Les instruments économiques incitatifs ont-ils un sens dans la gestion de l'eau agricole?

Auteur de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Florence Malerbe (indépendante, fderamalerbe@gmail.com)
CoAuteur(s) de la fiche (Prénom, NOM, structure, email) : Pierre Strosser (ACTeon, p.stroisser@acteon-environment.eu)
Défis du cadre stratégique : Renforcer la durabilité environnementale des agricultures irriguées , Contribuer au développement économique et social des territoires, Accompagner le changement par l’innovation technique et les réformes institutionnelles
Aires géographiques concernées : Asie du Sud Est, Afrique Sub Saharienne, Maghreb et Méditerranée
Types de systèmes irrigués : Tous
Contexte et problématique : Les travaux du COSTEA 1 n'ont que peu abordé la question des instruments économiques (tarification du service d'irrigation, taxes et redevances environnementales, marchés...) et la question de l'incitation pour améliorer la performance des périmètres irrigués (efficacité et efficience) et réduire les pressions imposées (par des prélèvements potentiellement excessifs) au milieu naturel. Les instruments économiques ont été abordés dans le groupe économie sous l'angle uniquement du recouvrement des coûts (financiers) et la durabilité financière des services d'eau d'irrigation.
Est-ce que ceci résulte de l'absence d'intérêt pour de tels instruments - au regard de leur faible performance dans leur application à l'eau agricole, des contextes institutionnels et socio-économiques dans lesquels le COSTEA travaille? De l'absence de demande réelle de la part des bailleurs de fond et ministères publics en charge de l'irrigation... ou de l'absence d'une réflexion partagée entre économistes, institutionnalistes, hydrauliciens, agronome... et gestionnaire permettant de rappeler les forces, faiblesses, opportunités et menaces liés à la mise en œuvre de tels outils dans différents contextes?
Il semble pertinent, à la suite des réflexions économiques conduites dans le cadre du COSTEA 1, de développer cette réflexion partagée afin d’évaluer l’intérêt et l’applicabilité de tels instruments économiques dans la gestion de l’eau agricole.
Implication des acteurs de l'irrigation : Chercheurs, bailleurs de fond, représentants de ministères (eau, agriculture, irrigation, environnement)
Objectifs de l'action (cibles, intérêts opérationnels, etc) : L'objectif de l'action est d'identifier les opportunités qui existent dans les différentes régions d'intervention de l'AFD pour l'application d'instruments économiques incitatifs - au regard des enjeux sociaux, économiques et environnementaux liés à la gestion de l'eau/eau agricole, de l'agriculture plus généralement, des territoires et des populations concernées...
Contenus, moyens et calendrier à mettre en place : Etape 1 (T0 - T1) - Elaboration d'une note méthodologique
Etape 2 (T2-T6)- Revue de littérature (tous pays, y compris Europe, US, Australie, Amérique latine...), entretiens auprès de bailleurs de fond, de chercheurs et de gestionnaires (y compris agriculteurs) pour perception, SWOT, recherche d'opportunités et facteurs clés/conditions nécessaires à une mise en œuvre réussie et effective. Voir possibilité d'un stage dans deux à trois régions, voir possibilité d'entretiens dans des pays "hors zones géographiques"
Etape 3 (T7-T8) –
- Un atelier visio préparatoire associant des chercheurs et gestionnaires des régions ciblées, suivi par un workshop (à Paris/AFD ou en Suède, dans le cadre de la semaine de l'eau afin de contribuer à la visibilité du COSTEA).
- Développement d'une synthèse d'atelier et d'un "policy brief" à destination des décideurs sur les opportunités d'application d'instruments économiques appliqués à la gestion de l'eau agricole
Livrables : Un rapport technique
Une synthèse d'atelier (FR et EN)
Un policy brief (FR et EN)
Budget détaillé : Deux stages => 10 000 € + encadrement 12 000 €
Organisation d'un atelier (Suède, organisation plus frais de mission de 4-5 "invités"/intervenants) = 7 000 €
Total : 29 k€