Réalisation d’un guide de bonnes pratiques permettant de réduire les risques associés au développement des pôles de croissance agricoles.

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Benjamin VENNAT – benjamin.vennat@brl.fr +33466875081
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : François Gaël LATASTE – francois.lataste@brl.fr +33466878106
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires
Aires géographiques concernées : Afrique Sub Saharienne, Autres régions
Terrains concernés : Afrique de l’Ouest ou ce modèle est déjà promu
Contexte et problématique : La multiplication actuelle des pôles de croissance agricoles fait partie des stratégies de développement agricole et des politiques nationales de nombreux pays africains.
Les Pôles de croissance agricoles, également appelés agropoles / parcs agro-industriels / Zone d'investissement Agricole / Corridors de croissance /etc. répondent à une volonté plus large visant (i) à transformer l’agriculture par une accélération de l’investissement privé et (ii) a convertir l’agriculture actuelle jugée « traditionnelle » en une agriculture à plus forte mobilisation de capitaux dite « entrepreneuriale », sensée accélérer la croissance agricole et répondre à la demande alimentaire.
Ce modèle de développement relativement récent et largement promus par certains bailleurs de fonds et parfois remis en cause car il est susceptible de comporter un certain nombre de dérives ou risques économiques / sociaux / alimentaires / environnementaux, si le projet n'est pas correctement structuré. un guide des bonnes pratiques visant à réduire les risques associés à la mise en oeuvre de ce modèle serait nécessaire pour les bailleurs de fonds/ pour les SAGI engagées dans cette démarche (ON/bagré pole/etc.) / Pour les consultants chargés d'appuyer leur mise en oeuvre .
Implication des acteurs de l'irrigation : Dans le pays (décideurs, maîtrises d'ouvrage, AFD locale...), en émergence et tout au long de la vie du projet
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L’objectif de cette action serait (1) de rédiger un guide de bonnes pratiques sur le développement des agropoles et (2) fournir une listes d’actions à développer durant les différentes phases de mise en œuvre d’un projet d’agropole, afin d’éviter/de réduire/de compenser les risques liés à ce modèle.
Les principaux risques déjà identifiés étant :
• Manque de communication/concertation amont avec populations locales
• Mesures compensatoires inadaptées et mesures d’accompagnement mal définies
• Problématiques Genre/Minorités peu prises en compte
• Problème d’accès au financement pour les exploitations
• Difficultés pour mettre en application les relations contractuelles équitables entre agrobusiness et exploitations familiales
• Impacts mitigés en termes de création effectif d’emplois ou contions de travail non satisfaisantes
• Impacts controversés sur la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire
• Impact environnementaux et sanitaires potentiels en raison des modèles d’intensification promus
• Potentiel privatisation des bénéfices au profit de grandes firmes
• Risque potentiel de spéculation foncière
• Analyse couts/bénéfices pour l’état non évalué (investissement/mesures fiscales/régimes dérogatoires/etc.)
• Mode de gestion des agropoles peu étudié et relativement complexe
• Etc.

Cette action intégrerait directement dans la thématique « Contribuer au développement économique et social de territoire » mais toucherait également à la thématique « Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées » à travers l’introduction d’une dimension économie circulaire (valorisation des résidus de culture / production de bio énergie / méthanisation / fertilisation / produits biosourcés / REUSE).
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Durée total : 7 mois
Un stage d’élève ingénieur agronome de 6 mois serait proposé pour rédiger un guide de bonnes pratiques en termes de mise en œuvre d’un agropole.
Ce stage serait encadré par un expert filière et un expert agroéconomiste de BRLi, ainsi que par des experts issus des institutions de recherche partenaire du COSTEA et des sociétés d’aménagement travaillant sur cette thématique (Bagré pole / ON).
Ce stage consisterait en :
(i) une revue bibliographique permettant d’identifier à chaque stade de mise en œuvre des agropoles les risques associés.
  • (ii) un travail d’enquête / d’entretiens auprès de parties engagées dans la dynamique des agropoles, afin d’acquérir un retour d’expérience et d’en dégager un certain nombre de leçons, relatives aux projets déjà existants. L’idéal serait que le stagiaire puisse se rendre 3 semaines sur un site d’agropole en fonctionnement afin de rencontrer directement les parties impliquées
(iii) un travail de rédaction et d’analyse à partir de la revue bibliographique, des entretiens et de la visite de terrain, afin de proposer des actions permettant de limiter les risques à chaque étape de mise en œuvre du projet.
Livrables : Un manuel de bonnes pratiques composé des éléments suivants :
• Une analyse générale relative aux Pôles de croissance : impacts / enjeux / leçons
• Une analyse des risques à chaque étape de la mise en œuvre : préfaisabilité / faisabilité / mise en œuvre / accompagnement
• Des propositions d’actions/bonnes pratiques visant à réduire/compenser/éviter ces risques aux différents stades du projet

En continuation de cette action une synthèse pourrait être établie en français et en anglais pour une large diffusion auprès des SAGI et organismes impliqués (bailleurs de fonds) dans ce processus (non pris en considération dans le chiffrage de la présente étude)
Budget détaillé : Coût de mobilisation
Préparation du stage : 700 *3j = 2100
Stagiaire : 1 200*6 mois= 7 200
Encadrement du bureau: 700*25= 17 500
Autres frais
Communication (entretien à distance): 50*6mois =300
Transport Brli/Montpellier: 50*4 trajets = 200
Transport (Nimes-Paris) : 200*3 trajets=900
Billet international: 1700*1 =1700
Indemnité mission (3 semaines) : 500*1 = 500
Edition du rapport : A la charge du COSTEA
  • Total : 30 100 euros
Autres éléments nécessaires à la compréhension de ce chantier : cf fichier associé