Conception et mise en place d'une estimation du coût de l'irrigation et implications en termes de règles collectives

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Jean-Christophe, Poussin, IRD G-eau, poussin@ird.fr
Défis du cadre stratégique : Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne
Terrains concernés : Vallée du fleuve Sénégal
Types de systèmes irrigués : Irrigation de surface par pompage
Périmètre irrigué collectif
Contexte et problématique : La redevance hydraulique, qui correspond au coût de l'irrigation, est calculée à l'hectare cultivé. Elle comprend principalement le coût de fonctionnement de la station de pompage et elle est déterminée avant chaque campagne de culture. La durée de l'irrigation, depuis la mise en eau jusqu'au dernier drainage, est donc un élément déterminant.
Dans un périmètre, la station de pompage est gérée soit directement par l'OP qui cultive le périmètre (il n'y a qu'une seule OP), soit par une OP spécifique et plusieurs autres OP cultivent le (ou les) périmètre(s) desservi(s). Dans tous les cas, le coût de l'irrigation dépend non seulement de la surface cultivée, mais aussi de sa répartition à l'intérieur du périmètre. Un plan de campagne permet d'estimer ce coût, mais ce dernier doit être révisé s'il y a des retards d'implantation des cultures.
Comment déterminer ce coût sur la base du plan établi et le réviser en fonction des semis réalisés ? S'il y a un surcoût dû au non respect du plan (à cause d'un retard de préparation du sol ou d'accès au crédit, ou d'une absence des producteurs), qui doit le prendre en charge et comment ? Comment cet outil peut engendrer des changements de relations entre producteurs au sein d'une même OP, ou entre OP desservis par une même station de pompage ?
Implication des acteurs de l'irrigation : SAED, Fédération de Périmètres Autogérés (FPA)
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : Concevoir un outil d'estimation et de révision du coût de l'irrigation.
Evaluer comment cet outil peut être adopté par les OP, notamment en cas de non respect du plan de campagne et de dépassement de l'estimation.
Mesurer les effets de l'usage de cet outil sur les relations entre producteurs, OP, structure de crédit et SAGI.
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : 1er semestre 2018 : Conception et développement d'un outil Web fondé sur un modèle de développement du riz irrigué au Sahel (RIDEV2) ; experts CIRAD, IRD, SAED et FPA + stage d'un étudiant. Réflexion sur les règles collectives à mettre en place.
2nd semestre 2018 : Test sur quelques périmètres dans le Delta du fleuve Sénégal. Experts + stages d'étudiants (2 ou 3) pour observer comment l'outil est mis en oeuvre, quelles règles collectives sont mises en place, et comment ces règles sont respectées/adaptées.
1er semestre 2019 : Répétition du test (la campagne de saison chaude est différente de celle d'hivernage, et impacte plus fortement la campagne d'hivernage qui suit). Experts + stages d'étudiants (2 ou 3).
2nd semestre 2019 : Bilan du test et conditions de généralisation (réunion des fédérations d'OP, structures de crédit, SAED). Experts + stage d'étudiants.
Ce travail (évolution des relations entre acteurs) pourrait faire l'objet d'une thèse.
Livrables : - Outil d'estimation/révision de la redevance hydraulique ;
- Règles collectives liées à l'usage d'un tel outil et contractualisation ;
- Impact de l'usage de cet outil sur les relations entre acteurs : producteurs, OP, fournisseurs (travail du sol, semences, engrais...), SAED
Budget détaillé : - stages d'étudiants : 3 000 €/stage, 10 stages, 30 000 €
- (thésard : 100 000 €)
- temps experts : 5 experts (recherche et opérateurs), 2 à 6 mois pour chaque expert, total 20 mois 100.000 €