis du cadre stratégique : Contribuer au développement économique et social des territoires
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est
Terrains concernés : Projet d’utilisation des ressources en eau de Phước-Hòa, bassin de Đồng-Nai -
prolongationde9moisduprojetderecherchee2_-img_0061.jpg
Types de systèmes irrigués : Deux périmètres irrigués, principalement en gravitaire (Tân-Biên : 6.407 ha couvrant 5 communes et 19 hameaux ; Đức Hòa : 10.181 ha pour 11 communes et 41 hameaux) mis en eau progressivement à partir de 2014.
Contexte et problématique : 1.

Le bassin Đồng-Nai

Le projet Phước-Hòa, cofinancé par le Ministère de l’agriculture et du développement rural (MARD), l’AFD et la BAsD, est un ambitieux programme de gestion globale des ressources en eau (usages agricole, domestique et industrielle) dans le bassin Đồng-Nai qui combine construction d’infrastructures lourdes, accompagnement technique et institutionnel, et renforcement des capacités des acteurs dans le domaine de la gouvernance de l’eau (cf. Projet Phuoc Hoa figure n°1 : Le bassin Đồng-Nai). L’enjeu central est de promouvoir un usage raisonné et durable de la ressource afin de garantir une distribution d’eau suffisante dans les nouvelles zones irriguées créées, de satisfaire des besoins domestiques et industriels en constante augmentation et de contrôler les intrusions salines par des lâchés d’eau dans les rivières Sài-Gòn et Vàm-Cỏ-Đông (cf. Figure n°2 : Le complexe Dầu-Tiếng – Phước-Hòa)
Quelques chiffres permettent de prendre la mesure de l’enjeu central que représente la bonne gouvernance de l’eau dans le bassin Đồng-Nai, le 3ème plus grand du pays mais le premier par son poids socio-économique :
- 11 villes et provinces.
- Surface naturelle : 49.600 km2 (15% de la surface du pays).
- Population en 2015 : 19 millions (21% de la population du pays)
- Population urbaine : 52%
- Population rurale : 48%
- Rythme d’urbanisation et d’industrialisation le plus élevé du pays.
- Contribution à hauteur de 48% à l’économie nationale
Du point de vue de la maîtrise de l’eau, on peut retenir 3 caractéristiques majeures. En premier lieu, le bassin versant aval de la rivière Sài-Gòn connait des épisodes d’inondation récurrents. Pour prévenir ce risque, l’AFD a développé de 2006 à 2012 un projet d’aménagement le long de berges de la rivière Saigon et des principaux canaux reliés : digues construites dans les provinces de Bình-Dương (rive gauche) et de Ho Chi Minh ville (rive droite) ; installation de vannes pour maîtriser le débit des eaux ; réfection de canaux d’irrigation et du réseau routier.
En second lieu, la demande en eau ne cesse d’augmenter : si la part de l’agriculture irrigué et de l’aquaculture prédomine encore largement, les besoins en eau domestique et industrielle s’accroissent de façon exponentielle.
Enfin, les procédures d’arbitrage et de répartition de la ressource entre les usages, les usagers et les unités géographiques (amont/aval) et politico-administratives restent floues et cloisonnées. Il n’existe pas de structure efficiente de concertation, de coordination des actions et de prise de décision (politique et technique) du type « agence ou commission de bassin », et ce bien que des projets internationaux aient œuvré pour développer des modèles de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (AFD ; Office International de l’Eau 2009 – 2015).
2.

Projet de recherche EFEO-AFD

Financé par l’AFD et mis en œuvre par l’antenne de l’EFEO à Hô Chi Minh Ville, le projet de recherche « Gouvernance et maîtrise des ressources en eau de Phước Hòa » a pour objectif d’étudier les relations entre les acteurs impliqués dans la gestion des ressources en eau dans les périmètres irrigués de Đức-Hòa (province de Long-An) et Tân-Biên (province de Tây-Ninh). Il se structure en quatre axes principaux :
a) Étude des savoirs locaux et des pratiques hydrauliques antérieurs à la création des deux grands périmètres irrigués afin d’évaluer la nature et l’envergure des transformations induites puis d’identifier les capacités d’adaptation et de résilience des usagers.
b) Définition de l’organigramme de l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués dans la gestion de l’eau depuis l’entreprise d’État Dầu Tiếng Irrigation Management Company (niveau interprovincial) jusqu’aux usagers (niveau local). Il s’agit d’analyser : i) la nature légale et contractuelle des relations établies entre les différents acteurs chargés de la répartition et de la desserte de l’eau ; ii) les processus décisionnels qui ont présidé aux choix en matière d’investissements, d’aménagements hydro-agricoles et de gouvernance de la ressource.
c) Evolution socio-économique de la région depuis la conception du projet (2003). On note en effet des changements rapides d’affectation du foncier agricole liés notamment au développement de l’hévéaculture, à l’industrialisation et à la rurbanisation. Dans ce contexte, il s’agit d’évaluer les capacités des différents groupes d’acteurs à anticiper ces évolutions et à les intégrer dans leurs stratégies d’intervention et leurs usages de la ressource
d) Gouvernance locale de l’eau dans les périmètres irrigués de Tân-Biên et Đức Hòa : la gestion de l’eau est formellement confiée à des associations et des groupes d’usagers de l’eau (respectivement WUA et WUG) créés par le projet sur la base d’une démarche participative (PIM : Participatory Irrigation Management). S’agissant de ce principe central, véritable leitmotiv du projet, l’étude des modalités de création et de fonctionnement des structures collectives de gestion doit mettre de révéler les éventuelles distorsions entre, d’un côté, le modèle standard défini et défendu par l’État et les bailleurs de fonds internationaux et, de l’autre, les modèles empiriques et pragmatiques observés sur le terrain.
En filigrane, l’indéniable décalage entre la situation socio-économique initiale qui a déterminé la nature et les modalités d’intervention du projet Phước-Hòa (élaboration du cadre d’intervention en 2003) et la situation actuelle pose la question de l’adéquation entres les objectifs assignés et les attentes des différents acteurs impliqués dans un contexte de reconfiguration rapide et continuelle des demandes et des usages de l’eau (cf. Figures n°3 & 4 : Evolution de la répartition de l’eau entre les différents usages - 2003-2017).
Concrètement, afin de confronter le schéma théorique d’intervention élaboré par les concepteurs et les commanditaires du projet aux réalités empiriques de sa mise en œuvre sur le terrain, un principe méthodologique simple, tout au moins dans sa formulation, est mobilisé pour chaque axe de recherche. Il s’agit de « décrire la norme pour mesurer les écarts » en croisant deux approches qui sont complémentaires et à même de s’éclairer mutuellement, notamment, en révélant les contradictions et les aberrations d’une interprétation qui n’aurait été fondée que sur l’une ou l’autre d’entre elles : i) l’analyse de discours ou le point de vu des acteurs (partir de l’acteur pour découvrir le système) ; ii) les modalités de recension quantitatives et descriptives pour tenter d’« objectiver » le discours. Ce second angle d’observation part de la structure du projet et de ses modalités concrètes d’intervention en les considérant comme autant de construits, nés de la rencontre entre les intérêts particuliers des acteurs et l’imposition par le projet d’un cadre normatif, canal obligé à la réalisation de leurs aspirations.
D’un point de vue opérationnel, l’objectif principal de l’étude est d’identifier et d’analyser les déterminants d’une bonne gouvernance de la ressource en eau. Concrètement, il s’agit de proposer aux pouvoirs publics et aux bailleurs de fonds internationaux des modes de gouvernance réalistes et opérationnels, compatibles avec l’actuelle organisation technique et politico-administrative et suffisamment souples pour qu’ils puissent s’adapter aux transformations socio-économiques rapides de la région.
3

Projet EFEO – Institut des Sciences du Sud (SISS) – Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)

En octobre 2016, nous avons obtenu un financement complémentaire de l’AUF. Ce projet d’une durée 2 ans (2017-2018) géré par le SISS, vise à financer des actions qui ne sont pas prévues dans le projet EFEO-AFD.
Enquêtes socio-économiques
Afin d’évaluer l’impact socio-économique des 2 périmètres irrigués créés par le projet Phước-Hòa, il est nécessaire de disposer d’une base de référence qui permettra ultérieurement de dégager par comparaison des tendances significatives. Pour cela, nous avons sélectionnés dans chaque périmètre quatre hameaux situés dans deux communes distinctes (2 hameaux/commune) qui n’ont encore qu’un accès limité à l’eau d’irrigation afin de caractériser leur situation au temps « T ».
Dans chaque hameau, 50 chefs de foyers sont soumis à une grille d’enquête visant à caractériser et à quantifier la situation socio-économique du foyer : composition de la famille ; productions végétales, animales et systèmes agraires ; pratiques d’irrigation individuelle (pompage dans la nappe phréatique) ; activités non-agricoles ; salariat ; migration économique ; évaluation des revenus du foyer provenant des différentes activités agricoles et non agricoles de ses membres. Une seconde partie de l’enquête, plus ouverte, est consacrée au nouveau périmètre irrigué : participation au design des réseaux (tertiaires, emplacement des batardeaux de sortie sur les quaternaires) ; projection quant aux évolutions attendues des systèmes de cultures lorsque le foyer aura accès à l’eau ; participation aux organisations collectives d’usagers (WUG, WUA) et intérêts pressentis ; création et financement des canaux quaternaires ; rémunération du service de l’eau. Au total se sont donc 400 foyers qui seront enquêtés.
Afin de contextualiser ces données, une enquête est également menée auprès des autorités communales et des chefs de hameau afin de dresser un panorama d’ensemble : répartition de la population ; structure de la propriété foncière (sur la base du cadastre) ; vocation du sol et surfaces agricoles par grandes cultures ; perspectives de développement attendues après la mise en eau du périmètre irrigué ; activités non agricoles et industrielles.
La première série d’enquêtes sera conduite dans le courant de la seconde moitié du mois d’octobre par des chercheurs et des étudiants du SISS.
Volet formation
- Allocation de terrain pour 2 étudiants en master : historique du processus d’aménagement hydraulique dans les provinces de Tây-Ninh et Long-An pendant la période coloniale et depuis l’indépendance.
- Organisation d’un séminaire régional de formation aux « études de terrain en sciences sociales » du 15 au 23 décembre 2017 dont 5 jours d’enquête sur le périmètre irrigué de Đức-Hòa. Ce séminaire réunira 20 enseignants-chercheurs et doctorants (Vietnam, Laos, Cambodge) et représentera une nouvelle source de production de données.
4

Equipe de recherche

- Equipe pluridisciplinaire : géographie humaine, sociologie, anthropologie et histoire
- Deux permanents : Olivier Tessier (EFEO) et Mme Phương Hùynh Linh, chercheure vietnamienne spécialiste de la gestion politique et sociale de l’eau dans le delta du Mékong.
- Une doctorante vietnamienne : thèse sur les savoirs locaux et les modalités de gestion de l’eau agricole.
- Missions de courte durée : Emmanuel Pannier (IRD) et Pascal Bourdeaux (EPHE)
- Accueil de 5 étudiants en master.
Implication des acteurs de l'irrigation : Il serait fastidieux de dresser ici une liste exhaustive de tous les acteurs impliqués dans le projet : nous avons reconstituer un organigramme (cf. Figure n°5 – Relations entre les acteurs impliqués dans le projet Phước-Hòa)
Sur cette base, nous avons analysé les relations formelles, légales et informelles qui les lient les uns aux autres, sachant que ce travail d’analyse et d’interprétation est toujours en cours. Cette analyse met en évidence un certain nombre de carences en termes de communication qui nuisent au bon fonctionnement et à la qualité du projet et en ralentissent l’exécution. Ainsi, peu d’informations remontent du terrain vers les décideurs et les gestionnaires des niveaux districts et provinces, notamment parce que les échelons politico-administratifs de base, les comités populaires de communes et les chefs de hameaux, sont insuffisamment impliqués dans les interventions techniques et les actions de vulgarisation-mobilisation menées sur le territoire qu’ils administrent. De façon plus globale, au vu de la complexité et de l’opacité de l’organigramme des acteurs impliqués, nous avons demandé à un chercheur sénior du « Center of Water Management and Climate Change », M. Nguyên Hoang Quan, d’établir une radiographie de la chaine de décision qui préside à la répartition de la ressource entre les différents usages (agricoles, domestique, industriels, lâchés d’eau) depuis le barrage de Phước-Hòa et le réservoir de Dầu-Tiếng jusqu’au niveau des communes. Cette étude est en cours (octobre 2017 – janvier 2018)
Au niveau local, la gestion de l’eau est formellement confiée à des associations et de groupes d’usagers de l’eau (respectivement WUG et WUA) créés par le projet sur la base d’une démarche participative (PIM : Participatory Irrigation Management). Pour susciter et encadrer la participation des futurs usagers de l’eau, le programme On-farm and Social Development Program (OSDP) a été lancé dès le départ du projet (cf. Figure n°6 - Projet Phước-Hòa : 2 phases OSDP). Il avait pour mission : 1. d’accompagner et de soutenir le processus d’expropriation - relocalisation (perte de logement) associé à des compensations financières (perte de terres agricoles) ; 2. de mobiliser les populations locales pour qu’elles participent activement au tracé (design) des réseaux primaires-secondaires-tertiaires de canaux (PST) ; 3. de déléguer la gestion locale des systèmes aux irrigants organisés en WUG et/ou WUA (cf. Figure n°7 – Modèle OSDP Tân-Biên).
À partir de ce cadre théorique, nous nous sommes attachés à décrire la manière dont a été mis en œuvre concrètement la PIM lors des 2 phases de l’OSDP dans les deux périmètres étudiés. Après avoir constaté que les observations de terrain et le discours des acteurs locaux (autorités locales et paysans) dressent un panorama bien différent du modèle normatif défini par les bailleurs de fonds et l’Etat, nous analysons les facteurs qui peuvent expliquer cette dissonance (travail toujours en cours). À ce stade de l’étude, cette forme de résilience semble résulter de la conjonction de contraintes externes imposées par le projet (dimension idéologique du concept de participation, méconnaissance de la PIM par ceux censés la mettre en œuvre, incompatibilité entre les actions et le calendrier fixés par le projet, etc.) et des pratiques internes de gouvernance de type top-down en vigueur depuis des décennies dans les campagnes et qui sont autant d’habitus de fonctionnement assimilés par les autorités et la population qui ne peuvent être modifiés en profondeur le temps d’un projet.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Le projet de recherche dont il est question ici prendra officiellement fin le 31 mars 2018. Notre objectif est de poursuivre nos activités jusqu’au 31 décembre 2018. À cela, plusieurs raisons.
1.

Suivi de la création des réseaux de canaux quaternaires La création par les usagers de ce dernier niveau d’infrastructure est considérée par les bailleurs internationaux et le MARD comme la matérialisation concrète du processus participatif et de l’appropriation locale du système irrigué, sachant qu’en l’absence de quaternaires, seules 40 à 50% des parcelles comprises dans les deux périmètres peuvent être irriguées. Pour la réalisation de cette dernière étape cruciale, les difficultés rencontrées ne sont pas tant de nature technique que d’ordre social et financier. En effet, c’est entre les usagers dont les parcelles seront irriguées par un même canal, que doivent être négociés son tracé et son financement, à l’image des 3 premiers processus de négociation que nous avons suivis sur le terrain : si deux ont abouti à la construction d’une section de canal entièrement financée et réalisée par les usagers, le troisième a avorté faute d’accord sur le partage des coûts de construction et sur le dédommagement des propriétaires dont les terres sont cédées pour le passage du canal (cf. Figure n°8 - Exemple d’une négociation pour la construction d’un canal quaternaire). Ce sont donc autant d’arrangements singuliers qu’il y a de sorties sur les canaux tertiaires qui devront être trouvés, soit théoriquement 516 pour le seul périmètre de Tân-Biên !
La conduite de cette phase de conciliation individualisée nous semble être essentielle pour garantir la durabilité du système considéré dans son ensemble. Elle procède pour le coup d’une réelle démarche participative impliquant les paysans au sein d’un « Groupe des usagers de l’eau dépendant d’un même canal quaternaire » (WUT).
Dans ces conditions, il nous semble opportun de suivre et de documenter la diversité des formes que va prendre ce processus d’action collective pour en tirer des enseignements dont l’intérêt dépasse le seul cas des deux périmètres étudiés. Par ailleurs, ce suivi coïncidera avec la mission de la Société du Canal de Provence (SCP) qui doit faciliter la construction des réseaux de canaux quaternaires, acteur avec qui nous échangeons régulièrement nos données et nos analyses.
2.

Suivi de l’évolution des modèles post-OSDP : une logique de gestionnaire

L’IMC-Tây-Ninh (Compagnie de gestion et d’exploitation des ouvrages hydraulique de la province) et sa ramification l’IMT-Tân-Biên (Équipe de gestion et d’exploitation du canal Tân-Biên) ainsi que le CMEI de Đức Hòa (Centre de gestion et d’exploitation des ouvrages hydrauliques de Đức Hòa) occuperont logiquement une place centrale et stratégique dans le dispositif puisque, quel que soi(en)t le(s) modèles de gestion locale de l’eau adopté(s) dans chacune des deux provinces, ce sont elles qui, dans la pratique, distribueront l’eau et en réguleront le débit entre les canaux principaux, primaires et secondaires. Pour ces compagnies hydrauliques, l’efficacité logistique et technique est le principal critère d’évaluation, si ce n’est le seul, de leur légitimité dans un contexte contraignant où elles doivent trouver un modèle économique leur permettant d’atteindre l’équilibre financier en combinant les subventions de l’État et le paiement des redevances par les usagers, pour assurer l’entretien des parties du réseau qu’elles exploitent et pour financer leur personnel. Sous l’angle de la gestion locale de l’eau, leur préoccupation majeure est de déterminer avec qui (personne physique ou morale) elles signeront le contrat de desserte en eau et le montant de la rémunération du ou de(s) gestionnaire(s).
À Tân-Biên, sous couvert des WUA, le fonctionnement « top-down » repose sur des aiguadiers contractuels, chacun d’eux étant responsable de la desserte en eau sur une portion de canal secondaire et/ou des canaux tertiaires (cf. Figure n°9 – Modèle IMC province de Tây Ninh). Ce qui se passe en-dessous de ce niveau de base engageant la responsabilité l’IMC, n’est pas de son ressort : elle se décharge du rôle d’arbitre en cas d’éventuel conflit entre les usagers. Si la situation semble plus floue à Đức-Hòa au vu du nombre pléthorique des responsables de WUG qu’il faudrait rémunérer, la question est également déjà réglée dans la pratique où le système mis en place depuis de nombreuses années est similaire à celui de la province Tây-Ninh.
Là encore, il nous semble nécessaire de suivre l’évolution des modèles de gestion mise en place par l’OSDP afin de confirmer, comme nous le pressentons, que les organisations collectives basées sur la participation active des usagers (WUA et WUG) vont être délaissées au profit d’un fonctionnement « top-down » qui est jugé simple et efficient dans les périmètres irrigués mitoyens de ceux créés par le projet Phước Hòa et qui fonctionnent depuis plusieurs dizaines d’années. (cf. Figure n°10 : Comparaison des modèles OSDP et IMC Tây-Ninh)
3.

Colloque

L’objectif est l’organisation en décembre 2018 à Hô Chi Minh ville d’une rencontre internationale (atelier d’échange d’expériences et de propositions) qui clôturera le projet de recherche.
Nous présenterons à cette occasion une synthèse des résultats de recherche obtenus après trois ans d’étude sur le terrain. Cette restitution s’appuiera sur la projection d’un documentaire consacré à la gouvernance de l’eau dans le cadre du projet Phước-Hòa, documentaire qui est en cours de montage. Au-delà du seul cas du projet Phước-Hòa, notre volonté est d’inviter des chercheurs et acteurs impliqués dans des projets d’aménagement hydro-agricole comparables en termes d’approche participative multiscalaire et menés par l’AFD et/ou l’BAsD, afin qu’ils présentent leurs propres résultats de recherche et leurs expériences de praticiens du développement et de décideurs. L’objet n’est donc pas tant d’organiser une « grand-messe » mais d’animer une plateforme de rencontre et d’échange critique entre des acteurs provenant de la région Sud-est asiatique continentale (Cambodge, Laos, Birmanie).
Il s’agira, notamment, de questionner d’un point de vue théorique et empirique, les concepts de participation paysanne (PIM) et de « bonne gouvernance » de l’eau aux différents niveaux impliqués dans les projets d’aménagement hydro-agricole (communes, districts, provinces et bassin versant). Concrètement, est-ce que la diversité du statut des acteurs impliqués (public/privé ; structures techniques ; décideurs ; développeurs ; etc.), la variabilité de leurs perceptions et de leurs attentes vis-à-vis des aménagements hydro-agricoles tout comme la singularité de leurs stratégies propres, qu’elles soient de nature politique, économique et/ou sociale, ne rendent pas illusoire la volonté d’instaurer à court ou moyen terme des modes de fonctionnement raisonnés, efficients et durables des périmètres irrigués fondé sur la participation volontaire des usagers ? Est-ce que la gestion collective du service de l’eau répond à une nécessité technique et opérationnelle (appropriation des réseaux, responsabilisation des usagers) ou n’est-elle pas avant tout motivée par des considérations idéologiques (gestion démocratique ; émergence de la société civile) ?

Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : S’il est encore trop tôt pour arrêter une liste des institutions et des individus susceptibles de participer à ce colloque, l’enjeu sera de constituer une plateforme regroupant des chercheurs, des décideurs, des gestionnaires et des représentant des bailleurs de fonds intervenant dans des projets d’aménagement de périmètres irrigués dans la région. Pour la partie vietnamienne, on peut d’ores et déjà avancer :
- Recherche : l’Institut des Sciences Sociales du Sud, le Centre Asiatique de recherche sur l’Eau (CARE-Rescif : collaboration IRD et Université Polytechnique de Hô Chi Minh)
- Planification : l’Institut de planification hydraulique du Sud (SIWRP) ; la Vietnam Academy of Water Ressources (VAWR) et sa branche le « Centre de gestion participative de l’irrigation ».
- Bailleurs de fonds et consultance : l’AFD, la BAsd, l’Entreprise de Conseil en Construction hydraulique (HEC II) ; la Société du Canal de Provence.
S’agissant du Vietnam, il serait également très intéressant de profiter des expériences et enseignements tirés de différents projets cofinancés par l’AFD et la BAsD : réhabilitation du casier de Bac Hung Hai ; développement des infrastructures hydrauliques dans la province de Son La ; développement des infrastructures hydrauliques dans la province Ninh Thuan.
La volonté d’ouverture à d’autres pays de la région pourrait se concrétiser par la participation de responsables de projets achevés (Cambodge: Water Resources Management Sector Project - AFD-BAsD) ou en cours de réalisation (Cambodge : Amélioration des rendements agricoles dans les zones rurales - AFD-BAsD ; Birmanie : Irrigated Agriculture Inclusive Development Project - ADB-AFD- Global Environment Facility )
Livrables : - Actes du colloque : 2 versions (une publication scientifique classique + synthèse résumée)
- Un recueil de propositions et de recommandations sur la PIM
Budget détaillé :
  • Pour le financement des activités de l’année 2018, nous disposons de la troisième et dernière tranche de la subvention de l’AFD (17.500 €, versement prévu le 31 mars) ainsi que de deux lignes budgétaire du financement de l’AUF fléchées pour l’organisation du colloque final (2000 €) et la publication (3000 €).

Dépenses prévisionnelles année 2018

Salaire de Mme Phương Hùynh Linh (8 mois x 1000€) 8.000 €
Missions de terrain 5.000 €
Consultance de M. Nguyên Hoang Quan (4 mois x 600 €) 2.400 €
Organisation du colloque de décembre 2018 10.000 €
Publications finales 5.000 €
Total dépenses prévisionnelles 30.400 €
Ressources disponibles (AFD + AFD) 22.500 €
Ressources à identifier 7.900 €
* Toutes les dépenses de fonctionnement (matériel de bureau, location des locaux et charges, salaire d’Olivier Tessier), sont prises en charge par l’EFEO.
Afin de mener à bien l’ensemble de activités planifiées pour l’année 2018, il nous reste donc à identifier 7.900€, somme qui correspond au coût total de la tenue du colloque prévu en décembre 2018 après soustraction du cofinancement de l’AUF.
ProlongationDe9MoisDuProjetDeRechercheE2 (Ma proposition )
créée le 13.10.2017 à 15:29, mise à jour le 13.10.2017 à 15:29.

Prolongation de 9 mois du projet de recherche EFEO-AFD « Gouvernance et maîtrise des ressources en eau de Phước Hòa » (avril-décembre 2018)

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Olivier Tessier - EFEO, centre de Hô Chi Minh ville (olivier.tessier@efeo.net)
Implication des acteurs de l'irrigation : Dans le pays (décideurs, maîtrises d'ouvrage, AFD locale...), en émergence et tout au long de la vie du projet
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Décrivez précisément les différentes composantes de votre proposition (encadrement de stages, appui à un travail doctoral, mobilisation d'experts, organisation d'ateliers, de journées thématiques, de formation...) leur articulation et leur planning
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Dans mon précédent envoi, la mise en forme du texte a été dénaturée. Aussi, je vous envoie dans la rubrique « Document nécessaire à la compréhension de ce chantier » le document en format Word ainsi que les figures en format Pdf.
ProlongationDe9MoisDuProjetDeRechercheE3 (Ma proposition )
créée le 13.10.2017 à 15:44, mise à jour le 13.10.2017 à 15:44.

Rice – livestock integration and soil fertility management in irrigated and flood recession areas of the Tonle Sap Lake region in Cambodia

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Nicolas FAYSSE, Cirad UMR G-Eau/AIT, faysse@cirad.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Florent TIVET, Cirad UMR AIDA, tivet@cirad.fr Sophoan MIN, AVSF, s.min@avsf.org / Pierre-Yves LE GAL, CIRAD UMR Innovation, pierre-yves.le_gal@cirad.fr
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est
Terrains concernés : Cambodia – Tonle Sap Lake region
Types de systèmes irrigués : The study will take place in two geographic areas around the Tonle Sap Lake: (1) Battambang province (north-west, ‘rice bowl’, Banan district) with the rice-livestock systems of the flood plains of the Tonle Sap lake, and (2) Kampong Thom province with the irrigation scheme of Stung Chinit (Santuk district) on the upper sandy terraces.
Contexte et problématique : In Cambodia, most rice paddies lie in gently sloping lowlands but field water availability varies from upper (coarse-textured soils) to lower positions (clayed soils) of a sloping land in the rain-fed lowland ecosystem of the Tonle Sap region, causing variation in yield within the toposequence. In the hydromorphic plains of the Tonle Sap lake, rice is commonly grown only once a year as a mono-crop in the wet season with still low input and relatively low output even if the yield has increased from 1.4 to 2.8 t/ha over the last 20 years (Fukai and Ouk, 2012). Animal husbandry is one of the main components of the rice farming system. Cattle and buffalo are mainly farmed for meat production that will be sold on local markets. However, these animals are in a constant state of undernourishment as they rely on poor-quality roadside grasses and rice straw as their primary source of nutrition in both wet and dry seasons (Pen et al. 2010; Nampanya et al. 2012). In addition, farmers have to travel long distances to ‘cut and carry’ roadside grass or care for animals grazing rice stubble (Maxwell et al. 2012). The scarcity of labor generated tremendous changes in the rice farming systems with a drastic increase of machinery (power tiller, tractor, combine harvester …). Farmers shifted from rice transplanting to seed broadcasting due to labor shortage, time constraints, and to reduce cost of production. This change is the illustration of an extensive rice farming system where smallholders invest in others activities (on- and off-farm) to reduce financial risks. In addition, many irrigation schemes are facing challenges of limited profitability and of low soil fertility.

In such a context, there is an opportunity to test innovative rice cropping systems based on ecological intensification principles to build soil resilience (increasing soil organic C content, soil biota and nutrient cycling), to diversify crop productions and to improve rice – livestock integration. The strategy is to increase the resilience of the rice farming systems through a diversification process with the establishment of fodder legumes and grasses after wet season rice. This diversification process may be used to achieve various objectives: (i) provide additional fodder sources during the dry season (seasonality, spaces in the territory) and (ii) contribute to an improvement of the soil fertility (improvement of SOC, N, structure, biota), either directly or indirectly (increased availability of manure), with expected positive returns on rice cropping system (labor profitability and income).

Seeds of fodder legumes (Stylosanthes guianensis and Centrosema pascuorum) can be broadcasted before or just after rice harvesting. In flood recession areas, this can be done when water still remains on the field allowing a long-lasting period before the next cropping season. These plants can improve soil fertility (i.e., N fixation, soil organic C & N accumulation, and nutrients cycling …) as observed in an experiment already in place in the Stung Chinit irrigation scheme set up by the Department of Agricultural Land Resources Management and CIRAD (Leng et al., forthcoming).
These crops can become an additional resource of biomass in dry season around the Tonle Sap Lake. Farmers may actually develop three types of use of this new resource: i) they can leave it in the soil to restore soil fertility; ii) they may use it to feed their cattle (cut and carry or rotational grazing); iii) they may sell it to local middlemen that harvest it and sell it on local markets. This opportunity to increase and diversify the fodder resources seems promising as many farmers in these areas express an interest for increasing cattle farming (especially fattening) activities in the future.

The development of the use of these crops, however, faces two main constraints. First, cattle traditionally freely roam and graze during the dry season. These animals belong to local farmers (or sometimes to neighboring villagers) and graze rice crop residues and cover/relay leguminous crops. The lack of control of roaming animals prevents farmers from using effectively this new fodder source during the dry season and from investing in fertility management by leaving part of the leguminous crop on the soil surface before planting the next rice crop. Keeping rice residues and other fodder source are also impaired by burning rice fields in the dry season. A second potential constraint relates to the economic profitability of such diversification, especially taking into account labor scarcity. Even though farmers may acknowledge the positive impacts of diversification process with leguminous species in terms of, for instance, soil fertility management, they are often compelled to focus on the short term. They can implement those practices and crop additional fodder sources only if there is a clear opportunity for improvement of their income in the short term (cattle raising, selling fodder…), especially taking into account the opportunity costs of farm labor. Thus, for farmers to be willing and able to integrate ‘secondary crops’ such as leguminous species after wet season rice, there needs to be short-term co-benefits (e.g. for cattle feeding) or a specific market demand for this new fodder source (or for seeds) in the dry season.
Implication des acteurs de l'irrigation : The Department of Agricultural Land Resources Management (DALRM) from the General Directorate of Agriculture (GDA) has already been involved in initial experiments of development of fodder legumes in the Tonle Sap Lake Region. Moreover, in 2017, an initiative was launched and implemented by the Wildlife Conservation Society, to accompany better farm practices for 2,000 farmers of the Tonle Sap Lake Region and to organize certification and payment to farmers of premium price based on the Sustainable Rice Platform standards. Partnership with such initiative may enable a large-scale up-scaling of research results. First contacts with actors of this initiative have been made in this regard.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : The aim is to test and assess the use of fodder legumes with farmers’ groups of irrigated areas and flood recession areas in the Tonle Sap Lake region. More specifically, the research will: i) test options in terms of implementation of fodder legumes, collective land use management, and use of these legumes; ii) assess the impacts of such implementation, in terms of soil fertility, evolution of farming systems and economic profitability.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : The work will take place over a period of 18 months. The work involves 3 work packages. The work will be implemented in two sites (Banan district in the flood recession area and in the Stung Chinit irrigation scheme).

A junior field assistant will be engaged full time in the process by AVSF, over a period of 18 months. The assistant will be involved in implementation of work packages 1 and 2, and will provide some support for work package 3. A Master thesis will be specifically conducted in the frame of work package 3.

Work package 1. Co-designing and assessing rice – livestock integration: analysis of catch crops at field level
Which cropping system (rice – fodder species) can bring additional fodder sources in the dry season while improving the efficiency (soil fertility, labor profitability and income) of rice farming?
This work package will organize an agronomic assessment of opportunities for production of catch crops after rice in various soil/water control contexts and about possible uses (required management, quantities produced, impacts on soil fertility of different ways to use fodder legumes). On each location (irrigated scheme and flood plains), networks of smallholder farmers are already engaged in this diversification process after rice. A range of field operations (fodder seed broadcasting and use of appropriate-scale machinery) is jointly conducted by farmers and agronomists of GDA/DALRM and CIRAD. Biomass production of the fodder species will be assessed and possible management (rotational grazing, cut-and-carry…) tested. It is also expected to conduct an assessment of the soil ecosystem services using simple but reliable field tools already validated by UMR Eco&Sols, GDA/DALRM in partnership with the Royal University of Agriculture. Conventional management and diversified rice cropping systems will be compared.
This will take place from Month 1 to Month 18.

Work package 2. Supporting collective thinking of land management during the dry season
Which collective decision-making process could emerge to foster the co-management of cattle production systems and rice cropping systems? Which technical, organizational and cultural/social changes will be induced?
This work package will first consist in supporting assessment by farmers’ groups about options for collective land management to enable the development of catch crops, in particular in terms of control of roaming of cattle and control of fire. Second, this collective land management will be tested and evaluated in two sites (one in an irrigated area, the other in a flood recession area). This second action will start with the broadcasting of fodder legumes.

Work package 3. Participatory analysis of options for producing catch crops at farm level
Which ‘entry point’ (increased incomes, returns to labors, time for other activities) can be identified to engage farmers in growing and feeding introduced forages and thus fostering cattle production in rice-farming systems?
This work package will undertake a technical and economic assessment of farm possible options, in terms of: i) the surface that will be planted with legume crops; ii) the use of these crops. The work will be based on the use of the CLIFS (Crop Livestock Farm Simulator, Le Gal et al., 2013; Ryschawy et al., 2014) approach that make it possible to test different scenarios of change in farming systems involving both crop production and animal breeding. This work will be implemented in 10 farms, which, for example, will represent actual diversity of farming systems; in terms of farm size and importance of the cattle breeding activity. For each farm, after a baseline characterization, different scenarios will be defined in terms of changes at farm level (introduction of cash crops, orientation and sizing of animal enterprise, breeding and cultivation practices), simulated and assessed in terms of biomass and manure balances and of expected benefits. The whole process will be conducted individually with each farmer. Collective workshops will be organized at the end of the process to disseminate the results obtained with the 10 studied farms.
Livrables : Work package 1. Report identifying the various agricultural practices possible for fodder legumes in study areas and characterizing impacts on soil fertility of different ways to use fodder legumes.
Work package 2. Report presenting the experience of the participatory process conducted with farmers’ groups to assess options for collective land management.
Work package 3. Master thesis on the technical and economic assessment of possible options to use fodder legumes in the case of several farms in the study areas.
Budget détaillé : • Salary costs of junior assistant: 500 euros per month, so a total of 9,000 euros. Field work costs: 500 euros per month, so a total of 9,000 euros.
• Mission of Sophoan Min and AVSF for support the implementation of work package 1 and 2 8,000 euros
• Field operations and missions GDA/DALRM and CIRAD 10,000 euros
• For implementation of work package 2 specifically: missions N Faysse 3,000 euros
• For implementation of work package 3 specifically: o Master thesis of a French student: 5,000 euros, missions N Faysse: 3,000 euros, mission PY Le Gal: 4,000 euros
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Fukai, S., Ouk, M., 2012. Increased productivity of rainfed lowland rice cropping systems of the Mekong region. Crop Pasture Sci. 63, 944–973.
Le Gal P.-Y., Bernard J., Moulin C.-H., 2013. Supporting strategic thinking of smallholder dairy farmers using a whole farm simulation tool. Tropical Animal Health Production, 45(5):1119–1129.
Maxwell, T. W., Y. Songly, B. Ung, L. Peou, and J. Reid. 2012. The social and other impacts of a cattle/crop innovation in Cambodia. Agric. Syst. 107: 83-91.
Nampanya, S., S. Suon, L. Rast, and P. A. Windsor, 2012: Improvement in smallholder farmer knowledge of cattle production, health and biosecurity in southern Cambodia between 2008 and 2010. Transbound. Emerg. Dis. 59: 117-127.
Pen M., D. Savage, W. Stur, L. Sophal, and M. Seng. 2010. Cattle feeding and management practices of small-holder farmers in Kampong Cham province, Cambodia. International Journal of Environmental and Rural Development. 1: 132-138.
Ryschawy, J., Joannon, A., Choisis, J. P., Gibon, A., & Le Gal, P. Y. (2014). Participative assessment of innovative technical scenarios for enhancing sustainability of French mixed crop-livestock farms. Agricultural systems, 129, 1-8.
RiceLivestockIntegrationAndSoilFertility (Ma proposition )
créée le 11.10.2017 à 03:46, mise à jour le 11.10.2017 à 03:46.

Réalisation d’un guide de bonnes pratiques permettant de réduire les risques associés au développement des pôles de croissance agricoles.

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Benjamin VENNAT – benjamin.vennat@brl.fr +33466875081
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : François Gaël LATASTE – francois.lataste@brl.fr +33466878106
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne, Autres régions
Terrains concernés : Afrique de l’Ouest ou ce modèle est déjà promu
Contexte et problématique : La multiplication actuelle des pôles de croissance agricoles fait partie des stratégies de développement agricole et des politiques nationales de nombreux pays africains.
Les Pôles de croissance agricoles, également appelés agropoles / parcs agro-industriels / Zone d'investissement Agricole / Corridors de croissance /etc. répondent à une volonté plus large visant (i) à transformer l’agriculture par une accélération de l’investissement privé et (ii) a convertir l’agriculture actuelle jugée « traditionnelle » en une agriculture à plus forte mobilisation de capitaux dite « entrepreneuriale », sensée accélérer la croissance agricole et répondre à la demande alimentaire.
Ce modèle de développement relativement récent et largement promus par certains bailleurs de fonds et parfois remis en cause car il est susceptible de comporter un certain nombre de dérives ou risques économiques / sociaux / alimentaires / environnementaux, si le projet n'est pas correctement structuré. un guide des bonnes pratiques visant à réduire les risques associés à la mise en oeuvre de ce modèle serait nécessaire pour les bailleurs de fonds/ pour les SAGI engagées dans cette démarche (ON/bagré pole/etc.) / Pour les consultants chargés d'appuyer leur mise en oeuvre .
Implication des acteurs de l'irrigation : Dans le pays (décideurs, maîtrises d'ouvrage, AFD locale...), en émergence et tout au long de la vie du projet
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’objectif de cette action serait (1) de rédiger un guide de bonnes pratiques sur le développement des agropoles et (2) fournir une listes d’actions à développer durant les différentes phases de mise en œuvre d’un projet d’agropole, afin d’éviter/de réduire/de compenser les risques liés à ce modèle.
Les principaux risques déjà identifiés étant :
• Manque de communication/concertation amont avec populations locales
• Mesures compensatoires inadaptées et mesures d’accompagnement mal définies
• Problématiques Genre/Minorités peu prises en compte
• Problème d’accès au financement pour les exploitations
• Difficultés pour mettre en application les relations contractuelles équitables entre agrobusiness et exploitations familiales
• Impacts mitigés en termes de création effectif d’emplois ou contions de travail non satisfaisantes
• Impacts controversés sur la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire
• Impact environnementaux et sanitaires potentiels en raison des modèles d’intensification promus
• Potentiel privatisation des bénéfices au profit de grandes firmes
• Risque potentiel de spéculation foncière
• Analyse couts/bénéfices pour l’état non évalué (investissement/mesures fiscales/régimes dérogatoires/etc.)
• Mode de gestion des agropoles peu étudié et relativement complexe
• Etc.

Cette action intégrerait directement dans la thématique « Contribuer au développement économique et social de territoire » mais toucherait également à la thématique « Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées » à travers l’introduction d’une dimension économie circulaire (valorisation des résidus de culture / production de bio énergie / méthanisation / fertilisation / produits biosourcés / REUSE).
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Durée total : 7 mois
Un stage d’élève ingénieur agronome de 6 mois serait proposé pour rédiger un guide de bonnes pratiques en termes de mise en œuvre d’un agropole.
Ce stage serait encadré par un expert filière et un expert agroéconomiste de BRLi, ainsi que par des experts issus des institutions de recherche partenaire du COSTEA et des sociétés d’aménagement travaillant sur cette thématique (Bagré pole / ON).
Ce stage consisterait en :
(i) une revue bibliographique permettant d’identifier à chaque stade de mise en œuvre des agropoles les risques associés.
  • (ii) un travail d’enquête / d’entretiens auprès de parties engagées dans la dynamique des agropoles, afin d’acquérir un retour d’expérience et d’en dégager un certain nombre de leçons, relatives aux projets déjà existants. L’idéal serait que le stagiaire puisse se rendre 3 semaines sur un site d’agropole en fonctionnement afin de rencontrer directement les parties impliquées
(iii) un travail de rédaction et d’analyse à partir de la revue bibliographique, des entretiens et de la visite de terrain, afin de proposer des actions permettant de limiter les risques à chaque étape de mise en œuvre du projet.
Livrables : Un manuel de bonnes pratiques composé des éléments suivants :
• Une analyse générale relative aux Pôles de croissance : impacts / enjeux / leçons
• Une analyse des risques à chaque étape de la mise en œuvre : préfaisabilité / faisabilité / mise en œuvre / accompagnement
• Des propositions d’actions/bonnes pratiques visant à réduire/compenser/éviter ces risques aux différents stades du projet

En continuation de cette action une synthèse pourrait être établie en français et en anglais pour une large diffusion auprès des SAGI et organismes impliqués (bailleurs de fonds) dans ce processus (non pris en considération dans le chiffrage de la présente étude)
Budget détaillé : Coût de mobilisation
Préparation du stage : 700 *3j = 2100
Stagiaire : 1 200*6 mois= 7 200
Encadrement du bureau: 700*25= 17 500
Autres frais
Communication (entretien à distance): 50*6mois =300
Transport Brli/Montpellier: 50*4 trajets = 200
Transport (Nimes-Paris) : 200*3 trajets=900
Billet international: 1700*1 =1700
Indemnité mission (3 semaines) : 500*1 = 500
Edition du rapport : A la charge du COSTEA
  • Total : 30 100 euros
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : cf fichier associé
RealisationDunGuideDeBonnesPratiquesPerm (Ma proposition )
créée le 08.08.2017 à 11:38, mise à jour le 27.09.2017 à 17:03.

Understanding and Supporting Water User Associations in Cambodia

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Jean-Philippe VENOT, IRD UMR G-EAU, jean-philippe.venot@ird.fr
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Will evolve on the basis of comments
Noms des contributeurs (Prénom, NOM, structure, email) : Chan Sophal (FWN, fwn@isc.org.kh) ; Seng Sophak (ISC, sophak.seng@isc.org.kh) ; Frédéric LARBAIGT (GRET, larbaigt@gret.fr) ; SOFRECO WASP-PrekTechnical Assistance Team (Rémi Bonvalet: Remi.BONVALET@sofreco.com); Sideth Muong (AFD-Cambodia, muongs@afd.fr)
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est
Terrains concernés : Cambodia
Types de systèmes irrigués : A diversity of irrigation systems covering: (1) pumping schemes; (2) river diversion; (3) Preks; (3) drainage systems with secondary level pumping schemes. Most systems would have been rehabilitated within the last 10 years. Size of the command area varies.

Some systems allow total water control, other only partial water control. The systems have been designed for a diversity of purposes from securing water supply and improving drainage in the rainy season to allowing double ?or even- triple cropping through increasing dry season water availability.

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Contexte et problématique : Over the last ten years, many irrigation development and rehabilitation projects have been implemented in Cambodia. In (almost) all instances, Farmer Water User Communities (FWUC) have been established for the sustainable management of the rehabilitated systems.

Several studies have been conducted to assess the strength and weaknesses of these FWUC and all point to the difficulties most FWUC face to play their role. Difficulties can be institutional (reluctance of the administration to devolve decision making, elite capture, etc.); financial (low profitability of farming system); or even organizational (internal management).

Beyond the FWUC, the capacity of the service providers that support their establishment and further train them in the context of different rehabilitation projects appears to be weak too, making it unlikely for the weaknesses of the FWUC to be redressed in the near. FWN, for instance, a federation of FWUC organize regular meetings among FWUC but appear to have limited information regarding basic indicators such as the level of ISC or the rate of recovery and how these have evolved since the establishment of the FWUC though this information is crucial to engage a discussion on the importance of maintaining infrastructures.

Though there are many studies that have addressed the issues of operation and maintenance of irrigation systems in Cambodia (the most recent one was conducted as part of COSTEA1 ? see additional documents), most of them have documented specific FWUC/Systems in details.

There is a lack of consistent overview of the situation of the FWUC, the approaches followed for their establishment, and the support they receive in Cambodia. This project will contribute to filling this gap in an innovative way to inform the practices of irrigation stakeholders.
Implication des acteurs de l'irrigation : This project will directly involve ISC and FWN and contribute to building their capacity. The involvement of AFD-Cambodia will contribute to informing the next phase of the WASP project, whereby new FWUC/PUC will be set up and existing FWUC supported.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : This project aims at addressing the current knowledge gap on FWUC in Cambodia in a way that will build the capacity of FWN and ISC and other actors involved in supporting and training FWUC. The project will have two sub-components:

1. Collecting historical records of ISC rate and recovery rates for all FWUC that are members of FWN; The data will be used to discuss the implication of low rates/recovery on O&M and possible ways forward;

2. An analysis of approaches followed by different services providers to establish and support these FWUC (service providers include: ISC, Aruna, Buddhism for Development, Cadtis, KCC);
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Phase 1 (October 2017-February 2018): Data Collection (levels and recovery rate of ISC) among all FWUC that are members of FWN. This will be done by FWN with support from ISC, GRET and IRD;

Phase 2 (December 2017): Organization of an additional day of workshop following the General Assembly of FWN to present preliminary results comparing different FWUC and identify activities that FWUC representatives have an interest in. This day can also involved discussing scenarios of levels of maintenance and their long term impact (a simple tool has already been developed as part of COSTEA1 and discussed between IRD, GRET and ISC). FWUC and PUC set up as part of the WASP project will be invited to this workshop.

Phase 3 (March 2018 ?June 2018): review of grey literature and key informant interviews with different service providers to characterize approaches to FWUC establishment and support;

Phase 4 (December 2018): Feedback to the general assembly of the FWN together with FWUC and PUC set up as part of the WASP project

Note: If the project is not launched early enough, the 2017 FWN General Assembly can be used to discuss the interested of the study with FWUC executive members (on the basis of results obtained in COSTEA 1) and the 2018 FWN General Assembly to present the results of the current project.
Livrables : A report presenting: (1) Rate of collection and levels of ISC for all selected FWUC (25+) and documenting (2) the approaches followed by different service providers.
Budget détaillé : 1. Data collection : 3 days per FWUC*25 FWUC @ 35 US$/day = US$2,625

2. Travel cost for data collection: US$1,500

3. Travel cost for GRET/IRD/SOFRECO (support to data collection): US$2,000

4. Two 1-day workshop @5,000US$ (include transport and per diem of representatives for 25 FWUC & PUC)= US$10,000

5.Expert Fee (FWN/ISC) for organization of meetings, data analysis: 40 days @ 150/day= US$6,000

6.Expert Fee (GRET/SOFRECO) for organizing meetings, data analysis, supporting FWN/ISC, writing of report: 20 days @ 600 US$/day= US$12,000

Total budget is about US$35,000 Euros (Expert fees can be adjusted if need be)
Data collection will be entrusted to FWN and/or ISC depending on their availability. By leading data collection, FWN and ISC will improve their understanding of Operation and Maintenance Issues as well as the realities of the FWUC of the network. ISC and FWN will contribute to data analysis, presentation of results and writing of reports, with support from GRET and IRD. A possibility is to support FWN staff through a master level student (either from France and/or Cambodia- RUA) which would mean an additional cost of 3,000 to 5,000 Euros.
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : Un travail sur les modalités de gestion locale des périmètres irrigués au Cambodge est conduit en parallèle par l?IRD, en collaboration avec SOFRECO (province de Kandal; réhabilitation de Preks dans le cadre du projet PSEA financé par l?AFD) et CAVAC (province de Takeo) dans le cadre du projet collaboratif européen DOUBT financé par l?ANR.
UnderstandingAndSupportingWaterUserAssocia (Ma proposition )
créée le 18.09.2017 à 06:52, mise à jour le 19.10.2021 à 17:34.

Une nouvelle ingénierie pour l'hydraulique agricole

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : François BRELLE, AFEID , fr.brelle@orange.fr
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Réduire les risques et augmenter la résilience de l’agriculture irriguée, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : Zone d'intervention des SAGI d'Afrique de l'Ouest
Types de systèmes irrigués : Grands et moyens périmètres hydrauliquement structurés
Contexte et problématique : Dans la logique des politiques de planification qui prévalait dans de nombreux pays du monde, le développement de l’irrigation, porté par la puissance publique, a consisté à réaliser de grands aménagements hydroagricoles, dont la gestion était structurée et organisée de manière administrative. A partir des années 1990, ce modèle a fait l’objet de nombreuses critiques. La mise en valeur par l'irrigation restait moyenne, voire médiocre, aux regards des ambitions et des coûts d'investissement. Les infrastructures s'étaient rapidement dégradées, leurs performances en avaient fortement souffert, et avec elles le service de l'eau aux irrigants.
Le constat de ces échecs a encouragé les institutions de Bretton Woods, et avec elles un grand nombre de bailleurs de fonds, à ne plus soutenir les investissements publics pour l'irrigation, et à promouvoir une forte réduction du mandat des structures publiques au profit d’autres acteurs, dans la logique du désengagement des Etats auquel ils subordonnèrent leur aide.
Pour autant, faut-il définitivement tourner le dos aux moyens et grands périmètres hydrauliquement structurés, en réservant les moyens financiers et l'ingénierie aux petits aménagements communautaires, qui seraient en capacité des s'y substituer, à la fois pour subvenir aux besoins alimentaires et pour développer les territoires ruraux des pays du Sud (cf. les programmations envisagées dans le cadre de l'Initiative Sahel) ? Faut-il renoncer à des systèmes potentiellement économes en eau, par effet d'échelle et du fait de leur performance hydraulique ? Faut-il privilégier les aménagements précaires, la maîtrise partielle de l'eau, aux motifs qu'il est vain d'investir lourdement dans des pays ayant démontré les difficultés qu'ils rencontrent pour assurer la pérennité du patrimoine public, et que seule la nécessité de reconstruire (un barrage fusible par exemple) peut contraindre à dépenser pour la durabilité ?
Certes, il faut consacrer efforts et ressources financières à bien partager les responsabilités entre public et privé (dont les irrigants eux-mêmes), à organiser l'exploitation et la maintenance, à promouvoir l'investissement privé. Mais s'intéresse-t-on suffisamment à l'ingénierie hydro-agricole. Il est frappant (et surprenant) que les projets d'extension et même de réhabilitation) de périmètres existants aient le plus souvent recours à des modèles de conception mis au point il y a plus de 30 ans (documents de référence de la FAO par exemple). Au plan des méthodes, les mandats des ingénieurs-conseils n'ont évolué que pour en réduire la durée en en raccourcissant les étapes, en en supprimant ou en les fusionnant.
Alors même que presque tous les diagnostics concluent que la performance hydraulique incontestable de ces modèles se heurtent systématiquement à leur incompatibilité avec le contexte social dans lequel on les a mis en œuvre. A quoi sert la perfection hydraulique de la combinaison d'une vanne automatique et de modules à masques quand on sait que cette vanne est trafiquée dès sa mise en service pour augmenter la hauteur d'eau à l'amont des modules? Est-il toujours pertinent de mettre à la disposition des irrigants des systèmes dont la logique fonctionnement leur est totalement étrangère ?
Il est très probablement nécessaire de revoir les modèles et les méthodes d'ingénierie hydroagricole. Les diagnostics sont nombreux et il "suffit" (la tâche est loin d'être négligeable) d'en synthétiser les conclusions. En s'appuyant sur ces conclusions, il faut en quelque sorte réinventer des solutions, tout aussi performantes que celles qui existent au plan hydraulique, mais qui s'en différencient par une robustesse accrue, une maintenabilité significativement améliorée, une exploitabilité qui prenne en compte la réalité du terrain et des organisations qui peuvent y être mises en place. Il faut établir les codes d'une nouvelle ingénierie qui non seulement soit techniquement irréprochable à la mise en service des aménagements, mais qui intègre réellement les contraintes techniques de l'exploitation et de la maintenance. Une ingénierie qui puisse par exemple être responsabilisée par l'obligation d'associer à toute conception l'élaboration d'une stratégie explicite de gestion patrimoniale à long terme. Une ingénierie qui intègre véritablement une démarche participative impliquant les bénéficiaires (usagers-clients) finaux, au niveau pertinent et pour les choix qui le justifient. Une ingénierie qui fonde ses propositions de choix d'aménagement et d'équipement sur une analyse économique et une analyse financière bien distinguées l'une de l'autre.
Implication des acteurs de l'irrigation : Les maîtres d'ouvrages et les organisations d'irrigants sont à impliquer dans l'action au côté des ingénieurs-conseils.
L'AFD sera également impliquée par la mise à disposition des évaluations de projets qu'elle a réalisées ou fait réaliser, en particulier dans le cadre de l'évaluation des interventions de l’AFD dans le secteur de l’irrigation qui vient de démarrer.
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : 1. Réinventer des solutions technico-économiques d'aménagement hydroagricole, au moins aussi performantes que celles qui existent au plan hydraulique, mais qui s'en différencient par une robustesse accrue, une maintenabilité significativement améliorée, une exploitabilité qui prenne en compte la réalité du terrain et des organisations qui peuvent y être mises en place
2. Etablir les "codes" d'une nouvelle ingénierie qui non seulement soit techniquement "irréprochable" à la mise en service des aménagements, mais qui intègre réellement les contraintes techniques et économiques de l'exploitation et de la maintenance.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : 1. Phase de synthèse des diagnostics : recenser, analyser et tirer les enseignements des diagnostics de systèmes hydroagricoles qui ont été réalisés ces dix dernières années pour le compte des SAGI d'Afrique de l'Ouest : cette phase peut faire l'objet de stage(s) de fin d'études d'ingénieur ou de mastère, avec implication significative d'un "binôme maître de stage", constitué d'un représentant de maître d'ouvrage (SAGI) et d'un bureau d'étude (SAR ou associatif). Le pilote du chantier, qui en assurera la coordination et l'homogénéité (si plusieurs stages, ce qui est probablement nécessaire). Durée 6 mois.
2. Phase de recommandations subséquentes relatives aux partis d'aménagement à privilégier, à ceux à éviter, aux principes à retenir - ou à approfondir - pour la conception d'ouvrages et d'équipements durablement opérationnels, aux méthodes d'ingénierie (y compris ingénierie participative, cf. proposition BRL-Lisode).à adopter, à améliorer ou à mettre au point. Ces recommandations seront élaborées et rédigées dans les mêmes conditions que la synthèse des diagnostics, à la suite d'un atelier réunissant ses auteurs. Durée 6 mois.
3. Rédaction d'un document de référence. Ce document, dont la rédaction sera collective et mobilisera largement au sein du Costea au delà des maîtres de stages et du pilote de l'action, pourra recevoir le "label" Costea après sa validation par le Comité de pilotage. Durée 6 mois.
Livrables : 1.Rapport de synthèse des diagnostics : rédaction par les stagiaires et les maîtres de stages, coordination par le pilote du chantier
2 Rapport de recommandations
3 Document de référence
Tous ces documents seront portés à la connaissance du CST du COSTEA qui formulera ses observations préalablement à l'engagement de la phase suivante.
Budget détaillé : Phase de synthèse des diagnostics : 15 k€ par stage (612 €/mois de gratification pour le stagiaire pour exonération de charges) y compris temps du binôme maître de stage soit 45 k € pour 3 stages; 15 k€ pour le pilote du chantier, soit un total de 60 k€
Phase de recommandations : Atelier 20 k€ y compris logistique ; production du rapport 25 k€ (temps des experts), soit un total de 45 k€
Rédaction du document de référence : Ateliers et téléconférences, temps des rédacteurs : 30 k€ (40 jours au tarif des conventions avec partage des coûts). Edition 5 k€
Coût total de l'action : 60 + 45 + 30 + 5 = 140 k€
UneNouvelleIngenieriePourLHydrauliqueAgri (Ma proposition )
créée le 24.09.2017 à 22:59, mise à jour le 24.09.2017 à 22:59.